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Test Motorola Razr40 : il va vous faire aimer les smartphones pliants

Plus abordable que le Razr40 Ultra, le Motorola Razr40 permet d’entrer avec réussite dans l’univers des smartphones pliants à clapet.

En plus du Razr40 Ultra, Motorola a officialisé un Razr40 plus abordable juste avant l’été. Ce modèle devient le premier smartphone pliant vendu à moins de 1 000 euros en France. Un tarif plus doux pour un appareil pliant, et ce n’est pas le seul argument du Razr40.

Motorola RAZR 40
Écran- Ecran pliable pOLED
- Diagonale de 6,9 pouces
- Définition Full HD+ (1080x2640)
- Format 20:9
- Densité 413ppp
- Taux de rafraîchissement de 1 à 144 Hz
- HDR10+
- 120% DCI-P3
- Luminosité Max : 500 nits
- Poinçon au centre
- Gorilla Glass 7

- Ecran externe OLED de 1,5 pouces
- Définition de 194x368
- Densité de 282ppp
- Always On Display
Design- Contour en Aluminium
- Dos en verre
- IP52
SoC et GPU- Qualcomm Snapdragon 7 Gen 1
Mémoire- 8Go de RAM en LPDDR5
- 256Go de mémoire interne en UFS 3.1
Coloris- Vert Sauge
- Beige Crème
- Raisin
Appareil photo- Capteur principal de 64 MP
- Ouverture f/1.79
- Stabilisation optique
- Capteur ultra grand-angle de 13 MP
- Ouverture F/2.2
- FoV 120°
- Macro sur l'ultra grand-angle

- Mode Burst Shot
- Mode Portrait
- Mode Shot Optimization,
- Dual Capture
- HDR
- Vision de Nuit
- Mode Super Resolution

- Enregistrement de vidéos jusqu'en 8K à 30fps, 4K à 60fps, 1080p à 120fps

- Capteur frontal de 32 MP sur l'écran pliable
- Ouverture f/2.45
- Enregistrement de vidéos jusqu'en Full HD à 60fps
Audio- Haut-parleur stéréo
- Dolby Atmos
- 3 micros
- Pas de prise jack
Batterie- 4200 mAh
- Charge rapide TurboPower 30W
- Charge sans-fil 5W
Connectivité- USB-C 3.1
- Lecteur d'empreintes physique sur le côté
- Bluetooth 5.3
- NFC
- GPS, GLONASS, A-GPS
- WiFi 6e
- 1x nano-SIM
- 1x eSIM
- 4G et 5G
- Accéléromètre, gyroscope, magnétomètre, podomètre
Logiciel- Android 13
Taille et Poids- Dimensions ouvert : 170,82 x 73,95 x 7,35 mm
- Dimensions fermé : 88,24 x 73,95 x 15,8 mm
- Poids : 188,6g
Prix- 899 euros
Date de disponibilité- Juin 2023

On aime :

Le design à clapet

En matière de pliant, il y a deux écoles distinctes avec les Fold (pliant au format livret) et les Flip (à clapet). Le Razr40 évolue dans cette deuxième catégorie et propose un design résolument moderne, bénéficiant d’une belle qualité de fabrication. Motorola a apporté du soin dans les finitions et cela se ressent lors de la prise en main. Chacun se fera son avis sur les trois coloris proposés (Sage Green ou vert sauge, Vanilla Cream ou beige crème et Summer Lilac ou raisin), mais on doit avouer qu’on a beaucoup aimé notre modèle de test (gris)vert sauge.

Le revêtement « cuir végan » n’est pas étranger à cette sensation et donne du style au Razr 40. On gardera quand même en tête qu’il s’agit de plastique et que nous ne sommes donc pas en présence des matériaux les plus précieux. Le châssis en aluminium brossé est réussi et le Razr 40 a un poids très raisonnable (188,6 grammes). Il est également plutôt compact, présentant les dimensions suivantes :

  • 170,8 x 74 x 7,4 mm (déplié)
  • 88,2 x 74 x 15,8 mm (plié)

Ce format a beaucoup plu à notre entourage et nous étions également ravis d’avoir un appareil compact entre les mains. Un « pliant » s’utilise différemment et le Razr40 est vraiment très facilement transportable.

Les écrans internes et externes

Techniquement, le Motorola Razr40 se présente avec un grand écran pliant AMOLED de 6,9 pouces. Son taux de rafraîchissement grimpe à 144 Hz et la dalle prend en charge le HDR10+, avec un pic de luminosité à 1 400 nits. L’appareil bénéficie aussi de la technologie LTPO pour modifier dynamiquement son taux de rafraîchissement. La définition est Full HD+, soit 1080 x 2640 sur la Razr40.

