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Critique Mercredi : Tim Burton sous son meilleur jour avec la famille Addams ? đŸ–€

Tim Burton fait revenir la Famille Addams sur le devant de la scĂšne. La sĂ©rie Netflix nous a-t-elle convaincus en un claquement de doigts ? Critique.

Bonne nouvelle pour tous les amateurs d’étrange et de macabre, le maĂźtre du genre revient sur nos Ă©crans. Alors qu’il semblait avoir – de son propre aveu – perdu son Ăąme chez Disney, le rĂ©alisateur revient Ă  ses premiĂšres amours avec l’adaptation libre des bande-dessinĂ©es La Famille Addams. Chez Netflix, il met en scĂšne les nouvelles aventures de la jeune Mercredi.

RenvoyĂ©e de son Ă©cole aprĂšs un incident impliquant des piranhas et une bande de sportifs bas de plafond, Mercredi est admise Ă  la prestigieuse Nevermore Academy. Alors qu’elle tente de se faire une place dans cette Ă©cole pour personnes hors du commun, une sĂ©rie de meurtre terrorise la petite ville. Mercredi va enquĂȘter sur cette affaire tout en dĂ©couvrant de terribles secrets familiaux.

I’m a creep

Tim Burton aime les bĂȘtes curieuses, c’est indĂ©niable. Le rĂ©alisateur de Beetlejuice et Sleepy Hollow les met en scĂšne comme personne, il semblait tout dĂ©signĂ© pour s’intĂ©resser aux aventures de la jeune Mercredi Addams. L’annonce de son implication a donc largement participĂ© Ă  mettre un coup de projecteur sur le projet. Mais Netflix est attendu au tournant, on ne s’attaque pas Ă  un moment de la pop-culture sans en payer le prix en cas d’échec.

Disons le tout de suite, le pari est largement remportĂ© pour la plateforme. Tout dans cette sĂ©rie nous rappelle les belles heures du cinĂ©aste. On retrouve toutes les thĂ©matiques qui lui sont chĂšres, Ă  commencer par l’anticonformisme qui infuse presque la totalitĂ© de sa filmographie. Avec son cynisme lĂ©gendaire, Burton s’amuse Ă  appuyer les ruptures comiques du rĂ©cit pour faire Ă©merger la satire de l’AmĂ©rique moderne. S’il est moins tranchant qu’à ses dĂ©buts, le cinĂ©aste teinte les quatre premiers Ă©pisodes d’un humour macabre des plus efficaces. Mercredi s’impose alors comme un plaidoyer timide, une ĂŽde Ă  la diffĂ©rence qui rĂ©sonnera chez tous les adolescents en quĂȘte d’identitĂ© mais aussi les jeunes adultes qui poseront leurs yeux sur la sĂ©rie.

Mercredi par Tim Burton
CrĂ©dits : Netflix

Il bĂątit Ă©galement son ambiance avec beaucoup d’ingĂ©niositĂ©, trouvant dans certains dĂ©tails une occasion de louer l’étrangetĂ© de certains personnages. Fourmillante, la production est un somptueux tableau lugubre que Burton fait Ă©clore. S’épanouissant dans les nuances de gris et les dĂ©cors sordides, le cinĂ©aste s’amuse avec cet univers visuel. Une scĂšne lors d’un bal a fini de nous convaincre que le papa d’Edward aux mains d’argent et Big Fish a retrouvĂ© un peu de son panache.

La mise en scĂšne rend hommage Ă  cette dimension de bien des maniĂšres. Dans sa lumiĂšre, son cadrage, on retrouve certains des dĂ©tails qui font la patte du rĂ©alisateur. Si le tout n’est pas poussĂ© Ă  son paroxysme, on s’amuse Ă  dĂ©couvrir cette ambiance anachronique et gothique. La bestiole qui va donner du fil Ă  retordre Ă  Mercredi ne pouvait d’ailleurs pas ĂȘtre tirĂ©e d’un autre esprit que le sien. Notons qu’il n’est pas Ă  la fabrication de tous les Ă©pisodes et qu’il laisse sa place Ă  d’autres rĂ©alisateurs Ă  partir du cinquiĂšme chapitre. Un changement qui se fait en douceur, l’ñme de Mercredi n’est pas sacrifiĂ©e. Tim Burton reste Ă  la production et veille au grain.

