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Après Yuzu, un autre émulateur Nintendo ferme ses portes

C’est au tour de Pizza Emulators d’être supprimé par son développeur pour éviter un procès.

Comme on pouvait le prédire, l’affaire autour de l’émulateur Yuzu va avoir des conséquences sur le long terme et à plus grande échelle. Cette semaine, un autre développeur décide de fermer ses applications avant que Nintendo ne lui intente un procès. Il s’agit de Davide Berra, à l’origine des célèbres Pizza Emulators. Jusqu’ici disponibles sur le Google Play Store, les émulateurs Game Boy et Game Boy Advance ont maintenant disparu.

Pourtant, de prime abord, les deux cas ne semblent pas corrélés. Le développeur ne fait aucune mention de Yuzu, et explique en être arrivé à prendre cette décision afin de “donner la priorité à [sa] famille plutôt qu’au développement de [ses] applications.” Sur son serveur Discord, il déclare :

Ma famille passe avant tout, et c’est pour cette raison que j’ai choisi de donner la priorité à ma famille sur le développement de mes applications. Je tiens à remercier chacun d’entre vous pour votre incroyable soutien au fil des ans. Vos encouragements, vos commentaires et votre soutien constant ont été une source d’inspiration pour moi et mon travail.

Le cas Yuzu aurait-il influencé Pizza Emulators ?

Il faut cependant avouer que le timing est particulier. Il y a seulement quelques jours, Nintendo annonçait porter plainte contre Tropic Haze, le créateur de l’émulateur Yuzu. Celui-ci permettait aux détenteurs d’un Steam Deck de jouer aux titres Nintendo Switch. Selon Nintendo, il s’agit d’une pratique encourageant les joueurs à pirater les jeux en amont de leur sortie, et ainsi provoquer un manque à gagner considérable, comme cela a été le cas pour Zelda Tears of the Kingdom.

Avant même qu’il y ait eu un procès, Tropic Haze a reconnu les accusations, et a proposé de dédommager Nintendo après avoir fermé son site et ses applications. Bien que la plainte n’ait pas encore été étendue à d’autres émulateurs, Davide Berra semble prendre de l’avance. La situation n’est pourtant pas similaire. Le développeur s’attaque à des consoles bien plus anciennes, il n’y a donc plus de risque de provoquer un contournement de la méthode d’achat traditionnelle.

On peut voir à travers ce cas à quel point la jurisprudence concernant Yuzu pourrait créer un précédent viable pour condamner de futures itérations d’émulateurs. Il ne reste plus qu’à attendre la décision de justice pour être fixé sur le futur des émulateurs, spécialement ceux qui proposent de copier les consoles les plus récentes.

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1 commentaire
  1. Cet article envoie un message erroné au monde de l’émulation : peu importe la jurisprudence qui scellera ou non le sort des développeurs de yuzu, ceci n’impactera pas le monde de l’émulation.
    Rappelons que ce qui a permis d’attaquer Yuzu c’est le fait d’avoir aidé à l’utilisation massive d’un jeu (zelda) alors qu’il n’était pas encore sorti. La présence des clés de cryptage propres à ce jeu au sein de l’émulateur avant sa sortie officielle et les communications publiques à ce sujet sont une preuve irréfutable du « piratage » de zelda. Sans compter le fait que l’utilisation de clés de cryptage constitue aussi une violation en elle même.
    Donc si on résume : émulation d’un système encore largment vendu et rentable, utilisation de clés de cryptage (système de sécurité sous licence), diffusion d’un jeu majeur avant sa sortie, rémunération des dev : ça fait un paquet d’erreurs juridiques / stratégiques de la part des auteurs de Yuzu !

    Mais ce qui est important de souligner c’est que si on ne tombe pas dans ces travers l’émulation reste parfaitement légale !
    Prenons le cas des consoles anciennes : il n’y a pas de clé de cryptage, les jeux ne sont plus commercialisés (donc pas préjudice pécuniaire), il n’y a pas besoin de bios , bref peu probable d’avoir une requête de justice recevable dans ces conditions.
    L’émulation étant légale, il en va de même pour les consoles modernes qui sont encore commercialisées : si on a un projet open source qui ne rapporte pas d’argent, qui n’utilise pas les bios, les clé de cryptage et autres éléments sous licences alors il n’y a pas de risque légal.

    Et la plupart des émulateurs sont dans ce cas de figure ! Par conséquent le cas Yuzu n’aura aucun impact sur l’émulation en général !
    Donc arrêtons de dramatiser pour faire des articles à clics et arrêtons de clôturer des projets qui ne sont pas attaquables !

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