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Test Ultimate Ears Epicboom : un retour aux fondamentaux manqué

Avec ce nouveau modèle, le constructeur américain promet un son omnidirectionnel et une puissance adaptée à une utilisation extérieure. Mais la manière n’y est pas forcément.

C’est l’histoire d’une marque qui revient de loin. Il y a quelques années à peine, Ultimate Ears était l’une des plus en vue sur le marché des enceintes portables. Grâce à des produits fiables, résistants et au design fun, la filiale de Logitech se payait le luxe de damer le pion aux marques historiques de l’audio. Puis ces dernières se sont ressaisies en venant chercher Ultimate Ears sur ses terres, à l’image par exemple de JBL dont les recettes ont fini par séduire la clientèle.

Avec cette Epicboom (379 euros), le constructeur californien veut donc revenir aux bases qui ont fait son succès : une enceinte puissante, tout terrain et avec un son à 360°. De quoi rappeler l’historique Boom sortie en 2013. Ultimate Ears introduit toutefois une nouveauté de taille puisque le form factor n’est plus cylindrique, mais elliptique et n’est pas sans rappeler la Move 2 sortie il y a peu. L’Epicboom est toutefois bien plus facilement portable puisqu’elle pèse un peu moins de 2 kilos. Pour ce faire, elle dispose d’une sangle à l’arrière dont l’extrémité est aimantée. Cela permet à la courroie de ne pas se balader n’importe où et de rester bien collée à l’arrière de l’enceinte lorsqu’on ne l’utilise pas.

Une enceinte ou une bouée ?

Toujours à l’arrière, on trouve un port USB (protégé par un cache étanche) permettant uniquement de recharger l’enceinte. Malheureusement, il ne peut pas servir d’alimentation pour recharger un portable (des concurrents le proposent), ni d’entrée audio. En façade, deux immenses boutons servent à régler le volume, la signature depuis toujours du design des produits Ultimate Ears. Enfin, on trouve sur la partie supérieure le bouton marche/arrêt, d’appairage Bluetooth, « Plein Air » pour donner un coup de boost (on y reviendra) et lecture/pause. Un logo NFC indique également la zone à tapoter avec son smartphone Android pour se connecter rapidement à l’Epicboom.

L’ensemble respire la qualité d’assemblage. Aucun plastique ne grince et même agréable à utiliser avec un aspect « soft touch ». Notons que le constructeur indique que l’intégralité du tissu utilisé est en polyester recyclé et que sur la globalité de l’appareil, ce sont 59 % des plastiques qui sont recyclés. Classée IP67, l’Epicboom résiste à la poussière et est parfaitement étanche. Point bien plus étonnant : elle flotte ! Un compagnon parfait pour les pool party donc, à condition de ne pas dépasser la demi-heure d’immersion. Aucun doute, on retrouve bien là le fun qui avait fait la réputation des enceintes de la marque jusqu’alors.

Un bouton magique pour lancer sa playlist préférée

Une fois reliée à son smartphone, on peut alors lancer l’application pour profiter des réglages supplémentaires proposés par la marque. Le premier est bien entendu l’égaliseur qui propose aussi bien des présélections (amplification des graves, podcast/voix, etc.) qu’une personnalisation. L’autre fonctionnalité intéressante est le Magic Button : une pression prolongée lance directement sa playlist préférée, qu’il faut donc configurer auparavant dans l’application (compatible Spotify, Amazon Music et Apple Music).

Techniquement, l’Epicboom embarque une batterie lithium-ion capable de fournir 17 heures de fonctionnement d’après le constructeur. Une estimation faite à 45 % du volume, plutôt élevé s’il s’agit de simplement écouter de la musique en travaillant par exemple. Réglée à un tiers du volume, nous avons pu légèrement dépasser les 20 heures d’écoute. Promesse tenue donc de ce côté-là.

Une diffusion à 360° trop partielle

En ce qui concerne l’audio, le baffle embarque un mid-woofer de 12 centimètres de diamètre chargé des basses et deux plus petits haut-parleurs de 4,5 centimètres pour les aigus. Si le premier se trouve en façade, les deux autres sont disposés chacun sur le côté droit et gauche. Impossible en effet d’obtenir une diffusion à 360° si tous les haut-parleurs sont disposés en façade. Mais le constructeur a fait un choix étonnant en dotant son Epicboom d’une capacité stéréo. Une qualité a priori sur ce type d’enceintes qui sont généralement mono.

D’ailleurs, l’image stéréo rendue fonctionne plutôt bien et ouvre la scène sonore de chaque côté de l’enceinte de manière satisfaisante. Mais à condition que l’on se trouve pile en face d’elle ! Dès que l’on tourne autour ou que l’on se trouve derrière ou sur l’un des côtés, le signal sera forcément tronqué, le haut-parleur de droite ne diffusant que la voie de droite et inversement pour le gauche. C’est même déjà le cas en façade puisqu’on ne reçoit pas non plus l’intégralité des aigus, aboutissant à une sorte de sensation d’étouffement de ces hautes fréquences.

Ce défaut de conception joue forcément sur une qualité audio qui n’est déjà pas intrinsèquement exceptionnelle. La qualité des trois transducteurs ne semble pas très élevée si l’on en croit leur faible capacité à encaisser la hausse du volume. Si le son est relativement équilibré à volume raisonnable, dès que l’on pousse un peu l’enceinte, nos oreilles ne tiennent pas très longtemps face au maelström qui se crée alors. Il devient difficile de percevoir distinctement tous les instruments et les voix, les aigus deviennent criard et les basses un peu trop ronflantes à notre goût. En poussant le bouton « Plein Air », censé booster la puissance de l’Epicboom, on atteint le paroxysme de tous ces défauts. Sacrément dommage pour une enceinte qui mise justement sur un son puissant.

Où l’acheter ?

L’enceinte portable Ultimate Ears Epicboom est disponible au prix de 379 euros.

Acheter l’Epicboom

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Notre avis

En voyant l’Epicboom pour la première fois, on pensait donc qu’Ultimate Ears revenait à ses fondamentaux. C’était sans compter que le constructeur loupe malheureusement les deux objectifs de son enceinte : un son omnidirectionnel et une qualité audio qui se maintient même à volume élevé.
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