Teenage dirtbag

Aux manettes, Netflix a recrutĂ© deux scĂ©naristes plutĂŽt habituĂ©s aux sĂ©ries du genre. Ce sont Alfred Gough et Miles Millar qui signent ces premiĂšres aventures sur le petit Ă©cran. Les co-crĂ©ateurs n’en sont pas Ă  leur premier essai ensemble, puisqu’ils avaient dĂ©jĂ  explorĂ© les jeunes annĂ©es de Superman avec Smallville au dĂ©but des annĂ©es 2000. Ici, ils dressent un tableau plus touchant de l’adolescence. Par le biais du personnage de Mercredi, ils abordent le passage Ă  l’ñge adulte et la difficultĂ© de s’affranchir de son hĂ©ritage familial. Le rejet des schĂ©mas familiaux est d’ailleurs ce qui sert de ligne directrice Ă  cette production.

Autour du personnage campĂ© par Jenna Ortega, toute une galerie de jeunes protagonistes Ă©volue aussi, avec leur lot de questionnements. Les intrigues secondaires ne sont nĂ©anmoins pas toutes de la mĂȘme teneur et certaines tendent Ă  alourdir la sĂ©rie. Elles servent surtout Ă  aiguiser la critique d’une sociĂ©tĂ© normĂ©e Ă  outrance, sans toujours parvenir Ă  s’affranchir des clichĂ©s du genre. À trop vouloir dĂ©noncer le manque de singularitĂ© de notre monde, la sĂ©rie commence Ă  perdre un peu de la sienne. C’est notamment le cas du cĂŽtĂ© du volet de l’enquĂȘte.

Mercredi n’a pas peur de se salir les mains sur Netflix. (CrĂ©dits : Netflix)

Pourtant central dans cette premiĂšre saison, ce Cluedo monstrueux accumule les retournements de situation prĂ©visibles. Nous avons eu l’occasion de dĂ©couvrir sept des huit Ă©pisodes de cette premiĂšre saison et il faut bien avouer que la sĂ©rie embrasse largement sa dimension teen et ne nourrit pas vraiment l’envie de faire Ă©clore un suspense insoutenable. Elle se situe nĂ©anmoins dans le haut du panier, surtout pour Netflix qui a souvent tendance Ă  rater ses incursions dans le genre.

Psycho Killer

Dans l’imaginaire des spectateurs, Mercredi Addams est souvent associĂ©e Ă  Christina Ricci. L’actrice a marquĂ© les esprits avec sa performance dans le long-mĂ©trage de Barry Sonnenfeld. L’actrice ayant bien grandi depuis la sortie en 1991, il a fallu lui trouver une remplaçante. C’est sur Jenna Ortega que le choix de Burton et des crĂ©ateurs s’est portĂ©. Et grand bien leur a pris puisqu’elle est tout simplement parfaite.

Pince sans rire, cruelle et inhabile dans ses relations sociales, cette nouvelle Mercredi se montre sous son meilleur jour, ou du moins le plus fidĂšle Ă  la mythologie du personnage. À seulement 20 ans, Jenna Ortega prouve qu’aucune partition ne lui rĂ©siste. Elle brille par son flegme, son ton piquant et sa maniĂšre d’en dire tellement rien qu’avec les yeux. Elle donne corps Ă  une hĂ©roĂŻne fascinante et attachante, qui enchaĂźne les rĂ©pliques cinglantes mais qui se trouve une densitĂ© inĂ©dite Ă  mesure qu’approche la conclusion.

