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X (Twitter) veut démonétiser les fake news (ou presque)

Elon Musk poursuit sa chasse aux fake news, avec un nouveau système de démonétisation très opaque.

Un an après le rachat de Twitter, Elon Musk continue de faire du réseau social — depuis renommé X — son terrain de jeu. L’homme d’affaires vient en effet d’annoncer une nouvelle étape dans sa croisade contre les bots et les fake news. Dans un message publié le 29 octobre dernier, il explique qu’un système de notation populaire sera bientôt mis en place pour différencier les internautes “fiables” des adeptes des fake news. Désormais, les contenus trop souvent estampillés comme inexacts pourront exclure leur propriétaire du programme de rémunération de la plateforme.

X.com
© X.com

“L’idée est de maximiser l’incitation à l’exactitude plutôt qu’au sensationnalisme” – Elon Musk

Déjà présentes sur la plateforme, les notes de communauté permettent habituellement de contextualiser certains messages publiés sur Twitter. On les retrouve sous forme d’encarts, souvent sur les produits de dropshipping ou les débats politico-religieux brûlants. Si les auteurs et autrices de ces encarts ne sont pas rémunérés par la plateforme, ils sont triés sur le volet. L’idée d’Elon Musk est donc d’empêcher la monétisation des contenus jugés frauduleux ou inexacts, en privant les comptes suspects de rémunération. Reste que pour le moment, les méthodes de filtrages sont assez opaques.

En réalité, l’annonce d’Elon Musk sonne surtout comme une réponse de convenance aux menaces formulées par l’Union européenne, qui accuse X.com de ne pas suffisamment modérer ses contenus, conformément au DSA. En parallèle, un récent rapport de NewsGuard estimait que les comptes certifiés (abonnés au programme de revenus Blue) étaient “74 % des affirmations fausses ou sans fondement les plus virales liées à la guerre Israël-Hamas“.

Trois nouvelles formules payantes

Reste à voir si cette démonétisation s’assortira d’une restriction d’affichage, qui dissuaderont les propagateurs de fake news de partager des informations erronées. De son côté, pour fêter l’année de rachat de Twitter, Elon Musk a profondément revu son système d’abonnement. L’arrivée d’une nouvelle formule payante à 16$ mensuels, baptisée Premium+ permettrait d’augmenter l’exposition des messages postés en ligne.

À cette formule s’ajouteront aussi une formule Premium (anciennement Blue) à 8 dollars, ainsi qu’une formule Basic à 3 dollars par mois. Cette option, la moins chère, permettra d’accéder à des outils de base, comme la possibilité de corriger un message après son envoi, de publier des vidéos plus longues et de profiter de l’authentification à deux facteurs, mais n’offrira aucune coche de certification bleue, ni d’accès à l’outil de rémunération des créateurs.

L’entreprise planche aussi sur un abonnement obligatoire à 1 dollar annuel, qui permettrait d’ouvrir la voie aux services de paiement en ligne rêvés par Elon Musk. Un moyen pour le milliardaire de garder la mainmise sur le portemonnaie de ses abonnés.

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3 commentaires
  1. C’est pourtant son gagne-pain.
    Niveau fake-news, entre les politiciens et les médias qui les répètent, il restera plus grand chose xD

  2. @Janjan : tu oublies la source numéro 1 des fakes news : la propagande du Kremlin via les innombrables bots russes.

  3. Il y a des chances (risques) que ça fonctionne comme les autres systèmes de signalement : il suffira d’un assaut de haters signalant comme fausse une information factuelle qu’il veulent détruire pour que TwiX la démonétise et la relègue, à la manière de ce que font déjà YT & co sans chercher à comprendre quoi que ce soit…

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