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Lego refuse d’utiliser du plastique recyclé pour ses briques, mais pourquoi ?

Lego vient d’annoncer la fin de ses briques en plastique recyclé, et il y a une bonne raison à cela.

L’heure est à la sobriété énergétique, mais pas pour tout le monde. Après avoir expérimenté l’utilisation de bouteilles en plastique pour créer ses briques en plastique recyclé, le géant Lego a finalement fait marche arrière. Dans un article publié sur CBS News, l’entreprise explique avoir décidé d’abandonner la fabrication de jouets en polyéthylène téréphtalate (ou PET). En guise de justification, l’entreprise explique avoir découvert que “le matériau ne réduisait pas les émissions de carbone“.

Lego ne veut pas de plastique recyclé

Finalement, l’entreprise semble avoir abandonné l’idée d’une production massive en plastique recyclé PET. Après deux ans de tests et plus de 250 variantes de plastique expérimentées, c’est un constat d’échec pour Lego, qui commercialise chaque année 31 milliards de briques en plastique dans le monde.

D’autant plus que le procédé avait d’ores et déjà été approuvé par la FDA (Food and Drug Administration) américaine, ainsi que par l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments). Ce dernier était aussi particulièrement prometteur, puisqu’il assurait jusqu’à dix briques de 4×2 pour une seule bouteille de 1L mise en recyclage.

De la canne à sucre et du bioplastique ?

Reste que l’entreprise n’entend pas s’avouer vaincue aussi vite. Dans un mail adressé à nos confrères américains de Gizmodo, la firme danoise précise : “Nous testons et développons actuellement des briques LEGO fabriquées à partir d’une gamme de matériaux alternatifs durables, y compris d’autres plastiques recyclés et des plastiques fabriqués à partir de sources alternatives telles que l’e-méthanol“, un carburant alternatif notamment utilisé dans le secteur maritime.

En 2018, la marque avait aussi entamé une ligne de production alternative, en utilisant le bio-PE dérivé de canne à sucre plutôt que du plastique dérivé de l’industrie pétrochimique. Seul inconvénient notable : ce bioplastique était plus souple que son homologue classique, rendant compliqué la manipulation des briques. L’initiative se limitait d’abord à certains éléments, comme les feuilles, les arbres et les accessoires, ainsi qu’à la gamme “Plants from Plants“.

Son usage a ensuite été élargi à 200 éléments intégrés aux sets disponibles sur le marché, mais ne s’est jamais imposé comme une solution perenne et viable à l’ensemble des briques de la marque. En guise de solution, Lego pourrait désormais se tourner vers un autre bioplastique, cette fois fabriqué à base d’amidon de maïs : l’acide polylactique (PLA), un polymère biosourcé déjà très utilisé dans l’impression 3D, et notamment utilisé dans certains produits de consommation courante.

Reste que même avec du bioplastique en guise de matière première, Lego va devoir réfléchir à la fin de vie de ses petites briques. Actuellement fabriqué en plastique ABS (acrylonitrile butadiène styrène), chaque bloc de construction peut survivre 1300 ans dans la nature avant d’être totalement dégradé. En revanche, l’ABS a l’avantage de profiter de filières de recyclage existantes et efficaces, ce qui est loin d’être le cas du PLA et des bioplastiques de manière générale. L’entreprise s’est pourtant fixé un objectif ambitieux de 100% de matériaux durables d’ici à 2030… sans préciser réellement les détails de cette ligne de mire, ni les matériaux qui seront utilisés.

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