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Taxe streaming : Spotify lâche des festivals, avant de lâcher la France ?

La bataille entre le gouvernement et Spotify se poursuit autour de la fameuse « taxe streaming ». En réponse à sa mise en place, le géant suédois annonce qu’il ne soutiendra plus le Printemps de Bourges et aux Francofolies.

La taxe sur le streaming musical, voulue par Emmanuel Macron, ne passe pas chez les plateformes. Tout juste annoncée par le ministère de la Culture, cette mesure risque de se répercuter sur le prix des abonnements Spotify ou Apple Music, mais pas seulement. Le géant suédois riposte du tac au tac en indiquant qu’il met fin à son soutien financier aux festivals français des Francofolies de la Rochelle et du Printemps de Bourges. Une mesure effective dès 2024, comme l’explique Antoine Monin sur X.

« Suite à l’annonce de la mise en place d’une taxe sur le streaming musical en France, nous avons le regret d’annoncer que Spotify France cessera de soutenir les Francofolies de la Rochelle et le Printemps de Bourges, à compter de 2024 », précise le patron de Spotify Patron. Outre un soutien financier, Spotify France confirme la fin des aides « sur le terrain en faveur d’artistes émergents (le Chantier et les iNOUïs ». La plateforme ne donne pas davantage d’informations, mais elle ajoute que « d’autres annonces suivront en 2024 ».

Depuis quelques semaines, Spotify se montre très virulent de cette taxe streaming qu’il estime injuste. Pour rappel, des entreprises comme Spotify ou ses rivaux Apple Music et Deeezer devront verser 1,2 % de leurs chiffres d’affaires à l’État, en plus des autres taxes déjà en vigueur. La coupe est pleine pour le géant suédois qui expliquait sur le plateau de franceinfo qu’il versait déjà 70 % de ses revenus aux ayants droit, ainsi que la TVA à 20 %, une taxe sur les services numériques à 3 % et une taxe sur les services vidéo à 5 %. « Comment voulez-vous que nous puissions opérer sur un marché comme la France ? », demande alors Antoine Monin.

Fin des financements et coup de pression, la playlist du moment chez Spotify

Le principal problème de Spotify est que l’entreprise s’est spécialisée dans ce domaine, contrairement à certains de ses rivaux. Les trois géants américains que sont Apple, Google et Amazon sont également dans le secteur du streaming musical, mais la taxe ne pèsera par lourd sur leurs revenus. De son côté, le groupe suédois sort d’un excellent trimestre sur le plan financier qu’il doit à la hausse de ses prix. Néanmoins, Spotify affiche rarement des bénéfices depuis sa création malgré une croissance impressionnante.

L’une des solutions serait d’augmenter encore les prix, avec le risque de se retrouver à un tarif plus élevé que d’autres plateformes. Pour Antoine Monin, il faudrait « 10 % d’augmentation des abonnements » pour absorber la nouvelle taxe française. Si l’idée ne semble pas totalement écartée, elle ne figure pas non plus à l’ordre du jour. La plateforme indique qu’elle ne sait pas encore comment elle « va absorber cette taxe », mais qu’elle aura les moyens de l’absorber.

Une situation qui n’empêche pas le DG de Spotify France d’affirmer que Spotify « désinvestira la France » au profit d’autre marché. Selon lui, la France « n’encourage pas l’innovation et l’investissement ». En conséquence, elle « ne sera plus une priorité pour Spotify ».

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