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Test Rise of the Ronin, voici notre avis tranché sur l’exclu PS5

PlayStation et Team Ninja s’associent pour l’exclusivité Rise of the Ronin, un jeu de samouraï dynamique… qui a presque tout à envier à ses prédécesseurs. Test.

L’année 2024 s’annonce plutôt calme de PlayStation en termes d’exclusivités et de jeux propriétaires. Juste avant l’accalmie, les joueurs vont pouvoir profiter de Rise of the Ronin, le prochain jeu développé par Team Ninja pour les détenteurs d’une PS5. Le jeu d’action retrace l’histoire d’un combattant qui a perdu son maître, à une période où les Japonais se révoltent contre le shogunat.

Dès ses premiers visuels, Rise of the Ronin a voulu nous séduire avec son ambiance nippone, ses combats énergiques et une histoire inspirée d’un véritable tournant politique pour le pays. Si on l’attendait tout particulièrement, le titre a finalement le potentiel d’une grande déception. Team Ninja aurait-il perdu sa flamme ? La réponse dans ce test de Rise of the Ronin.

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Re-bienvenu au Japon

Les promesses de Rise of the Ronin sont grandes. Propulsé en plein Japon révolutionnaire, le joueur découvre un monde en proie au conflit. Le principe du jeu repose sur le fait que l’on incarne deux personnages de manière alternée, des lames jumelles qui se complètent et jamais ne se séparent. Du moins jusqu’à la dixième minute de jeu.

En réalité le choix du studio n’est pas très malin. Au cours de la toute première mission, Team Ninja décide de nous priver de notre double pour une durée indéterminée. Si on comprend assez vite que l’on doit partir à sa recherche, cette décision a le don de pouvoir frustrer n’importe qui ayant passé quelque temps sur la personnalisation de personnage. Une customisation au demeurant très complète, qui vous permet de réellement vous approprier les personnages… avant d’en sacrifier un.

Test Rise Of The Ronin (1)
© Sony

Outre ce léger contretemps, et une fois que la session d’entrainement est terminée, Rise of the Ronin accentue considérablement le combat et ses techniques. Le choix de l’arme est important suivant la classe que vous sélectionnez, et le titre met l’emphase sur le côté RPG d’action avec des compétences à débloquer, mais aussi un graphique en toile d’araignée pour représenter vos points forts et faibles. La personnalisation sur le long terme est plutôt bien pensée.

Un système de combat déséquilibré

Mais cela ne rattrape évidemment pas les sensations catastrophiques manette en main. Pour un jeu axé sur le combat, les commandes ne pouvaient pas être plus impertinentes. Alors que la plupart des titres du genre utilisent les gâchettes pour une plus grande fluidité, Team Ninja se cantonne aux touches et de manière assez étrange. La quasi-totalité des victoires en affrontement repose sur le contre (touche triangle) dont le timing ne semble être jamais fiable. Les animations aussi souffrent d’une lenteur contre-productive.

Contre toute attente, ces combats pourtant mis en avant par le studio s’avèrent être le gros point noir de cette nouvelle entrée. Au niveau du ressenti, rien ne semble être vraiment moderne, ce qui est vraiment dommage pour une exclusivité PS5. Le système de Ki (endurance) ne nous empêche pas de pouvoir bourriner certains ennemis et on est particulièrement agacé par le ciblage automatique dès le lancement d’un duel.

Test Rise Of The Ronin
© Sony

5 ans de retard, voire plus

Ce manque de modernité se ressent également au visuel. La direction artistique de Rise of the Ronin repose plutôt sur un certain réalisme. Il s’applique aux personnages plus qu’aux environnements qui eux sont presque décevants. Les standards vont différer d’un joueur à l’autre, mais force est de constater que l’effort est minimal sur les graphismes de l’œuvre, ce qui dessert l’ambiance au global.

Ce n’est pas la première fois que Sony nous propose un environnement de jeu inspiré de la culture japonaise. Rise of the Ronin traite une époque radicalement différente de celle de Ghost of Tsushima, et pourtant, la comparaison s’impose. Force est de constater que le nouveau jeu ne réussit pas à égaler l’ancien en termes d’ambiance, de gameplay, mais aussi et surtout, en termes de décor. Les trailers nous ont vendu un rêve nippon comme on les adore, pour finalement nous offrir une version bien moins aboutie qu’escomptée.

Rise of the Ronin avait pour lui sa période historique, calquée sur un véritable tournant au Japon. Les personnages s’inspirent des figures emblématiques de l’époque et les évènements décrits tout au long du jeu y font référence. Malgré tout, on sent que la narration est en retrait pas rapport au reste. On apprécie tout de même de faire des choix qui comptent pour le déroulé du récit, mais c’est selon nous trop peu mis en avant. C’est regrettable au vu du fort potentiel de l’histoire teasée par le jeu qu’il soit si maladroitement exploité.

Test Rise Of The Ronin (2)
© Sony

Un manque d’engagement dans le soin aux détails

Même en termes de gameplay, les possibilités sont limitées. Que le studio fasse le choix de privilégier le combat, c’est entendable. Mais seulement si c’est bien fait et que l’équilibre est atteint d’une manière ou d’une autre. Aujourd’hui, quitte à avoir un jeu PlayStation seulement axé sur le combat et très peu sur l’histoire, on préfère remettre la main sur SIFU.

Le côté exploratif est plutôt favorable à une certaine liberté. Le terrain de jeu est disponible en monde ouvert, et il est possible de se diriger dans n’importe quelle direction. On ne dira pas que la découverte est encouragée, grâce à des récompenses quelconques, mais au moins elle est possible, parfois au détriment d’un certain rythme. Les fans d’aventure vont apprécier les moments d’accalmie, tandis que d’autres détesteront passer autant de temps sur les déplacements. Encore une fois c’est une question de goût. Certains détails auraient toutefois mérité plus d’attention, comme les dégâts élémentaires inexistants lors de l’exploration, ou encore le peu d’éléments destructibles.

En revanche, on ne peut enlever à Rise of the Ronin le dynamisme de sa réalisation. Lors des cinématiques, on retrouve la rapidité signature du studio et ses mouvements de caméra d’une précision inouïe. Toute la mise en scène en dehors des phases de jeu pur est plutôt réussie en termes d’immersion. Mais ces moments sont tellement noyés sous le reste qu’il en devient difficile de rattraper les défauts du jeu. On finit le jeu avec ce sentiment que le studio n’est pas allé au fond des choses sur beaucoup de sujets.

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Notre avis

Rise of the Ronin avait sûrement trop d'ambition car le jeu n'a pas su s'y tenir. Ses promesses étaient pourtant alléchantes. Pour un jeu où le combat est maître, rien n'est intuitif ou vraiment abouti. Pour un jeu qui traite maladroitement son inspiration historique, l'exploration n'est pas une priorité et seul le côté RPG tient la route tout au long de l'aventure. S'il était sorti 5 ans plus tôt, l'indulgence aurait été de mise, mais il faut vivre avec son temps et malheureusement Rise of the Ronin arbore un caractère vieilli. L'attention aux détails et à la pertinence aurait pu tout changer pour lui.
Note : 6  /  10
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