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Test de la Kobo Elipsa : la liseuse qui voyait trop grand

A mi-chemin entre la liseuse et le bloc-note connecté, la Kobo Elipsa joue le mélange des genres, en proposant un format XXL pour des usages polyvalents.

Une grande liseuse pour prendre des notes, griffonner sur un PDF et lire des ebooks. Si le marché de la liseuse a du mal à faire des miracles ces dernières années, Kobo a commercialisé le 24 juin dernier sa nouvelle tablette multifonction Elipsa. Avec ses 10 pouces de diagonale, l’appareil dépasse d’une bonne tête la concurrence, et propose un stylet dédié à la prise de notes manuscrites.

Design et fiche technique

Kobo Elipsa
Crédits JDG

Avec ses 10,3 pouces de diagonales, la Kobo Elipsa est un géant du genre. Un bon point pour la lecture et la prise de note, qui nous donne l’impression d’écrire sur un véritable bloc-notes — et pas sur un simple post-it numérique, d’autant plus qu’à la pesée, la Elipsa s’en tire avec les honneurs. Avec ses 383 grammes, la tablette fait mieux que la Bookeen Notéa et ses 438 grammes. Il faut cependant ajouter à ce chiffre le poids non négligeable de l’étui de protection fourni et du stylet, qui porte le tout à 750 grammes.

Kobo Elipsa
Crédits JDG

Concernant son design, la Kobo Elipsa joue le tout plastique, mais s’offre de jolies finitions. La liseuse reprend notamment la large tranche latérale de la Forma, qui permet une meilleure préhension pour la lecture à une main. En revanche côté connectique, Kobo fait le choix du minimum, en faisant l’impasse sur le Bluetooth, la prise jack et même l’extension de mémoire. Avec un simple port USB-C destiné au chargement de l’appareil, la Kobo Elipsa s’avère plutôt décevante sur ce point, et on regrette bien vite la polyvalence d’Android, qui nous permet aussi bien de lire des ebooks que de lancer la lecture d’un livre audio ou d’un podcast.

Kobo Elipsa
Crédits JDG

Côté écran, la Kobo Elipsa a beau voir grand, elle a du mal à se montrer à la hauteur de nos espérances. Son rétroéclairage d’abord, fait l’impasse sur le ComfortLight Pro, se contentant simplement d’un affichage en niveaux de blanc. Dommage, à ce prix là on attendait au moins la présence d’un mode nuit, plus confortable pour les yeux.

Kobo Elipsa
Taille de l'écran10,3 pouces
Résolution1404x1872 px
Etanchéité ?Non
Poids383 g
Mémoire interne- 32 Go
- Pas d'extension mémoire
Temps de charge2 heures
Autonomie30 jours

Partie logicielle

Alors que de plus en plus de liseuses et bloc-notes connectés ouvrent désormais leur écosystème à Android, la Kobo Elipsa fait le choix de l’entre-soi, et c’est bien dommage. Le terminal propose ainsi son propre système maison (qu’on retrouvait déjà sur les anciens modèles de la marque), tout en ayant pris le soin de l’adapter pour la prise de notes.

Indéniablement, le choix d’un logiciel propriétaire a ses avantages. La Kobo Elipsa ne fait pas dans la complexité, et se veut particulièrement simple à prendre en main, surtout pour les habitués de la marque. Depuis le menu principal, on a ainsi accès à plusieurs onglets : un accueil qui offre une vue d’ensemble sur les lectures en cours, une partie bibliothèque avec Mes livres, un carnet qui rassemble toutes les notes enregistrées, et un store en ligne qui compile les dernières sorties littéraires. Concis mais efficace. Sur la partie autonomie aussi, l’utilisation d’un OS propriétaire a du bon, et la Kobo Elipsa s’offre deux bonnes semaines d’utilisation quotidienne avant de montrer le moindre signe de faiblesse.

En revanche, qui dit absence d’Android dit aussi grosses restrictions logicielles. N’espérez pas télécharger le moindre soft pour enrichir votre expérience Kobo, aucune plateforme de téléchargement n’est prévue à cet effet. Seule consolation par rapport à d’autres écosystèmes fermés comme le Kindle d’Amazon, la Elipsa permet l’importation de livres au format epub, ce qui ne vous contraindra pas au seul magasin Kobo. Seules applications tierces autorisées, Pocket, qui vous permettra d’enregistrer des articles depuis votre smartphone pour les lire hors-ligne plus tard, et DropBox pour le transfert de fichiers.

Une liseuse convaincante

Concernant la partie lecture, Kobo ne fait pas dans l’amateurisme et ça se voit. La bibliothèque propose bon nombre de paramètres intéressants, de même que l’affichage du livre qui permet de jongler entre les tailles et les types de polices, l’interlignage et même la mise en page. Une flopée de statistiques permet de suivre notre avancement dans un livre, ainsi que nos habitudes de lecture.

