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Le Starship reçoit enfin sa licence de vol, tout est prêt pour le lancement

Sept mois après son premier vol qui a tourné court, tous les voyants sont enfin au vert ; rendez-vous vendredi 17 novembre à 15h pour assister au deuxième lancement du véhicule révolutionnaire de SpaceX.

Tout vient à point à qui sait attendre. Sept mois après le premier vol du Starship, SpaceX a officiellement obtenu la fameuse licence de vol de la FAA, mettant fin à des mois d’audits techniques et d’enquêtes environnementales.

En d’autres termes, tous les voyants sont désormais au vert. Le régulateur américain de l’aéronautique a estimé que SpaceX avait apporté toutes les garanties de sécurité nécessaires, et que l’impact environnemental du lancement était justifiable. Selon Space.com, cette nouvelle licence ne couvre qu’un seul vol pour l’instant.

Mais concrètement, cela signifie que SpaceX va enfin pouvoir procéder au deuxième lancement tant attendu de son immense fusée, clouée au sol depuis son accident il y a maintenant sept mois. Le départ est prévu pour le vendredi 17 novembre depuis la Starbase, dans le sud du Texas. La fenêtre de lancement s’ouvrira à 15 heures et restera ouverte pendant deux heures. Les objectifs de la mission seront sensiblement les mêmes qu’avec le vol inaugural d’avril.

L’inauguration du système de déluge

Le premier moment critique sera la mise à feu des moteurs, qui est toujours un exercice délicat. Si tout se déroule comme prévu, il conviendra d’observer l’état de l’infrastructure au sol une fois que le lanceur se sera arraché aux griffes de la gravité. Pour rappel, le Starship avait complètement pulvérisé le pas de tir lors du vol inaugural. Depuis, SpaceX a installé un système de déluge qui devrait permettre de limiter les dégâts. Il sera intéressant de voir s’il remplira sa fonction, car à terme, l’entreprise ne pourra pas se permettre de reconstruire son pas de tir à chaque lancement.

S’il réussit à décoller, le Starship devra ensuite passer le cap du MaxQ, le point de l’ascension où les contraintes mécaniques sont à leur paroxysme. Le véhicule y était déjà parvenu lors de son premier vol ; il n’y a donc pas d’inquiétude particulière à avoir à ce niveau.

Une séparation sous haute tension

Viendra ensuite l’étape la plus importante : la séparation du Starship en lui-même et du booster Super Heavy, un peu moins de trois minutes après la fin du compte à rebours. La tension sera à son paroxysme, car c’est à ce stade que le premier vol avait tourné court. SpaceX a perdu le contrôle de l’engin suite à un dysfonctionnement de ce système de séparation, forçant ainsi les opérateurs à déclencher le protocole d’autodestruction.

Pour ce deuxième vol, les troupes d’Elon Musk ont complètement changé de stratégie en passant au modèle du hot staging. Cela signifie que les moteurs du deuxième étage vont désormais démarrer avant même que les deux segments ne soient physiquement séparés. Cela permet, entre autres, de faire de précieuses économies de carburant. Pour y parvenir, SpaceX a dû réaliser plusieurs modifications du premier étage, en ajoutant notamment des évents et un bouclier thermique au Super Heavy.

Si le Starship survit à la séparation, le booster Super Heavy partira s’écraser dans le golfe du Mexique quelques minutes après la mise à feu. Le Starship, de son côté, réalisera un vol suborbital. Cela signifie qu’il ne va pas entièrement s’insérer en orbite de la Terre ; va tourner le tour de la planète à haute altitude avant de finir sa course dans l’océan Pacifique, près d’Hawaii. Le véhicule et son booster sont conçus pour être entièrement réutilisables, mais la récupération n’est pas encore au programme de ce deuxième vol.

Nous vous donnons donc rendez-vous demain autour de 15 h pour assister au lancement, qui sera diffusé sur la chaîne YouTube de SpaceX.

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