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Les États-Unis durcissent encore le ton face à la Chine sur les semi-conducteurs

L’escalade se poursuit entre les États-Unis et la Chine sur le plan des semi-conducteurs. Washington a une fois de plus resserré les exportations de puces, en imposant de nouvelles licences pour les entreprises souhaitant faire affaire avec la Chine.

Il y a quelques jours, la secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, a annoncé une série de nouvelles mesures pour limiter les exportations de semi-conducteurs vers la Chine. Des restrictions qui font partie d’une politique plus large initiée sous l’administration Trump et poursuivie par Joe Biden pour limiter l’accès de la Chine à des technologies de pointe.

Une liste élargie de puces soumis à autorisation

La liste des éléments soumis à autorisation d’exportation s’élargit pour inclure un plus grand nombre de semi-conducteurs et de machines nécessaires à leur fabrication. Selon un communiqué du ministère du Commerce, ces mesures visent à « prévenir leur utilisation par la Chine à des fins militaires » et à « répondre aux menaces posées à la sécurité nationale » des États-Unis.

L’exportation de ces puces très performantes, en particulier celles liées à l’intelligence artificielle, nécessitera désormais l’octroi d’une licence par les autorités américaines. En outre, les restrictions ont été étendues à 21 autres pays, notamment la Russie, Cuba, l’Iran et la Corée du Nord, qui sont également sujets à un embargo sur les armes de la part des États-Unis.

Ces nouvelles mesures ne font pas l’affaire des entreprises américaines spécialisées dans les puces. L’Association américaine de l’industrie des semi-conducteurs (SIA) a mis en garde contre le risque que ces « mesures de contrôle trop étendues et unilatérales » n’affectent l’écosystème technologique américain. Selon la SIA, ces mesures pourraient « inciter les clients étrangers à aller se fournir ailleurs ».

La Chine, pour sa part, a déjà commencé à prendre des mesures en réponse aux restrictions précédentes. Huawei a pu lancer un nouveau smartphone équipé d’une puce avancée apparemment fabriquée entièrement dans le pays.

Cette annonce qui remonte au 17 octobre n’est que le dernier épisode d’une série de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine concernant les semi-conducteurs. Les précédentes restrictions ont été mises en place il y a un an et ont profondément modifié le paysage concurrentiel en matière de technologie entre les deux pays. Ces mesures ont également eu un impact sur la relation bilatérale, avec des représailles chinoises, notamment l’interdiction des exportations de deux minéraux clés utilisés dans la fabrication des puces.

La technologie est devenue un champ de bataille dans la rivalité entre les deux superpuissances. La rencontre prévue entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping lors du Forum de coopération économique Asie-Pacifique à San Francisco devrait être particulièrement tendue. Elle sera en tout cas surveillée de très près.

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