CrĂ©dits : Netflix

Elle est malheureusement parfois entourĂ©e de jeunes acteurs et actrices qui manquent de nuances. C’est particuliĂšrement le cas du cĂŽtĂ© des “brutes Ă©paisses”, qui se complaisent dans des schĂ©mas rabĂąchĂ©s des productions lycĂ©ennes. La pĂ©tillante Emmy Myers, qui campe la colocataire excentrique de Mercredi, joue le contrepieds parfait pour l’adolescente lugubre qui partage sa chambre. Du cĂŽtĂ© des adultes, Catherine Zeta-Jones et Luis Guzman qui incarnent respectivement Morticia et Gomez Addams sont un peu en retrait. Ils s’en sortent nĂ©anmoins avec les honneurs.

Gwendoline Christie et Christina Ricci donnent aussi le change dans le rĂŽle du corps enseignant. Ce sont d’ailleurs les seules professeurs que l’on apercevra dans cette premiĂšre saison. L’une incarne la froideur alors que celle qui a campĂ© Mercredi Addams par le passĂ© s’impose comme une oreille attentive pour notre hĂ©roĂŻne. DerriĂšre et devant la camĂ©ra, Mercredi nous offre un beau passage de relais entre les deux actrices.

Danse macabre

On terminera par la musique, imaginĂ©e par nul autre que Danny Elfman. Le compositeur a Ă  maintes reprises mis tout son talent au service de Tim Burton. C’est Ă  lui que l’on doit les iconiques musiques originales de Beetlejuice et Edward aux mains d’Argent. Avec Mercredi, il vient ponctuer la sĂ©rie avec malice. OmniprĂ©sente, la partition participe Ă  l’ambiance du projet. Elfman se dĂ©lecte de cet univers lugubre et l’explore avec beaucoup d’aisance. On apprĂ©cie particuliĂšrement le thĂšme principal ainsi que la reprise au violoncelle de “Paint it Black”.

S’attaquer Ă  un monument de la pop culture Ă©tait un sacrĂ© pari pour Netflix. La plateforme semble avoir recrutĂ© les bons artisans pour faire Ă©merger cette sĂ©rie adolescente aux accents gothiques et meurtriers. Si le curseur n’est sans doute pas placĂ© aussi haut qu’on aurait pu l’espĂ©rer, la premiĂšre saison de Mercredi se rĂ©vĂšle ĂȘtre un divertissement efficace portĂ© par une nouvelle icĂŽne adolescente. Dommage qu’elle ne soit pas sortie Ă  temps pour notre marathon d’Halloween.

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Notre avis

Mercredi Addams ne fait pas grise mine sur Netflix. Avec Tim Burton derriĂšre la camĂ©ra et les crĂ©ateurs de Smallville aux manettes, la sĂ©rie s’impose comme un divertissement adolescent efficace. Si elle n’éclipse Ă©videmment pas l'Ɠuvre de Barry Sonnenfeld, cette nouvelle itĂ©ration au cƓur de la famille la plus lugubre des États-Unis est aussi rĂ©jouissante qu’on pouvait l’espĂ©rer. Mercredi nous a convaincus en un claquement de doigts.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 8 / 10
16 commentaires
  1. juste fini de la voir ce matin, cette nouvelle Mercredi 🙂
    D’accord avec les 4 Ă©toiles … tout passe “crĂšme” 🙂
    La 5eme Ă©toile ? : un petit truc me laisse sur ma faim/fin, niveau histoire = j’aurai vraiment aimĂ© qu’ils approfondissent la “story arc” Morticia/Gomez/la directrice Veems , sinon : 8 Ă©pisodes bien sympa Ă  mater, ouvert sur une suite que je regarderai avec plaisir si annoncĂ©e . ça m’aura fait une pause au “Cabinet des CuriositĂ©s” … avant d’attaquer “Mal & fils” 😉

  2. TrĂšs bonne sĂ©rie , ça passe tout seul , hier soir j’étais vraiment tentĂ© de faire” allez un autre Ă©pisode” au lieu d’aller dormir … J’en suis Ă  la moitiĂ© , il me tarde voir le dĂ©nouement de cette premiĂšre saison , mais je pense qu’on ne saura pas tout , avec surement des Ă©claircissements en saison 2 sur certains points familiaux.

