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[Impressions] Dragon Quest 11, le J-RPG Toriyamesque à l’ancienne

Sorti le 29 juillet 2017 au Japon, Dragon Quest 11 aura fait patienter plus d’un an les occidentaux désireux de vivre les aventures d’Eleven, le héros de cet épisode. C’est en effet le 4 septembre prochain que le titre compte s’ajouter à nos collections sur PS4 et PC dans une version “Plus” agrémentée de quelques ajouts intéressants. Nouveau mode de difficulté, possibilité d’accélérer l’action, refonte graphique des menus et de l’interface, autant d’ajouts qui méritent qu’on s’intéresse à cette version européenne. Ça tombe bien, on a pu y jouer deux heures.

Un héros qui porte bien son nom

Cela fait douze ans que les joueurs français n’avaient pas vu un nouveau Dragon Quest sur consoles. C’est forcément un bel événement et on attend beaucoup de cet épisode. Très rapidement, les fans retrouveront tout ce qui fait le charme de la série avec un univers enchanteur, très inspiré des contes de notre enfance. On y incarne Eleven, un jeune homme en quête de réponses sur ses origines, lui qui se fait appeler « L’éclairé » et qui pourrait bien être le sauveur tant recherché de l’humanité.

La démo présentait deux grandes missions, la première étant le début du jeu, la seconde permettant d’être téléporté plus loin dans l’histoire. Et s’il y a bien quelque chose que l’on a rapidement remarqué, c’est à quel point la série ne compte pas vraiment innover en matière de gameplay pur. On retrouve très vite des sensations similaires à l’épisode sorti sur PS2 et remastérisé sur 3DS il y a peu. Le monde qui se présente à nous offre certes plus de libertés que d’accoutumé, mais manette en main on a l’impression que les contrôles ou les différentes interactions ont finalement peu évolué. C’est aussi le cas des combats, toujours présentés au tour par tour et qui font appel à votre sens de la stratégie.

Si ce choix parait risqué, tant les J-RPG tentent d’apporter de nouveaux éléments plus orientés action ces dernières années (il suffit de voir Final Fantasy XV), on ne peut qu’apprécier cette volonté de la part de Square Enix d’être garant d’une certaine nostalgie bienvenue. Mais cela ne plairait pas à tous et, forcément, si les puristes y verront un gage de qualité inhérent à la série, les nouveaux venus pourraient trouver le système de jeu quelque peu archaïque.

Mise en scène ingénieuse, des problèmes techniques

Les missions que nous avons dû remplir étaient assez simples et consistaient à se rendre dans des royaumes avoisinants dans le but de rencontrer différents protagonistes de l’aventure. Si le scénario de ce Dragon Quest 11 devrait être des plus classiques, force est de constater que l’accent a été mis sur la mise en scène, bien plus travaillée qu’avant. Différentes cut-scenes se mettent en place avec des doublages anglais de qualité afin de donner un peu d’épaisseur au récit. Les développeurs ont été inspirés pour conter une histoire qui ne restera pas dans les annales, mais qui devrait être suffisamment plaisante pour donner envie d’aller au bout du jeu.

Ce nouvel épisode est aussi soutenu par les présences d’Akira Toriyama, le créateur de Dragon Ball, au character design et de Yuji Horii comme directeur. On retrouve vite des couleurs et une architecture propre à la série, le soutenu par la puissance des générations de consoles actuelle. Si la direction artistique du jeu est une belle réussite, avec des décors colorés et chatoyants et des personnages et monstres créés avec goût, ce n’est pas aussi vrai techniquement parlant. Bien évidemment, la patte graphique propre à la série est bien présente et assez bien transposée sur PS4, mais le jeu accuse un aliasing assez fou en 2018.

De plus, certaines textures pourtant simples mettaient du temps à s’afficher tandis que certains éléments du décor se montraient sur le tard d’où un clipping omniprésent. Certes il ne s’agissait pas de la version définitive, mais en sachant qu’elle reprend les grandes lignes de la version japonaise, il est difficile de croire que tous ces aspects seront améliorés d’ici la sortie du titre.

Autre point important, la facilité du jeu. Très décriée au pays du soleil levant, la difficulté était, il est vrai, très faible sur ce que nous avons pu tester. Heureusement, l’ajout d’un nouveau mode de difficulté permettra aux joueurs à la recherche d’un véritable défi de ne pas s’ennuyer. Les combats sont en tout cas suffisamment dynamiques et permettent différentes approches tactiques, de façon directe ou en laissant nos alliés faire leur propre choix. On notera également une grille d’évolution de nos personnages très proche de celle de Final Fantasy 12 avec un système d’achat de permis. Côté contenu, on devrait en tout cas avoir de quoi faire tant les villes regorgent de quêtes annexes données bien souvent par les habitants.

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Notre avis

Finalement très classique dans son approche, Dragon Quest devrait s’évertuer à faire plaisir à ses fans plutôt qu’à chambouler sa recette. Simple à prendre en main et toujours doté d’un charme fou, il ne révolutionne pas le J-RPG, mais souhaite simplement continuer à faire ce qu’il a toujours bien réalisé par le passé. Reste à espérer que ses quelques tares techniques seront corrigées d’ici à sa sortie et qu’il passionne sur la durée. Dragon Quest 11 sortira sur PS4 et PC le 4 septembre 2018.
2 commentaires
  1. Quand je vois la réalisation, cela me plait beaucoup, mais je verrais plus ce type de jeu sur Android, iOS et Switch.  :/

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