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Sur Doctolib, l’IA va écouter votre échange avec le médecin

Déployé depuis le 15 octobre dernier, cet assistant IA a pour objectif d’améliorer la prise en charge des patients. Mais à quel prix ?

L’outil a été déployé le 15 octobre 2024, et il fait déjà grincer des dents. Lors de votre prochaine téléconsultation, le médecin ne sera plus seul à vous écouter. Depuis quelques heures, Doctolib a officiellement lancé son assistant de consultation dopé à l’intelligence artificielle pour “transformer le déroulement des consultations“. L’outil était en phase de test depuis quelques mois auprès de quelque 350 soignants, il est désormais accessible à l’ensemble des médecins généralistes et des pédiatres utilisateurs de la plateforme.

Une écoute attentive

L’objectif avancé par Doctolib avec le déploiement de cet assistant IA est de permettre aux médecins de se concentrer sur leur patient plutôt que sur la paperasse administrative. Concrètement, l’ensemble des médecins généralistes peuvent désormais utiliser l’IA pour remplir le dossier de leur patient à leur place lors d’une consultation.

Évidemment, il sera nécessaire d’obtenir le consentement préalable du patient avant que ses données soient traitées par IA. En cas de réponse favorable, l’assistant se servira du micro de l’ordinateur du médecin pour “écouter” et “analyser” la conversation avec le patient. Il sera ainsi capable de prendre des notes en temps réel et de “retranscrire fidèlement l’échange entre le soignant et le patient“, explique l’entreprise. Une synthèse de consultation devra ensuite être validée et complétée si besoin par le médecin.

Pour l’instant, l’outil est gratuit. L’objectif est que les professionnels de santé utilisent massivement l’assistant IA, avant une généralisation à l’ensemble des spécialités médicales dans le courant de l’année prochaine. Il sera ensuite proposé en option payante, à raison d’un abonnement de 79€ par mois.

Et la vie privée ?

Lorsque Doctolib avait annoncé l’arrivée de son assistant IA, de nombreuses questions éthiques avaient été soulevées, notamment en matière de traitement et d’hébergement des données. Rappelons que l’entreprise est un acteur de santé privé, qui brasse des millions d’informations sensibles chaque jour. Pour tenter de rassurer son auditoire, l’entreprise a confirmé plusieurs points importants en termes de cybersécurité.

  • Les audios ne sont pas conservés à l’issue de la consultation
  • Tous les échanges de données sont chiffrés
  • L’ensemble des données sont hébergées sur des serveurs basés dans l’Union européenne, certifiés Hébergement de Données de Santé (HDS)

Sur son site, l’entreprise assure qu’elle ne vend pas les données de ses utilisateurs, et que l’ensemble de ses services est conforme aux règlementations nationales et européennes en matière de confidentialité. Conformément au DSA, il est aussi possible pour les internautes de refuser que leurs données soient traitées par l’intelligence artificielle, ou utilisées pour entraîner les modèles de langage de l’entreprise.

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Source : Doctolib

2 commentaires
  1. A noter que HDS ou pas (hébergement de données de santé ) ca transite par AWS. Et de facto est soumis au cloud act américain. Tout le reste du baratin est du lobbying.

  2. Bien vu !
    Et si en plus c’est DU GPT d’OpenAI finetunné, toutes les données servent quand même à entraîner l’IA…

Les commentaires sont fermés.

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