  3. Vous plaisantez ? Moi, je ne retrouve pas du tout le personnage de Mercredi (ni d’ailleurs le reste de sa famille) dans cette N-iĂšme sĂ©rie pour prĂ©ados. LĂ , c’est une rebelle de pacotille, qui s’oppose pour se singulariser et non parce qu’elle a des valeurs diffĂ©rentes. Une non-personnalitĂ© donc ce qui est un comble pour Mercredi Addams. Elle va d’ailleurs rentrer dans le moule de la sĂ©rie pour prĂ©ados en ayant une romance 💖 (sans doute contrariĂ©e) avec le fils du sheriff (je le suppose car je ne suis pas allĂ© au-delĂ  du 1er Ă©pisode). Et comme elle n’est pas assez singuliĂšre, lĂ  elle a droit a un pouvoir paranormal 🔼. Pfff ! Et que dire de Catherine Zeta Jones en Morticia Addams ? Que c’est dĂ©jĂ  une erreur de casting car d’apparence trop solaire et pas vraiment gothique et lorsqu’elle ouvre la bouche, c’est pour dĂ©biter des banalitĂ©s de mĂšre souffrant de l’attitude de sa fille adolescente.

  4. En regardant la bande annonce j’ai eu le sentiment de voir un gros rĂ©chauffĂ© de Poudlard !
    AprĂšs l’intrigue et le ton ne doivent surement pas ĂȘtre le mĂȘme, mais ce manque de singularitĂ© quant aux questions du lieu, des dĂ©cors, des “castes” , ça fait un peu Netflix qui fait sa “Harry Potter” pour piquer des parts de marchĂ© Ă  la Warner.

  5. Vraiment dĂ©cevante cette sĂ©rie, Un truc pour prĂ©ado Ă  tendances wokistes Ă  2 balles , “harry potterdisĂ©e” Ă  mort.
    Je n’ai pas pu regarder plus de 4 Ă©pisodes.

    1. Bonjour Tom,

      Les recommandations de la plateforme sont : “dĂ©conseillĂ©e aux moins de 13 ans”. Il y a effectivement du sang et des images qui peuvent ĂȘtre choquantes pour les plus jeunes. À l’avenir, pour savoir si une sĂ©rie ou un film est adaptĂ©, vous pouvez consulter le logo situĂ© en haut de l’aperçu. Il est aussi disponible sur la page de la sĂ©rie.

      Bonne journée !

  6. En dĂ©pit de ses innombrables et incontestables qualitĂ©s, difficile de ne pas garder un avis pour le moins mitigĂ© de cette premiĂšre saison de Wednesday. Impossible d’imputer la faute Ă  l’actrice Jenny Ortega qui parvient — tout en se l’appropriant — Ă  livrer une performance aussi parfaite que celle de Christina Ricci dans les films des annĂ©es 90, chose combien impensable pour tout fan de la saga qui se respecte ! La faute ne peut pas non plus ĂȘtre rejetĂ©e sur les autres acteurs principaux, de Gwendoline Christie en directrice d’école dĂ©jantĂ©e — qui confirme au passage qu’elle est une actrice complĂšte — Ă , Ă©videmment, l’immense Christina Ricci en passant par Emma Myers en louve-garou girly ou encore Moosa Mostafa en « bourdonneur » attachant. Non, l’échec de Wednesday tient en trois erreurs principales.

