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James Gunn veut en finir avec cette tradition des films de super-héros

Le réalisateur du prochain Superman ne veut pas inviter tout le monde devant la caméra. Il veut en finir avec le “caméo-porn”.

En 2025, James Gunn se rendra sur Krypton pour DC. L’un des nouveaux patrons de la licence super-héroïque doit mettre en scène le film qui servira de lancement d’une nouvelle ère pour l’écurie. Après des décennies de propositions inégales, Gunn et Peter Safran ont la ferme intention de tutoyer les résultats du rival de DC Films, Marvel Studios. Si l’entreprise de Kevin Feige connaît une crise, son modèle économique a longtemps été un exemple à suivre pour l’industrie. Néanmoins, malgré le fait qu’il ait lui-même travaillé pour le compte du MCU, James Gunn n’est pas adepte de tous les choix opérés depuis maintenant une quinzaine d’années. Une habitude du genre l’agace particulièrement, il entend bien ne pas l’inviter au sein de sa saga cinématographique inspirée des aventures papier de Batman, Superman et leurs compères.

Depuis Iron Man premier du nom, Marvel a fait des caméos sa marque de fabrique. La firme avait déjà l’ambition de construire une intrigue longue de plusieurs films, et devait poser les bases de sa narration globale au fil de ses incursions dans les salles obscures. DC s’est rapidement emparé de ce concept en invitant ici et là des protagonistes destinés à revenir plus tard sur le devant de la scène.

Ces caméos sont souvent un cadeau pour les spectateurs, heureux de ne pas côtoyer qu’un seul de leurs personnages préférés au fil du récit. Néanmoins, cet outil narratif n’est pas vraiment du goût de James Gunn. Très actif sur Threads, concurrent de X, le réalisateur et scénariste s’est épanché sur la question des caméos. Selon lui, il s’agit là de “l’un des pires éléments des films de super-héros récents”. Il regrette de voir les différents studios se complaire dans ce qu’il appelle “le caméo-porn”. Il précise :

“Si un personnage est dans un film, il doit avoir une raison d’y être du point de vue l’histoire”.

james-gunn-caméo
© Capture d’écran

Au regard des séquences qui nous ont été données de voir cette année, difficile de lui donner tort. Même au sein du DCU, les apparitions prétextes ont été nombreuses. De The Flash et son easter-eggs avec George Clooney à Shazam : La Rage des Dieux et sa séquence lunaire avec Wonder-Woman.

Interférences et plans pour l’avenir

Le plus souvent, ces séquences ne sont pas du fait du réalisateur lui-même, mais viennent d’une volonté des producteurs de préparer l’avenir. “Les véritables caméos, les easter-eggs ne me dérangent fondamentalement pas. Ce qui me dérange, c’est lorsqu’ils dénaturent une histoire élégante en y incorporant d’autres protagonistes. Ils ne sont pas là parce que l’histoire l’exige, mais pour une autre raison”. 

C’est d’autant plus dommageable lorsque les efforts de ces séquences sont réduits à néants par un changement de programme. Difficile de ne pas penser au retour providentiel du Superman d’Henry Cavill, véritable argument de vente de DC au moment de la sortie de Black Adam et dont les répercussions ne seront jamais abordées au cinéma. James Gunn et Peter Safran ont depuis fait le choix de pousser les anciens interprètes des super-héros du DCEU vers la sortie pour se concentrer sur de nouvelles incarnations de Clark Kent, Bruce Wayne et Diana Prince. Toutes les scènes ne sont ainsi plus que des pavés dans la mare, des idées balancées au public qui n’aura jamais l’opportunité de les voir prendre vie.

Ces caméos sont parfois aussi un aveu d’échec pour les films, qui ne peuvent pas se contenter de la simple mention de leur personnage principal pour réunir les spectateurs. S’il ne s’agit pas d’un caméo, le retour du Batman de Michael Keaton a été largement utilisé pour construire l’impatience du public pour le très attendu The Flash d’Andy Muschietti.

Aux caméos appuyés de ces récentes années, on préfère largement les apparitions fugaces de certains réalisateurs dans leurs propres films, à l’image de ce que faisait Hitchcock, ou ce que fait encore Martin Scorsese. Sa dernière séquence du genre était d’ailleurs brillamment orchestrée, permettant à son Killers of the Flower Moon d’atteindre des sommets. James Gunn est lui-même plutôt adepte de ce procédé, il a prêté sa voix à l’un des personnages des Gardiens de la Galaxie volume 3. C’est dans la peau de Lambshank, l’une des créatures du Maître de L’Évolution que le réalisateur a fait son apparition.

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2 commentaires
    1. Les caméo de feu Stan Lee c’était sympa.
      Pour le coup c’était bien pensé et ça n’avait pas attendu le mcu Disney . On était au delà du réalisateur qui fait une apparition discrète, c’est carrément le créateur de 90% des personnages Marvel, qui vient un peu troller. Les films se regardent sans ou avec un acteur lambda à la place. Mais pour ceux qui le reconnaissait ça ajoute de la valeur, de l’émotion. C’est peut-être du “fan service” mais dans ce qui peut se faire de mieux . Je crois d’ailleurs que le père Stan Lee tient le record de caméo… Je sais pas s’il en fait un dans les 4 fantastiques qu’ils ont jamais osé sortir en salle .

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