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La réfrigération des produits de Coca-Cola réchauffe la planète

Chaque entreprise doit prendre à bras le corps la question de son empreinte carbone et faire les changements qui s’imposent pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Pour Coca-Cola, le défi est de taille et des questions se posent toujours quant à l’efficacité des solutions mises en œuvre par le géant de l’agro-alimentaire.

Présente dans plus de 200 pays, Coca-Cola est une marque mondialement connue et ses produits sont consommés partout sur le globe. Pourtant, cette popularité a un prix, non seulement en termes de coûts de production, mais aussi d’impacts environnementaux. Avec une flotte de plus de 200.000 véhicules pour la distribution de ses produits et de nombreuses usines de mise en bouteille et de sirop à travers le monde, l’empreinte carbone de Coca-Cola est importante. Mais c’est la réfrigération, essentielle pour la conservation et la vente de ses boissons, qui génère le plus d’émissions de gaz à effet de serre.

Refroidir à grande échelle, est-ce raisonnable ?

Les réfrigérateurs consomment une grande quantité d’électricité et certains des réfrigérants utilisés sont des gaz à effet de serre. Près de deux tiers des impacts climatiques de la réfrigération proviennent de la consommation d’électricité, les réfrigérants en représentant le reste. En 2020, la réfrigération était à l’origine de près de 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

La prise de conscience environnementale de Coca-Cola est récente. Initialement, les réfrigérants utilisés dans les réfrigérateurs étaient des chlorofluorocarbones (CFC), découverts dans les années 1920. Cependant, ces substances ont été progressivement bannies en raison de leur effet destructeur sur la couche d’ozone. Des alternatives ont alors été trouvées, comme les hydrofluorocarbones (HFC), qui ne détruisent pas la couche d’ozone mais sont de puissants gaz à effet de serre.

Consciente des effets des HFC sur le climat, Coca-Cola a commencé à explorer d’autres options à partir des années 1990. Tout d’abord réticente à utiliser des hydrocarbures comme réfrigérants en raison du risque d’explosion, l’entreprise a finalement adopté cette solution après avoir reconnu qu’ils présentaient moins de risques que prévu.

Depuis, Coca-Cola a sensibilisé d’autres entreprises à la question des HFC. En association avec Unilever, Pepsi, Red Bull et d’autres grandes entreprises, elle a lancé « Refrigerants, Naturally! », une organisation dédiée à la transition vers des réfrigérants sans HFC. En 2016, 61 % des nouveaux équipements de réfrigération de Coca-Cola étaient sans HFC, un chiffre qui a atteint 83 % en 2020.

Malgré ces efforts, la réfrigération reste la principale source d’émissions de gaz à effet de serre de Coca-Cola. La majorité des unités de réfrigération fonctionnent en effet à l’électricité, dont une grande partie est produite à partir de combustibles fossiles. Voilà qui soulève la question de la nécessité de la réfrigération continue des produits de Coca-Cola, particulièrement à une échelle aussi massive. En dépit des ressources investies par Coca-Cola pour changer de réfrigérants, l’équipement de refroidissement de la marque continue donc à réchauffer notre planète…

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