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Faire la promotion de Mym ou OnlyFans pourrait être interdit, sous peine d’amende

Les influenceurs pour adultes pourraient être interdits de faire la promotion de leurs comptes payants, sous peine de sanction.

C’est une nouvelle réglementation qui vient encadrer la profession des influenceurs et des influenceuses pour adultes. La semaine dernière, les députés ont validé l’interdiction de faire la promotion de contenu pornographique ou explicite sur des réseaux sociaux accessibles aux mineurs. Concrètement, un créateur de contenu ne pourra plus faire la promotion de son compte OnlyFans ou Mym sur TikTok, Snapchat ou Instagram. La pratique était pourtant courante sur le marché, puisqu’elle assurait une visibilité maximale auprès du grand public, ainsi que des photos “d’appel” plus soft qui renvoyaient ensuite vers du contenu explicite payant.

Dans le cadre de l’examen du projet de loi sur la sécurisation et la régulation de l’espace numérique (loi SREN), la pratique va désormais être interdite. L’amendement n°742 adopté ce jeudi 5 octobre en première lecture à l’Assemblée nationale et porté par le député Renaissance Stéphane Vojetta entend limiter la portée des plateformes pour adultes sur les réseaux sociaux traditionnels, en interdisant leur usage comme vitrine, afin de protéger les mineurs face aux contenus érotiques ou plus explicites.

Limiter plutôt qu’interdire

Déjà à l’origine de la loi sur la lutte contre les arnaques et les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux, le député Vojetta ne vise pourtant pas une interdiction totale. Comme sur la question des sites pour adultes et de leur accès aux mineurs, l’objectif est plutôt de limiter la portée des publicités pour ce type de contenu, afin que ces dernières n’exposent pas les plus jeunes à des images inappropriées, et d’éviter “que ces publics vulnérables accèdent à des contenus qui leur sont interdits“. Aujourd’hui, aucune solution technique viable n’existe pour préserver les mineurs de cette porosité. Concrètement donc, si l’influenceur réussit à prouver que son contenu n’est pas accessible à un public mineur, il pourra continuer de promouvoir son compte OnlyFans. Rappelons que le dispositif existe déjà pour les paris sportifs : leur publicité n’est pas strictement interdite, à condition d’être limitée aux seuls majeurs.

En cas d’infraction, les contrevenants risqueront gros : jusqu’à 750€ d’amende pour des publicités en story. Pour les liens affichés en profil, les bannières personnalisées et les agrégateurs de liens Lintree, la situation est plus floue. De plus, seuls les créateurs de contenu originaires de France seront soumis à cette réglementation. Les influenceurs situés hors de l’Hexagone — et plus encore, ceux hors de la région UE — ne seront logiquement pas touchés par l’amendement.

Comme le contrôle des plateformes pornographiques aux mineurs, ce nouveau fer de bataille mené par la majorité semble difficilement vérifiable. Il faudra sans doute s’attendre à ce que les plateformes soient rendues responsables des contenus qu’elles hébergent pour que l’interdiction soit réellement respectée.

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