    La premiĂšre erreur revient Ă  l’incohĂ©rence des autres personnages de la famille Addams. D’abord prĂ©sentĂ©s comme on les connaĂźt, c’est-Ă -dire sado-masochistes et hors-normes, les autres membres se rĂ©vĂšlent vite « normaux », souffrant des mĂȘmes maux et raisonnant comme tout un chacun. Qu’il s’agisse de Pugsley, Gomez ou Morticia, aucun personnage ne paraĂźt cohĂ©rent, alternant sans cesse entre un discours qui se voudrait sado-masochiste et une attitude qui dit tout l’inverse. Ajoutez Ă  cela un problĂšme de casting Ă©vident avec, d’une part, un Luis GuzmĂĄn incarnant un Gomez Addams rondouillard, Ă  l’air idiot, et au jeu dĂ©plorable — le regrettĂ© RaĂșl JuliĂĄ n’a dĂ» cesser de se retourner dans sa tombe ! Et dire que Johnny Depp avait Ă©tĂ© envisagĂ© pour le rĂŽle, quel dommage que cela n’ait pas abouti… Avec, d’autre part, Catherine Zeta-Jones complĂštement parachutĂ©e dans la peau de Morticia, dont l’interprĂ©tation demeure bancale et Ă  mille lieues de l’incarnation sans dĂ©faut d’Anjelica Houston dans les films originaux. Seul peut-ĂȘtre l’oncle FĂ©tide parvient Ă  tirer l’épingle de son jeu, et encore… Bon il y a bien la Chose qui s’en sort haut la main (OK je sors…) mais, pareil, la comparaison peut-elle vraiment tenir face Ă  la performance originale ?

    La seconde erreur de la sĂ©rie revient au dĂ©veloppement de l’histoire qui s’embourbe Ă  mi-parcours dans une intrigue policiĂšre des plus banales et nous Ă©loigne de ce qui faisait le sel des premiers Ă©pisodes, Ă  savoir le personnage de Mercredi lui-mĂȘme !

    Et c’est bien lĂ  que se trouve sans doute la plus grosse erreur de cette premiĂšre saison, dans l’évolution du personnage de Mercredi Addams. Alors que Tim Burton, ses scĂ©naristes et l’interprĂšte Jenny Ortega s’évertuent dans les premiers Ă©pisodes Ă  bĂątir un personnage solide, cohĂ©rent et attachant, le reste de la saison cherche Ă  tort Ă  « normaliser » Ă  tout prix le personnage. PrĂ©sentĂ©e en premiĂšre instance comme une sorte de personnage autiste Asperger, Mercredi est sommĂ©e petit Ă  petit de se conformer aux bonnes valeurs de la sociĂ©tĂ©, d’aimer ses amis et sa famille, d’ĂȘtre amoureuse, d’apprĂ©cier les accolades… bref de devenir un personnage banal et sans Ăąme ! Dans Les Valeurs de la Famille Addams, Mercredi Ă©tait progressivement transformĂ©e en petite fille modĂšle et souriante, mais cela restait en apparence, contre son grĂ© et Ă  la suite des manipulations perverses de la part de ses « tortionnaires » scout finalement tout aussi horribles qu’elle. La cohĂ©rence Ă©tait donc sauve. Ici rien ne justifie la volte-face de Mercredi, si ce n’est l’incapacitĂ© des scĂ©naristes et de la direction d’acteurs Ă  ne pas verser dans le politiquement correct.

    En dĂ©finitive, la saison 1 de Wednesday laisse un goĂ»t amer. Le potentiel Ă©tait bien lĂ  mais n’a clairement pas su ĂȘtre exploitĂ© Ă  sa juste valeur. On espĂšre qu’une saison 2 verra le jour, Ă  condition toutefois que les showrunners comprennent bien qui est Mercredi Addams…

  7. Cette sĂ©rie est super lĂ  meilleur que j’ai vue j’aimerais jusque que Mercredi soi avec Xavier

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