Difficile de reprocher quelque chose à cette dalle qui répond parfaitement aux attentes. Les couleurs sont flatteuses par défaut, mais un passage par la case réglage permet de les rendre plus naturels (si vous le souhaitez). Les avantages de l’OLED sont évidemment présents (noirs profonds, contraste…) et on prend plusieurs devant l’écran pour naviguer, regarder des photos et vidéos ou encore jouer à des jeux vidéo.

Avec un pliant, on se pose encore la question du fameux « pli » qui sépare l’écran en deux. Celui-ci n’est absolument pas gênant à l’usage et il faudra regarder l’écran en biais pour vraiment l’apercevoir. On peut donc dire qu’elle est bien visible, mais sa présence n’est pas un défaut et ne gâche pas l’expérience d’utilisation.

Motorola Razr40
© JournalduGeek.com

On passera plus rapidement sur l’écran externe AMOLED de 1,5 pouce. Ce dernier offre un pic de luminosité à 1 000 nits, avec une définition de 194 x 368 pixels et une protection par du verre Gorilla Glass Victus. Sa petite taille le limite principalement à l’affichage d’informations et de notifications.

Motorola Razr40
© JournalduGeek.com

Les interactions sont limitées et nous sommes loin de ce que propose Motorola avec le Razr40 Ultra ou Samsung avec son Galaxy Z Flip5. Est-on déçu de ce choix ? Non, car on sait à l’avance que le Razr40 n’entre pas en concurrence directe avec ces deux modèles.

L’expérience utilisateur

Il s’agit clairement de l’un des points forts de ce Motorola Razr40. Tout d’abord, le Razr40 soigne sa partie logicielle en proposant Android 13 et la surcouche Moto que nous connaissons bien. On l’a déjà vu à l’œuvre sur plusieurs appareils récents de la marque et elle continue d’évoluer dans le bon sens.

La surcouche est très légère et le Razr40 conserve les points forts d’Android, sans oublier d’apporter sa touche personnelle. L’application Moto est parfaitement intégrée et pratique à utiliser, qu’on soit néophytes ou habitués des appareils de la marque. Il n’y a qu’une application préinstallée en dehors des habituels services de Google.

Le Razr40 a évidemment droit à quelques ajustements pour tenir compte de son aspect pliant. Certaines applications, comme l’appareil photo ou YouTube, tiennent compte du fait qu’on peut utiliser l’appareil plié à 90°. Cela ne révolutionne pas l’usage lors du visionnage d’une vidéo, mais l’option évite d’utiliser un support.

Pour la photo, l’écran va se diviser en deux avec une partie supérieure dédiée à la prévisualisation. La partie inférieure concentrera les différents réglages et options. Si cela ne transforme pas votre utilisation d’un smartphone, cette possibilité pousse à tenter de nouveaux angles pour les photos et à s’amuser du côté pliant du smartphone.

Les performances

Le Razr40 s’articule autour d’un SoC Snapdragon 7 Gen 1 signé Qualcomm, associé à 8 Go de RAM et 256 Go de stockage. Il n’est pas possible d’ajouter une carte microSD sur ce smartphone.

Cette configuration de milieu de gamme est efficace en 2023 et vous ne serez pas limité dans vos usages. Dans les tâches quotidiennes telles que la navigation, consulter les réseaux sociaux, des mails ou regarder des vidéos, l’appareil répond présent et aucun ralentissement n’est à noter. L’appareil de Motorola confirme sur des tâches plus lourdes comme la retouche d’image ou l’utilisation d’apps énergivores. Ce n’est finalement que sur les jeux 3D les plus gourmands que les limites peuvent se voir et qu’il faudra faire quelques sacrifices. Rien de dramatique donc, le Razr40 fait parfaitement ce qu’on lui demande.

Concernant la chauffe, elle se fait un peu ressentir lorsqu’on sollicite le Razr40 pour des usages gourmands sur une longue durée. Elle ne nous semble pas trop importante et il faut garder à l’esprit que nous avons testé ce smartphone durant l’été.

La bonne autonomie

Comme pour la partie photo, un pliant souffre aujourd’hui de la comparaison avec un modèle « classique ». En effet, ces modèles n’embarquent pas des batteries aussi volumineuses et ne sont donc pas toujours aussi endurants.

Le Motorola Razr 40 ne vise pas les records, mais il est capable de tenir une bonne journée d’utilisation loin de la prise avec notre utilisation (soit un usage geek).  On peut espérer une journée et demie avec un usage plus modéré, voire deux jours avant de passer par la case recharge.

