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Critique Squid Game : que vaut la série du moment sur Netflix ? ☂️

En passe de devenir la série la plus regardée de Netflix, Squid Game est un succès surprise, mais pour autant pas forcément démérité. À la croisée des genres et des références, le show sud-coréen a trouvé le juste-milieu et il le fait bien.

Lancée sur Netflix le 17 septembre dernier, Squid Game est la série la plus regardée de la plate-forme dans près de 80 pays. En ligne de mire : battre le record de visionnages des autres shows phares du service de SVoD comme La Chronique de Bridgerton ou La Casa de Papel. Un succès qui a permis un gros coup de projecteur sur ce show sud-coréen au concept pourtant très simple.

Que seriez-vous prêts à faire pour 45 milliards de wons (environ 30 millions d’euros) ? Des personnes aux profils bien différents dont le seul point commun réside dans leur détresse financière se voient proposer de participer à des jeux pour enfants. Au bout de la sixième épreuve, le gagnant empochera tout. Mais attention : une fin tragique attend les perdants.

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Le principe de Squid Game n’a rien de nouveau, le survival dans un milieu de compétitions mortelles est un genre bien éculé autour du monde. Battle Royale, Hunger Games, Saw ou le récent Alice in Borderland (autre succès de Netflix) peuvent en attester. La concurrence est rude et on peut  aisément tomber dans le cliché et le bas de gamme. En bref, sur le papier, la série ne partait pas avec de gros avantages.

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Une critique sociale

C’est là que Squid Game déploie ses tentacules. Loin de se contenter d’empiler les morts graphiques lors de jeux sadiques avec de faux discours (Jigsaw si tu nous lis), la série est avant tout une histoire de personnages. Elle nous raconte quelque chose. Par l’intermédiaire du protagoniste principal (Jung-jae Lee), un chômeur, joueur, père raté, endetté jusqu’au cou et vivant toujours chez sa mère, on nous plonge dans le misérabilisme des laissés-pour-compte que le capitalisme exploite et recrache. Des hommes et des femmes que la vie malmène et humilie jusqu’à l’invitation au jeu au prix de quelques baffes en public.

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Des gens à qui on propose d’échapper à la mort dès l’épisode 2, mais qui y reviendront presque tous, car l’extérieur n’est finalement pas plus facile. Au sein d’une société où la seule solution, c’est la réussite ou la mort, le jeu leur donne le choix. Enfin, c’est ce qu’ils croient. Car le scénario va plus loin en poussant à la déshumanisation progressive, à la remise en cause des convictions face à l’appel d’une vie meilleure. Le message est limpide : tout le monde peut flancher.

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Et c’est peut-être là ce qui rend Squid Game si addictif : l’identification du spectateur. Qu’on le veuille ou non, on finit par se poser la question de notre propre volonté dans ces situations. Ici, les réactions sont souvent extrêmes, mais toujours humaines, car face à la peur de mourir et l’envie de réussir, jusqu’où serions-nous prêts à aller ? Ainsi, on en vient presque à excuser les trahisons ou les lâchetés parce qu’au fond, qui sait de quoi il serait capable ?

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Le scénario fournit ainsi des raisons et une histoire à nos six personnages principaux, intelligemment incarnés malgré une certaine proportion au surjeu. Il y a les méchants, les gentils et puis finalement la frontière se brouille jusqu’au dénouement final.

Une critique sociale qui aurait gagné en force si le scénario ne flanchait pas dans sa dernière partie en parvenant à un discours bien plus classique où finalement, les vilains sont toujours les mêmes. Les riches contre les pauvres, on en revient fatalement toujours à ça.

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Squid Game, un jeu simple et efficace

L’autre versant du show reste évidemment l’aspect jeu macabre. De ce côté-là aussi, Squid Game fait les choses bien. En prenant l’origine des épreuves dans nos souvenirs d’enfance, le scénario peut ainsi s’amuser à mettre en balance l’insouciance du gamin face à la détresse de l’adulte. La direction artistique participe à l’ambiance avec ses décors de cours d’école, ses agents masqués en rose et sa petite musique faisant penser à une comptine pour annoncer le début des hostilités. On est comme à l’intérieur d’un bonbon bientôt tâché de sang.

