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Avec DogMan, Luc Besson veut-il montrer patte blanche ?

Dogman, le dernier-né de Luc Besson, est la dernière pierre à l’édifice d’un réalisateur en quête d’une résurrection publique. Une profession de foi au mieux maladroite, au pire insultante, cherchant à instrumentaliser son public.

Besson outragé ! Besson brisé ! Besson martyrisé ! Mais Luc Besson libéré ! En pleine promotion de DogMan, le réalisateur crie à qui veut l’entendre, même à ceux qui sont sourds, que la justice a fait son travail et qu’il n’est plus la peine de séparer l’homme de l’artiste, le premier ayant été lavé de tout soupçon par le tribunal quant à ses accusations de viol. Une “opération de réhabilitation”, comme l’écrit Le Nouvel Obs, qui dure depuis un moment déjà, lorsque son film était sélectionné en compétition à la dernière Mostra de Venise. Après avoir jeté un œil à l’objet filmique permettant ce retour sur le devant de la scène, on a envie de dire que DogMan lui-même est une opération de réhabilitation…

Difficile de voir autrement un long-métrage dont le seul objectif semble être de mettre en parallèle la figure de Douglas, jeune homme incompris, meurtri, abandonné de tous et laissé complètement seul, en marge de la société, et celle d’un réalisateur aimant témoigner de sa propre traversée du désert après le début des accusations.

Son héros lit Shakespeare, aime les planches et les projecteurs, mais a toujours vécu reclus à cause de sa différence, trouvant alors une certaine libération dans son goût pour le travestissement, la transgression.

DogMan est une œuvre ridicule parce que c’est la profession de foi d’un homme de cinéma qui fait son cinéma, mettant en scène ses maux pour nous apitoyer face à ses détracteurs. Douglas n’est pas méchant, il vole les riches, aime profondément les femmes, même s’il les trouve un peu lâches ou frivoles, au point de se sentir mieux habillé et maquillé comme elles. Luc Besson est à deux doigts de nous jouer la carte du film féministe.

Le réalisateur et scénariste tente ainsi de se racheter une image en usant de ce qu’il sait faire : du cinéma. Mais un cinéma boursouflé, maladroit, rejetant la faute sur la société pour les monstres qu’elle crée. Les raccourcis sont nombreux, faciles, et les hommes sont des êtres toxiques qu’il faut punir. Devant la caméra de Besson, l’ironie est grossière, voire insultante.

Qu’importe, il est absolument certain que le réalisateur et scénariste croit en son propos jusqu’au point de non-retour, en enveloppant son protagoniste dans des métaphores christiques du plus mauvais effet, lui seul voyant la lumière derrière un drap ou un animal, lui qui n’est qu’amour, qui croit en la parole de son prochain, en la bonté d’âme de sa psychologue, en la faveur divine que Dieu lui accorde ou lui enlèvera. Douglas ne doit pas être jugé par la justice des hommes, mais par celle de Dieu. Luc Besson doit-il payer pour la folie des hommes ? La figure mélodramatique est à son paroxysme et la moquerie à ses limites. Le chien aboie, mais la caravane ne passe pas.

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4 commentaires
  1. Le villain-blan nous fait un bel article à charge comme on les déteste…
    Sinon, en dehors du parallèle entre le protagoniste principal et le réalisateur, ça vous dirait pas de parler de l’œuvre pour ce qu’elle est, plutôt que par qui elle est réalisée ? Juger le fond avant la forme, histoire de ne pas vous décrédibiliser totalement.
    Ça serait bien un jour de voir des critiques un peu plus sérieuses qui jugent l’œuvre et non l’artiste, qui de toute manière a lui-même été jugé pour ce qu’il a fait.
    Bref, Blanvillain n’est pas content, c’est tout ce qu’on comprend si on suit son raisonnement et juge l’auteur…

  2. Tout à fait d’accord avec Antholink.
    Pourquoi tant de haine dans ce second article sur ce film, euh non sur son réalisateur ? Au premier on avait déjà bien compris…

  3. je trouve ca chaud comme article, un article qui ne dit rien, sans fond, ni fondement qui étale juste les idées du rédacteur, c’est pas un boulot de news que de donner son avis comme ça. franchement reprenez vous journal du geek. votre but c’est d’informer, et si vous donnez un avis, vous devez être neutre. là c’est vraiment abusé et pourtant je n’aime pas luc besson.

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