Motorola Razr40
© JournalduGeek.com

À ce sujet, il dispose d’une charge « rapide » d’une puissance de 30 W qui n’est évidemment pas un record sur le secteur. On est même tenté de dire qu’on est dans la moyenne basse, mais cela reste suffisant pour beaucoup d’utilisation. D’après nos différents essais, il faudra une petite heure pour faire le plein avec le chargeur de 33 W livré avec le smartphone. C’est plutôt pas mal tandis que la recharge à sans-fil à 5 W nous apparaît comme très anecdotique.

La partie photo en plein jour et le mode nuit

Comme sur la plupart des smartphones pliants à clapet, le Motorola Razr40 s’équipe de deux capteurs photo à l’arrière :

  • Capteur principal, grand-angle, de 64 mégapixels (f/1,79, 0,7μm, stabilisation optique
  • Capteur ultra grand-angle de 32 mégapixels (f/2,2, 1,12µm, 120°)

À cela s’ajoute une caméra frontale de 32 mégapixels (f/2,45, 0,7μm).

Motorola Razr40
© JournalduGeek.com

Sur le papier, le Razr40 n’offre pas la configuration photo la plus impressionnante du marché. Néanmoins, le smartphone pliant de Motorola est plutôt à l’aise dans l’exercice et propose des clichés convaincants. Les résultats sont équilibrés en plein, avec de belles couleurs que ce soit via le module principal ou l’ultra grand-angle.

L’absence de téléobjectif (voir plus bas) se fait évidemment ressentir, même si le Razr40 compense en partie avec un zoom numérique. Les résultats sont satisfaisants à x2 et jusqu’à x4, beaucoup moins lorsqu’on franchit cette barre. On apprécie aussi le mode portrait via les deux modules, avec un bokeh efficace lorsque les conditions sont bonnes. Sur certaines scènes chargées ou peu éclairées, le résultat est moins probant et plus artificiel. On apprécie la présence du mode macro qui rend toujours des services.

En basse luminosité ou de nuit, le Motorola Razr40 nous a agréablement surpris. Il ne s’invite pas dans la catégorie des meilleurs photophones, mais le mode nuit du fabricant ne fait pas de la figuration. Il apporte une belle plus-value pour produire des clichés plus que corrects, surtout avec le capteur principal. L’ultra grand-angle est moins à l’aise, avec des images plus bruitées même si elles restent exploitables. On évitera de dépasser le x2 avec le zoom numérique de nuit pour conserver de bons résultats.

On aime moins :

Le manque de polyvalence en photo

Les smartphones pliants souffrent encore de la comparaison avec les modèles classiques. À prix équivalent, on trouve des appareils plus à l’aise dans l’exercice et surtout plus polyvalent. Même si le Razr40 se veut être un pliant « abordable », il coûte la bagatelle de 899 euros et n’entre pas dans la catégorie abordable.

En dehors du fait qu’il soit pliant, on espère un téléobjectif quand on débourse autant dans un smartphone. On trouve d’ailleurs des modèles plus abordables avec ce troisième capteur ou des tarifs comparables, comme le Pixel 7 Pro. Au moment de choisir, il faut tenir compte du fait qu’un modèle à clapet n’offre pas le luxe d’un téléobjectif ou une excellente expérience photo.

L’étanchéité seulement IP52

Relativement complet, le Razr 40 se contente malheureusement d’une certification IP52. Il n’est donc pas complètement étanche et se contente d’une résistance contre la poussière et les éclaboussures. Il résistera aussi à une petite averse, Motorola évoquant un « revêtement résistant aux éclaboussures [ qui] crée un écran de protection contre une exposition modérée à l’eau, en cas de déversements accidentels, d’éclaboussures ou de pluie légère ».

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Notre avis

Le Motorola Razr40 réussit sa mission première, celle d’offrir l’expérience du pliant à moins de 1 000 euros. Il est d’ailleurs le premier en France à entrer dans cette catégorie (hors promotion).

Un tarif plus doux pour un appareil convaincant, qui dispose de nombreux atouts. Son design pliant accompagne une belle qualité finition et un revêtement agréable au toucher. L’écran pliant est réussi tandis que l’écran externe fait le job, même s’il souffre de la comparaison avec les nouveaux modèles premiums (comme le Motorola Razr40 Ultra).

On apprécie toujours la surcouche légère du constructeur, ainsi que sa bonne autonomie. Quant à la partie photo, elle se montre à la hauteur en plein jour que ce soit via le capteur principal ou l’ultra grand-angle. Les petits défauts sont le manque de polyvalence (absence de téléobjectif) et d’une meilleure résistance face à l’eau ou la poussière.
Note : 8  /  10

Les plus

  • Le design et les finitions soignées
  • La qualité des deux écrans
  • Les bonnes performances
  • La surcouche Moto
  • La qualité photo du capteur principal
  • Le prix de lancement

Les moins

  • L’absence de téléobjectif
  • Le faible indice d’étanchéité
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