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Toutefois, si la caméra aime s’attarder sur les morts, histoire de justifier l’interdiction au moins de 16 ans de la série, la mise en scène parvient à ne jamais quitter la dimension psychologique des yeux. À ce titre, la partie de billes est un monumental moment de tension et de tragédie sans pour autant jouer la carte de l’horreur visuelle.

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Le gros point noir viendra de l’intrigue parallèle qui voit un policier infiltrer les hommes masqués à la recherche de son frère. Une sous-intrigue qui n’aura aucun intérêt, aucune conséquence, sauf, on l’espère, si une saison 2 voit le jour. Rien de signé pour le moment selon son créateur, mais on voit mal Netflix se priver de sa nouvelle poule aux œufs d’or. Ça tombe bien, on en redemande !

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Notre avis

Comme Alice in Borderland avant elle, Squid Game a tout pour devenir le nouveau survival de référence sur Netflix. Par ses jeux bien pensées, son ambiance faussement candide, sa cruauté et son regard sur la société, la série trouve ses marques et a de quoi installer les bases pour une seconde partie. D'autant qu'elle a encore beaucoup de mystères en réserve.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 7 / 10
10 commentaires
  1. Cette série donne tellement envie d’être anti capitaliste et de détruire ce monde où la violence et l’argent domine.

    Ha ouai j’avais oublié : pas mal le fait de brûler des corps dans des fours .. les derniers à avoir fait ça étaient les nazis ..

  2. “pas mal le fait de brûler des corps dans des fours .. les derniers à avoir fait ça étaient les nazis ..”
    N’importe quoi…..Les crematoriums vous connaissez??

  3. Votre critique intellectualise trop un simple divertissement basé sur la promotion des bas instincts humain. Le succès de la série tiens plus grace aux fantasmes de violence des plus jeunes qu’à un quelconque message social.
    Mes enfants lycéens et leurs potes me disent tous la même chose “Cette série est géniale, y’a du sang !”.
    Bref, les mêmes recettes donnent les mêmes succès : Violence, sexe, drogue, repeat.

  4. Kaiji l’ultime survivant comme référence @La rédaction ?

    Et puis cette éternelle histoire de (ultra) riches vs. pauvres, au moment de la sortie des pandora papers, désolé mais je trouve ça toujours très actuel.

  5. <>
    On fait ca tous les jours dans nos contrées, ca s’appelle la cremation. QUand on reflechit pas a ce qu’on dit…

  6. franchement, tout cet angouement pour une serie sympa, mais terriblement non originale !! ( des series/films de personnes qui s’entretuent dans des jeux de morts, il y en a a la pelle depuis Battle Royale !!! ( hunger games , cube,saw, labyrinthe pour les plus connu, Alice in borderland, battle royale 2 un peu moins… et j’en passe ) .
    SI l’episode 1 (un deux trois soleil) etait assez epoustouflants, les autres episodes ( 8) le sont moins et certains meme soporifique ( les billes, le gateau tres tres longuet et l’episode 2 ou il se passe absolument rien) .
    Buzz aujourdhui, demain l’oubli !!!

  7. L’utilité de l’intrigue parallèle avec le policier est de montrer -avec un regard extérieur- l’envers du décor du jeu, ce qui se passe du côté des organisateurs.

    Sinon la série fait le job, un divertissement très sympa.

  8. Cette série est vraiment infecte et malsaine, à déconseiller aux enfants, mais encore plus aux adultes dépressifs. Comment peut-on en arriver à ce niveau de bassesse et de violence ? Le capitalisme a gagné parce que trop de gens ont crû naïvement au grand rêve américain. Quand comprendrons-nous que les américains (et tous leurs satellites asiatiques) véhiculent leur idéologie via Netflix, Google et Cie ? Formater son esprit à la pornographie et à la violence, tel est l’héritage de la société occidentale post-chrétienne. A quand un feuilleton qui inverse les rôles et qui mettent les big boss des GAFAM dans la fosse aux lions ?

  9. Cette série a amenée la violence dans les écoles et les collèges. Je suis fan de serie types TWD et j’ai vue cette série qui part bien des points m’a dégoûtée. Pas de saison je suis d’accord et interdit aux moins de 16 ans surtout .merci

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