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Disney+ change de stratégie… mais a un train de retard

La plateforme ne va plus seulement miser sur ses contenus à la demande. Son abonnement donnera aussi accès à des chaînes en continu. Une bonne idée ?

La concurrence est de plus en plus rude, Disney+ doit redoubler d’efforts pour conserver sa place au classement des plateformes de SVoD les plus utilisées au monde. Selon The Information, l’entreprise planche sur une refonte de son application. Faire du neuf avec du vieux, Mickey a compris que son offre à la demande ne pouvait s’adresser à tout le monde. L’entreprise mise donc sur la diffusion linéaire pour séduire de nouveaux utilisateurs. Des sources proches du dossier ont indiqué au média américain que le déploiement de plusieurs chaînes en continu était envisagé.

Il s’agirait de mettre à l’honneur les licences iconiques de l’écurie, de Marvel à Star Wars en passant par Disney Animation. Tous les jours — tout le temps — ces chaînes permettront de découvrir ou redécouvrir des films et séries plébiscitées. La firme veut sans doute en finir avec les heures passées à chercher un contenu à se mettre sous la dent, et éviter que ses clients ne finissent par tenter leur chance ailleurs. L’idée n’est pas nouvelle, elle a déjà été utilisée par son rival Netflix.

Un train de retard ?

En 2020, Netflix — qui avait fait de son mode de diffusion alors inédit sa force — s’inspirait de la télévision pour multiplier son approche du divertissement à domicile. En France seulement, un “flux direct” diffusait aléatoirement ses séries et ses films originaux, venant se substituer aux chaînes traditionnelles dans les habitudes des consommateurs. Si la démarche est louable, elle n’a visiblement pas rencontré le succès escompté. En 2022 et sans préambule, l’entreprise avait tout simplement supprimé ce flux. Cette disparition soudaine était néanmoins passée inaperçue.

De son côté, Disney+ n’a jamais proposé de telles diffusions en direct. Son expérience sur les réseaux classiques avec Disney Channel ou ABC pourrait néanmoins lui offrir un certain avantage. L’on peut aisément imaginer que l’organisation d’événements spéciaux liés au calendrier de la pop culture soit une manière de faire résonner cette fonctionnalité chez les utilisateurs. Un marathon pour le 4 mai ou les films Avengers rediffusés avant la sortie du prochain, une proposition éditorialisé pourrait avoir du sens. Disney se rapproche aussi de plus en plus du monde musical, de quoi rêver à des retranscription en direct de concert très attendus.

Pas si bête

Si l’idée de convoquer des mécaniques de diffusion archaïques peut faire sourire, elle n’est pourtant si saugrenue.  Les offres à la demande se multiplient et un nouveau phénomène émerge. Devoir choisir entre plusieurs milliers de contenus — répartis sur plusieurs plateformes — devient un casse-tête au quotidien. Les chaînes FAST (gratuites et supportées par la publicité) connaissent ainsi un véritable âge d’or.

Pluto TV, Tubi et consorts sont d’ailleurs plus populaires que certains mastodontes de la SVOD, et ce, malgré une programmation loin d’être inédite. Selon un article de Bloomberg, les utilisateurs de la chaîne FAST Tubi sont plus nombreux que les abonnés Max, Paramount Plus et Peacock aux États-Unis. La croissance de la plateforme qui n’est pas disponible en France est exponentielle. Si Disney parvient à émuler ce succès au sein de ses rangs, cela pourrait largement changer la donne.

Les détails de ces fonctionnalités restent encore un mystère. On ne sait par exemple pas encore si la publicité sera au rendez-vous, ni même si un abonnement Disney+ sera requis. Les prochains mois promettent d’être chargés pour l’entreprise qui doit aussi passer à l’acte concernant la fin du partage de compte.

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