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Étudier dans le jeu vidéo sans se ruiner, c’est possible

Pour fêter la journée mondiale du jeu vidéo, voici quelques alternatives gratuites ou à moindre coût aux écoles supérieures spécialisées.

En 2022, on estime à 5000 le nombre de personnes travaillant au sein de l’industrie vidéoludique en France. Créés dans les années 1950, puis popularisés dans les années 1980s, les jeux vidéo sont aujourd’hui un phénomène encore grandissant, et représentent le premier bien culturel en France. Un secteur qui brasse des milliards – en témoignent les récents rachats de studios – et qui a un marché de l’emploi plus que florissant. Et si les projets ne cessent de bourgeonner, c’est grâce à des millions de travailleurs dans le monde entier qu’ils prennent vie.

Pas étonnant donc que ce domaine attire de plus en plus de jeunes en quête d’un emploi stimulant et aguicheur. Fini l’image du développeur amateur dans son garage, le jeu vidéo est une perspective professionnelle ambitieuse et elle paie bien (environ 2500€ pour un programmeur junior selon le SNJV). Seulement voilà, la sphère vidéoludique est une industrie très jeune, les formations dédiées ne sont donc pas monnaie courantes, et les écoles qui ont vu le jour dans ce but précis ont tendance à frôler l’indécence au niveau de l’investissement financier.

Gaming Campus, LISAA, ESG Sport ou encore ISART Digital ; la plupart des grandes écoles estampillées “jeu vidéo” coûtent en moyenne entre 6000 et 10 000€ l’année, une somme colossale pour une grande majorité d’étudiants. Malgré le prestige et la spécialisation du diplôme que peuvent apporter ces établissements, on vous propose de découvrir quelques alternatives publiques et gratuites qui vous permettront d’intégrer l’industrie du jeu vidéo. À l’occasion de la journée mondiale du jeu vidéo, vous n’aurez plus d’excuse pour passer à côté de vos ambitions.

Quelles formations vous ouvrent les portes du jeu vidéo ?

Il existe plusieurs filières susceptibles de vous projeter dans le monde des jeux vidéo, accessibles via des établissement publics et donc presque gratuites (sans compter les frais d’inscription et la cotisation à la CVEC, deux choses évitables grâce à la bourse du CROUS). La plupart d’entre elles vous permettent de travailler dans des domaines communs tels que la programmation ou encore le design, tandis que d’autres se veulent plus généralistes et complètes. Zoom sur quelques-unes de ces formations prometteuses.

Des formations pour développer et programmer

Le métier de développeur est celui qui attire le plus de jeunes lorsque l’on parle de jeux vidéo. La programmation est à la base de toute production et être responsable de la toile de fond de ses jeux préférés est une perspective grisante. Pour atteindre ce but, nul besoin de passer par une école hors de prix, les filières spécialisées en informatique peuvent tout aussi bien faire l’affaire.

BTS (Bac+2), Licence (Bac+3) ou encore Master (Bac+5), nombreuses sont les options qui vous conduisent à la profession de développeur. Suivant votre ambition et le poste visé, vous pouvez toujours continuer vos études jusqu’au niveau d’ingénieur informatique, bien que cinq ans d’études après le Bac soient déjà amplement suffisantes… si toutefois vous prenez la peine de vous spécialiser un minimum.

Il faut en effet garder à l’esprit que ces formations sont généralistes, elles ne vous forment donc pas aux spécificités du jeu vidéo. Il vous faudra donc redoubler de curiosité afin d’apprendre les principales ficelles du métier de votre côté. Le BUT informatique et son parcours réalisation d’applications : conception, développement, validation est également une excellente porte d’entrée qui devrait vous permettre d’approfondir vos connaissances dans un domaine plus précis.

Des formations pour les âmes d’artistes

Les jeux vidéo, ce ne sont pas que des lignes de code sans vie et sans âme. C’est aussi une bonne dose de graphismes et d’animations en tout genre, dont est responsable une grande partie des studios de développement. Si le dessin ou l’animation vous passionnent, sachez que vous pouvez toujours vous tourner vers les diplômes nationaux d’art. Le DNA option design (Bac+3) est une excellente porte d’entrée vers les métiers de designer graphique, character designer ou encore level artist. 

C’est également le cas du DN MADE (Bac+3), qui propose lui 14 mentions différentes, parmi lesquelles figurent l’animation, le graphisme et le numérique. Suivant la spécialisation que vous choisissez, vous vous dirigez vers les professions d’animateur 2D/3D, d’artiste graphique ou encore tout métier lié à la conception de produit numérique, dont les jeux vidéo. 

