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Boire ou voyager dans des longs-courriers, il faut choisir !

La consommation d’alcool lors des vols long-courriers n’est pas recommandé, préviennent des chercheurs de l’Institut allemand de Médecine Aérospatiale. Leurs travaux montrent que la combinaison de l’alcool et des conditions de haute altitude pourrait avoir des effets néfastes sur la santé cardiovasculaire, même chez des individus en bonne santé.

Terminé, la bière ou le verre de vin pour accompagner le repas en cabine entre Paris et New York ? Pour mener leur étude, les scientifiques ont recruté des volontaires âgés de 18 à 40 ans, divisés en deux groupes : l’un dormant dans des conditions atmosphériques normales et l’autre dans une chambre simulant la pression cabine d’un avion à 2.438 mètres d’altitude. Chaque groupe a été scindé en deux sous-groupes, dont l’un consommait de l’alcool avant de se coucher.

Le cœur mis à rude épreuve

Les résultats, publiés dans la revue Thorax, révèlent que les participants ayant consommé de l’alcool et dormi en altitude présentaient des niveaux d’oxygène dans le sang significativement plus bas et une augmentation du rythme cardiaque par rapport à ceux qui n’avaient pas bu. Plus précisément, leur saturation en oxygène médiane chutait à 85 % contre 88 % sans consommation d’alcool.

Ces résultats sont préoccupants, notamment pour les personnes vulnérables aux problèmes cardiovasculaires ou âgées. Le mélange de l’alcool et des conditions de vol peut réduire la saturation en oxygène, obligeant le cœur à travailler davantage. Les chercheurs notent également que les volontaires ayant bu de l’alcool en altitude ont eu des phases de sommeil profond et de sommeil paradoxal plus courtes, impactant la qualité globale de leur sommeil.

Le professeur à l’origine de cette étude souligne : « Ensemble, ces résultats indiquent que, même chez des individus jeunes et en bonne santé, la combinaison de la consommation d’alcool et du sommeil sous des conditions hypobares représente une contrainte considérable pour le système cardiaque et pourrait aggraver les symptômes chez les patients atteints de maladies cardiaques ou pulmonaires. » À bon entendeur…

Les auteurs de l’étude suggèrent même de réévaluer les règles relatives à la consommation d’alcool à bord des avions, pour limiter ces risques. Ils concluent : « Il pourrait être bénéfique de considérer la modification des réglementations pour restreindre l’accès aux boissons alcoolisées à bord des avions. »

Les urgences médicales à bord des avions, rares il faut le souligner, sont souvent attribuées à des problèmes cardiovasculaires. Selon une précédente étude remontant à 2018, elles surviennent environ une fois tous les 604 vols, dont 7 % sont liées à des problèmes cardiaques. Ces chiffres démontrent tout de même la nécessité d’informer les passagers, les praticiens et les membres d’équipage sur les risques potentiels de la consommation d’alcool en vol.

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Source : Thorax

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