Concernant la partie carnet de notes, on retrouve — comme pour la bibliothèque, un onglet dédié depuis le menu principal. Pratique, la Elipsa propose deux types de blocs-notes : un mode “simple” qui se contente d’enregistrer vos écrits et croquis, mais aussi un mode avancé, qui convertit automatiquement vos notes en texte dactylographié. Concrètement, ce dernier gagne en polyvalence, puisqu’il est possible de mixer du texte classique à des notes manuscrites (pour les équations, les schémas et les diagrammes par exemple). De plus, il faut bien admettre que la reconnaissance textuelle intégrée à la liseuse est assez bluffante.

Si la fonction prise de notes de la Kobo Elipsa s’en tire plutôt bien sur les carnets, elle pêche côté ebooks. La marque nous avait promis la possibilité d’annoter nos livres numériques, dans les faits c’est un peu plus compliqué. Non seulement la fonction est très restreinte, mais en plus elle n’est accessible que sur les ebooks Kobo et les PDF (et donc pas sur les formats epub).

Stylet et prise de notes : la déception

C’était pourtant l’un des arguments les plus séduisants concernant la Kobo Elipsa. En intégrant un stylet tactile, la tablette rejoignait une bonne partie de la concurrence sur le marché du bloc-notes connecté. Une option indéniablement pratique, mais qui ici peine à convaincre. Si l’accessoire a la bonne idée d’intégrer deux boutons latéraux qui permettent de passer rapidement de la fonction stylo au surlignage et à la gomme, le résultat est loin d’être fluide. La latence entre la prise de notes manuscrites et l’affichage nous contraint rapidement à adopter un mode d’écriture plus lent et appliqué, ce qui se révèle parfois contreproductif. D’autant plus que si l’interface tactile est lente, elle souffre aussi de quelques ratés, comme la fâcheuse tendance à “accrocher” la paume de la main quand elle s’appuie sur l’écran. À ce prix-là, on aurait aimé bénéficier d’une fonctionnalité palm-reject digne de ce nom.

Globalement, la Kobo Elipsa souffre de sa lenteur. En plus de la latence avec le stylet, qui rend son utilisation parfois déstabilisante, la tablette nécessite plusieurs secondes de latence entre chaque changement de menu. On finit par s’y habituer, mais c’est toujours frustrant.

En revanche, là où la Kobo Elipsa est réellement bluffante, c’est sur la reconnaissance textuelle. Grâce aux carnets avancés, la liseuse propose de convertir automatiquement nos prises de notes en texte dactylographié. Même avec notre écriture pas toujours appliquée, le logiciel s’est très rarement trompé, et il faut bien admettre que c’est une vraie bonne surprise à ce niveau.

Prix et disponibilité

Commercialisée depuis le 24 juin 2021, la Kobo Elipsa est proposée à 399€ avec sa smartcover et son stylet inclus. Un tarif conséquent, mais dans la même fourchette de prix que ses principales concurrentes du marché la Bookeen Notéa et la ReMarkable 2.

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Notre avis

Sans être un franc succès, cette première liseuse grand format signée Kobo reste un bon compromis sur le marché de la liseuse polyvalente. Avec son écran imposant et son utilisation qui mise tout (parfois trop) sur la simplicité, la Elipsa se veut accessible à tous ceux qui n'auraient pas envie d’un terminal trop complexe à prendre en main. A presque 400€, l’appareil a cependant du mal à surpasser la concurrence.
Note : 6  /  10

Les plus

  • Reconnaissance textuelle bluffante
  • Simple à prendre en main
  • Très bonne autonomie

Les moins

  • Le stylet et la prise de notes trop limités
  • Pas de mode nuit
4 commentaires
  1. Passer un epub en kpub.epub est automatique avec Calibre et un Plugin donc votre réserve sur les limites de prise de notes est un peu exagérée…

  2. Beaucoup d’erreurs et d’approximations dans ce test qui semble montrer qu’il a été bâclé voire survolé… Indigne du JDG…

  3. J’ai pris cette tablette depuis le jour de sa sortie, c’est une excellente liseuse, très simple d’utilisation, excellente autonomie et lecture très agréable des livres et des pdf, le grand format ça change tout.
    Avec la jonction Dropbox il est très simple d’avoir sa bibliothèque qui est conservée sur le Cloud Dropbox et avec les 32 giga octet d’origine de la tablette c’est tout simplement parfait.
    Elle lit presque tous les formats, et les conversions entre format sont très simples avec le logiciel calibre. La seule vraie critique que je rejoins avec cet article c’est sur la latence lorsqu’on écrit avec le stylet recette légère latence et désagréable ce serait bien s’il pouvait améliorer cela mais sinon la reconnaissance d’écriture est vraiment excellente.
    Quand on sait qu’elle est fournie avec le stylet et la coque de protection qui est d’excellente qualité l’ensemble à 399 € ne revient même pas si cher.

  4. C’est bien beau de pouvoir prendre des notes sur le PDF, mais si il n’y a pas de marge, peut-on modifier le forma d’une feuille pour inserer une marge, couper une feuille en deux pour inserer un commentaire entre deux paragraphe, etc etc ……

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