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Dans la guerre du streaming, Disney+ a une très grosse carte à jouer

N’en déplaise à Netflix, son service n’est pas gagnant sur tous les points. Selon une récente étude, Disney+ sort grande gagnante de la guerre des licences.

Netflix est à la fois pionnier et leader incontesté de la SVoD. L’entreprise fondée par Reed Hastings et Marc Randolph peut se targuer d’avoir fait naître un nouveau mode de consommation de divertissement, qui a inspiré bien des acteurs du secteur culturel. Depuis 2019, les offres du genre se multiplient, mais aucune n’est parvenue à détrôner le N rouge. Avec ses 260 millions d’abonnés à travers le monde, la maison de Stranger Things et Squid Game n’a rien à envier à ses adversaires… Rien ? Pas sûr si l’on en croit une récente étude menée par Ampere Analysis et relayée par The Hollywood Reporter. Disney+ a une très grosse carte à jouer.

Quand la magie prend vie !

En 2019, Mickey diversifiait ses activités. Après avoir investi le grand écran, les réseaux linéaires et les magasins de formats physiques, The Walt Disney Company s’invitait sur le secteur alors très privé de la SVoD. L’entreprise de Burbank avait la ferme intention de croquer sa part du gâteau et d’ajouter un nouvel atout à son empire culturel. Marvel, Star Wars, Disney Animation, Pixar ou encore National Geographic, les estampilles ne manquaient pas. En novembre 2019, le catalogue de lancement Disney+ était d’ailleurs particulièrement fourni, l’entreprise pouvant compter sur ses titres emblématiques pour investir les rangs de sa plateforme. Sa croissance a été fulgurante, bien aidée par une crise sanitaire qui a mis le divertissement à domicile sur le devant de la scène. Seulement six mois après son lancement outre-Atlantique, l’entreprise pouvait se targuer d’avoir réuni 50 millions d’adeptes. Au fil des mois, l’écart avec le numéro 1 s’était réduit au point de faire quelque peu frémir Netflix.

Si cette montée en puissance a depuis largement ralenti, Disney+ accusait une perte de plus d’un million d’abonnés en décembre 2023, Mickey n’a pas dit son dernier mot. La plateforme dispose de certains arguments auxquels le leader ne peut prétendre. À une heure où la rentabilité est au cœur des préoccupations, l’entreprise sort grande gagnante.

L’exclusivité n’est plus argument

En 2023, la tendance n’était plus à garder jalousement ses productions en exclusivité. Si les plateformes ont longtemps refusé de vendre les droits de leurs productions originales, la crise traversée par le streaming a changé la donne. Après avoir dépensé sans compter pour fournir leurs catalogues, les entreprises du secteur doivent repenser leurs modèles économiques pour assurer leurs arrières. C’est de cette volonté de pérenniser leurs activités que sont nées les offres supportées par la publicité ou encore les restrictions liées au partage de compte. Une nouvelle tendance s’est également invitée dans l’équation, inspirée par la manœuvre de Warner Bros Discovery avec ses productions DC.

Les séries développées sous l’estampille HBO Max ont été vendues à d’autres acteurs de la SVOD, comme Peacemaker et DMZ avec Prime Video dans le reste du monde. La manœuvre promet d’être reprise un peu partout à l’avenir. Et c’est là que Disney peut largement tirer son épingle du jeu. Forte de son expérience à la télévision avec la chaîne ABC, des succès intemporels d’Hulu et FX, Mickey s’invite à la première place des entreprises avec le plus de licences à vendre. Selon l’étude menée par Ampere Analysis, les séries à fort potentiel sont au nombre de 148 chez Disney contre 72 chez Paramount et seulement 54 chez Warner Bros. Discovery. Si Netflix n’a pas encore de quoi concourir dans cette catégorie, ses productions originales ne sont pas encore assez nombreuses, la firme aux grandes oreilles a de quoi renflouer ses caisses pour les années à venir. Parmi ces séries emblématiques qui pourraient très bien se vendre, l’on peut citer Son’s of Anarchy ou encore Buffy contre les vampires. Lost : Les Disparus ou encore Modern Family comptent également parmi ces estampilles qui n’auraient aucun mal à trouver leur place chez les concurrents de Disney+.

Suits : le cas d’école

Si la vente des droits de diffusion d’anciennes séries est au cœur des préoccupations de l’industrie culturelle en 2024, c’est qu’il y a quelques mois, une série a connu un succès inattendu à travers le monde. Après une diffusion sur le réseau câblé américain, Suits a rejoint les rangs de Netflix et n’a pas tardé à s’imposer en tête des séries les plus vues. Cette seconde vie a d’ailleurs donné des idées aux exécutifs du N rouge qui ont acté la mise en chantier d’une suite. Le bénéfice pour Netflix est double, la plateforme a donné à ses abonnés une bonne raison de rester et s’est même offerte une production originale en devenir. C’est peu ou prou ce que Friends lui permettait déjà de faire, la série comptant encore parmi les productions les plus regardées chaque année. Disney avec Buffy contre les vampires et ses classiques du petit écran peut espérer faire naître un tel phénomène chez ses concurrents, et ainsi amasser quelques deniers au passage.

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1 commentaire
  1. Comment faire du neuf avec du vieux ou du très vieux
    Les exclusivités Disney ou prime sont à l’ouest des préoccupations majeurs en terme de streaming et de divertissement
    Aucun intérêt. Sans parler de la qualité exécrable des scénarios, réalisations….
    Le maître mot (ou phrase) :
    Vite fait, mal fait !

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