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Meta mise toujours sur le métavers, mais pas sur l’IA générative

Le géant américain n’abandonne pas son idée de monde virtuel, mais a émis de sérieux doutes quant aux intelligence artificielles génératives actuellement présentes sur le marché.

Aujourd’hui, l’intelligence des LLM ne dépasse pas celle d’un enfant de quatre ans“. Mercredi 10 avril 2024, Meta avait convié la presse européenne à une matinée de conférences et de tables rondes dédiées au futur de l’IA. Pas d’annonce majeure, mais un sacré cours magistral en matière de recherche technologique. Pour la maison mère de Facebook, Instagram, WhatsApp, et désormais Threads, l’intelligence artificielle générative n’est pas encore une priorité.

Meta prend l’IA à contre-courant

Comme avec le métavers, Meta joue encore une fois la carte de la surprise. Alors que toute la concurrence s’est précipitée sur l’IA générative, l’entreprise de Mark Zuckerberg n’a pas encore suivi le mouvement. Sans doute prise de court par l’engouement suscité autour de ChatGPT il y a deux ans, l’entreprise a finalement lancé son propre modèle de langage Llama 2 en juillet 2023, et investi des fonds importants dans la recherche fondamentale liée à l’intelligence artificielle.

En revanche, pas question de suivre la concurrence. Plutôt que de multiplier les outils à destination du grand public, Yann LeCun, figure emblématique de l’IA mondiale et lauréat du prestigieux prix Turing 2018 a confirmé que la trajectoire court-termiste de Meta en matière de stratégie économique ne serait pas transformée par l’arrivée de l’IA. Le géant du web préfère concentrer ses efforts sur ses plateformes, ainsi que sur ses deux produits de réalité virtuelle et augmentée, le Meta Quest et les lunettes Ray-Ban.

Les LLM sont stupides

Durant sa prise de parole, Yann LeCun a tenu à clarifier la situation : Meta utilise déjà l’intelligence artificielle : “Si vous allez sur Facebook ou Instagram, une grande partie de ce que vous voyez dans le feed de recommandation l’est grâce à nos algorithmes, qui sont construits sur des systèmes d’IA”. De plus, l’entreprise planche déjà sur les évolutions possibles, explique Joëlle Pineau, vice-présidente pour la recherche IA du groupe. Conformément à son “ADN”, la sortie de Llama 3, son modèle de langage intelligent se fera en open source (mais son accès restera soumis à condition). En parallèle, Meta mise sur des investissements à long terme. Pas question de concurrencer ChatGPT ou Bard ; l’avenir de l’IA prendra du temps. Comme pour le métavers, il faudra sans doute patienter une dizaine d’années pour donner (ou non) raison à l’entreprise.

À contre-courant de la tendance actuelle, Meta estime aujourd’hui qu’il faut “s’éloigner des modèles génératifs“, dont l’intelligence n’est qu’une façade. Pour Yann LeCun, les LLM “commettent des erreurs stupides“. Pas plus intelligent que des enfants de quatre ans en plein apprentissage de la vie, il manque aux IA génératives “le bon sens“, ainsi que plusieurs considérations essentielles : “comprendre le monde physique, avoir une mémoire persistante, donc se souvenir de ce qui est important (et au contraire, oublier ce qui ne l’est pas), être capable de planifier des séquences d’actions complexes pour atteindre un objectif particulier, et être douées de raisonnement“.

Plutôt que de miser sur l’IA générative, Meta préfère voir loin, et anticiper la naissance d’une IA générale. Un idéal fantasmé, encore flou, pour lequel on retient surtout que l’intelligence artificielle deviendra capable de hiérarchiser les infirmations, et de concentrer sur l’essentiel. Concrètement, cela reviendrait à développer des modèles qui ne tentent pas de prédire chaque détail imprévisible d’une scène, mais plutôt à anticiper ce qui est “prévisible et pertinent” pour une demande précise. En somme, donner naissance à des assistants virtuels sentients, et vraiment utiles au quotidien.

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1 commentaire
  1. la seule chose que je retiens de Meta actuellement, c’est leur régie publicitaire qui te balance moultes arnaques.

    deep fake vidéo de people / sportif promouvant des crypto et de jeux de casino, des pubs qui affichent des vidéos de 30min sur du football d’Afrique centrale et sud, des pubs d’appel aux dons pour des asso fictives. des pubs sur des articles santé promouvant des injections et des médicaments et les faux comptes qui veulent t’ajouter en ami, jamais je n’en ai eu autant que depuis le début de la guerre en ukraine.

    facebook et aussi snapchat sont vraiment les poubelles du web.

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