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Acquisition d’Activision : l’été très studieux de Microsoft pour convaincre les régulateurs

Microsoft se prépare à affronter les régulateurs du Royaume-Uni et des États-Unis cet été concernant l’acquisition d’Activision Blizzard King. Le géant américain conteste la décision de l’autorité de la concurrence britannique de bloquer l’accord à 69 milliards de dollars en raison de préoccupations concernant le cloud gaming.

Microsoft a rendez-vous devant un tribunal la semaine du 24 juillet pour contester la décision de l’autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA). Cette dernière estime que Microsoft contrôle environ 60 à 70 % des services mondiaux de jeux en streaming, et qu’ajouter le contrôle sur des jeux comme Call of Duty, Overwatch et World of Warcraft donnerait à Microsoft un avantage trop important sur le marché du cloud gaming.

Le défi de la concurrence dans le cloud gaming

Dans un argumentaire préliminaire présenté au tribunal d’appel de la concurrence, Microsoft affirme que l’analyse de la CMA comporte des « erreurs fondamentales ». La société entend se baser sur quatre témoins experts pour demander un examen judiciaire. Microsoft soutient que le régulateur n’a pas pris en compte la possibilité de passer du cloud gaming aux jeux natifs et affirme qu’elle n’a pas correctement défini le marché du cloud gaming. Microsoft ne propose pas son service Xbox Cloud Gaming de manière autonome : Fortnite est le seul jeu que l’on peut jouer gratuitement, sans avoir d’abonnement Game Pass Ultimate.

La différence entre un marché du cloud gaming autonome et un service complémentaire semble être l’un des principaux arguments entre Microsoft et la CMA pendant le processus d’appel. La CMA affirme que « Microsoft a une position forte dans les services de jeux en nuage et les preuves disponibles ont montré que Microsoft trouverait commercialement bénéfique de rendre les jeux d’Activision exclusifs à son propre service de jeux en nuage ».

En tout, Microsoft a identifié cinq motifs d’appel, dont un où l’entreprise affirme que la CMA n’a pas correctement pris en compte les différents accords de cloud gaming qu’elle a signés avec des concurrents (dont GeForce NOW de Nvidia) dans les semaines précédant la décision de la CMA. La CMA a également estimé qu’Activision aurait probablement rendu son catalogue de jeux disponible sur les services de jeux en nuage, indépendamment de l’acquisition proposée par Microsoft. Un argument rejeté par l’éditeur.

Parallèlement à l’appel de Microsoft au Royaume-Uni, l’attention se tournera également vers les États-Unis. En effet, la Federal Trade Commission (FTC) a intenté une action en justice l’année dernière pour bloquer l’achat d’Activision, et cette enquête est toujours en cours. Une audience est prévue pour le 2 août, juste une semaine après le début de l’audience d’appel au Royaume-Uni.

Microsoft a déjà engrangé un certain nombre de feux vert de la part de régulateurs partout dans le monde, dont celui très important de l’Union européenne. La Chine a également donné son accord.

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1 commentaire
  1. On pourrait aussi ajouter que le nombre d’utilisateurs pris en compte par la CMA pour attribuer 60 à 70% de part de marché à Microsoft dans le cloud gaming est erroné acr il s’agit de tous les abonnés au Xbox Game Pass. Sans distinction entre ceux qui l’ont par défaut et ceux qui s’y abonne uniquement pour le cloud gaming.
    Paradoxalement, on a Amazon qui a publié ses chiffres et comme Luna est intégré à l’abonnement Prime, en suivant le raisonnement de la CMA, ils ont donc 11 millions d’abonnés à Luna en UK. Ce qui les place en position de leader du marché en UK dans le cloud gaming.

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