Encore une fois, n’hésitez pas à vous renseigner le plus tôt possible sur les compétences spécifiques au métier que vous souhaitez exercer afin de vous distinguer au mieux une fois sur le marché du travail.

Des formations pour tous

Du côté des formations plus généralistes, nous avons le BUT Métiers du Multimédia et de l’Internet (Bac+2), qui propose trois parcours différents : développement web et dispositif interactif, créativité numérique et stratégie de communication numérique et design d’expérience. Autant de possibilités donc qui vous forme de manière globale aux métiers du numérique. Dans de nombreux cas, les enseignements proposés peuvent s’adapter au domaine des jeux vidéo.

Vous votre dada c’est plutôt la vente ou encore l’image de marque, avec des métiers à mi-chemin entre les studios de développement et les consommateurs, alors vous pouvez toujours vous diriger vers des études en marketing (licence par exemple) puis continuer sur Master Marketing Digital (Bac+5), parfaitement adapté à la situation. Enfin, il existe encore une dernière formation très pertinente.

Il s’agit du Master Audiovisuel, médias interactifs numériques, jeux (Bac+5) qui est proposé dans plusieurs grandes villes en France (Paris, Angoulême, Poitiers, Metz, Lyon, Valenciennes). Pour y accéder, il est recommander d’avoir une licence dans le domaine de la communication, des sciences humaines ou encore de l’informatique, suivant le métier et le parcours que vous visez par la suite.

Adopter la bonne méthodologie de recherche

Si vous avez lu notre dossier sur les métiers des jeux vidéo vous savez déjà que cette industrie regorge d’innombrables possibilités de professions. Voici quelques astuces qui vous permettront cependant de trouver chaussure à votre pied concernant les parcours d’études supérieures qui vous y amènent.

La première des choses est de déterminer précisément quel métier vous souhaitez exercer, ou au moins dans quel domaine (ex, l’art dans les jeux vidéo). Il est en effet beaucoup plus facile de chercher sa formation en fonction des compétences qui vous seront demandées dans les offres d’emploi. C’est là le point faible des formations en écoles supérieures du jeu vidéo, qui peuvent parfois être très vastes. Vous pouvez donc grandement y gagner à cibler les compétences dont vous aurez besoin si vous êtes déjà très familiers avec le milieu (précédente formation, expérience professionnelle, passion, etc).

En deuxième lieu, garder l’esprit ouvert est primordial. N’importe quel métier peut vous conduire dans la voie des jeux vidéo si tant est que vous pariez pour en faire votre spécialisation. Droit, événementiel, communication, vente, tourisme, etc. Ce sont autant d’options que vous pouvez tourner à votre avantage grâce à vos connaissances personnelles, des formations externes adaptés ou encore des options intégrées savamment choisies.

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1 commentaire
  1. Cet article ne dépeint pas du tout la réalité du milieu du jeu vidéo. Ce qu’il dit n’est pas faux sur le papier mais décrit des exceptions comme s’il s’agissait de la règle. Le message me semblant essentiellement destiné à des jeunes cherchant leur orientation, il me semble important de les mettre en garde. Les écoles proposants des formations aux métier du JV, contrairement à ce que qui est dit, ne sont plus rare du tout : on en trouve plusieurs dans toutes les grandes villes et il commence à en fleurir dans des villes moins importantes. Ces formations ne sont pas toujours de qualité, certaines plus proche de l’escroquerie qu’autre chose. Il est important de bien se renseigner sur la formation.
    Chose très importante, travailler dans le JV ne paie pas. Les 2500€ évoqués par le SNJV pour un développeur junior ne sont pas non plus représentatifs. Le salaire à beau être assez variable studio à l’autre, un tel salaire est inenvisageable avant plusieurs années d’expériences, à ce stade on ne parle plus de développeur junior.
    Très important également, comme pour tout les “métiers de passion”, c’est un milieu extrêmement concurrentiel. Cumulé au fait que ce secteur soit également jeune, on y retrouve beaucoup de défauts dus à la législation, la gestion de projet etc… qui ne sont pas encore adaptés. Il cumule le pire du monde du divertissement et du monde de la technologie : des attentes et exigences élevées sans reconnaissance à juste hauteur, précarité, heures supplémentaires non rémunérées, salaires non justement valorisés etc… Et sous couvert de travailler par passion, ces mauvaises pratiques sont acceptées.
    Travailler dans ce milieu peut être grisant, mais il ne faut pas se laisser aveugler par “la passion” (souvent utilisée comme otage) et se demander si on y trouve son compte.

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