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Test Lenovo Yoga Pro 9i : un bijou d’ingénierie avec un écran phénoménal

La nouvelle mouture du Yoga Pro 9i, l’ordinateur créatif premium de Lenovo, ne manque pas d’arguments. Au menu : un châssis qui transpire le premium et un écran à tomber à la renverse.

Nous avons eu l’occasion de tester la nouvelle mouture du Lenovo Yoga Pro 9i, un concurrent plus que sérieux sur le segment des 16 pouces haut de gamme. Vaut-il le détour ? Voici notre avis.

Premier constat qui s’impose dès l’ouverture de la boîte : comme toujours sur la gamme Pro, cet ordinateur en jette. Même s’il est légèrement plus lourd qu’un MacBook Pro (2,25 kg sur la balance, soit environ 150 g de plus), notre modèle bleu métallisé transpire l’élégance, avec sa relative finesse et ses courbes parfaitement dosées typiques de la gamme Yoga.

Mais au-delà de la claque visuelle, il y a une autre impression qui se dégage rapidement par rapport à la qualité de construction. Autant aller droit au but : elle est proche de la perfection, tout simplement. Le châssis en aluminium est d’une robustesse vraiment impressionnante pour un appareil si fin.

C’est bien simple : de l’écran au plateau central, on ne constate pas la moindre flexion ni le moindre jeu. Tout est assemblé avec une maîtrise évidente. Mention spéciale à la charnière, qui est souvent un point faible de ces portables grand format ; elle est d’une fluidité et d’une solidité bluffante. Aucun appareil ne nous a inspiré à ce point confiance cette année. Au niveau structural, ce Yoga est plus ou moins irréprochable.

Écran

Et l’effet waouh ne s’arrête pas là. Nous savions que ce modèle est équipé d’un écran Mini-LED, une technologie qui fait par exemple des merveilles sur les dalles Nebula d’Asus ; nous attendions donc quelque chose de très solide au niveau de l’affichage, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le contrat est rempli. Au même titre que le châssis, l’écran du Yoga Pro 9i est à tomber par terre.

Cet écran PureSight Pro 16” en 3,2K (3200 x 2000 au format 16:10) 165 Hz nous en a littéralement mis plein la vue. La reproduction des couleurs est excellente, avec 100 % de couverture du gamut DCI-P3 et une prise en charge de la norme HDR1000.

La cerise sur le gâteau, c’est que comme d’habitude sur cette gamme, il s’agit d’un écran tactile. À l’usage, il s’avère confortable, notamment grâce à l’excellente qualité de la charnière que nous avons mentionnée plus haut. Sa rigidité parfaitement dosée permet de rentabiliser pleinement cette dalle tactile, contrairement à d’autres modèles dont l’écran a tendance à vaciller au moindre contact.

Il propose aussi une luminosité très confortable de 1200 nits, ce qui n’est pas du luxe, car elle permet de compenser le seul vrai bémol de cette dalle : la brillance. C’est un problème récurrent des dalles haut de gamme, et ce Yoga ne fait malheureusement pas exception. Lorsque le soleil brille de mille feux, son écran se transforme en véritable miroir dès que l’on s’écarte de l’angle de vue idéal. Pas idéal au pic de l’été. Après tout, il fallait bien trouver un défaut à cette dalle qui reste une pure merveille. Quelle claque !

Clavier

Un étage plus bas, on trouve un clavier là encore de bonne facture. Il est agrémenté d’un pavé numérique dont l’absence est toujours regrettable sur des modèles de ce format. À l’usage, on constate que là encore, la qualité de construction exceptionnelle de la machine bénéficie à l’expérience. L’excellente stabilisation du plateau contribue à la précision de la frappe et à la cohérence du retour tactile. On lui pardonne donc facilement la relative mollesse de la membrane.

Même constat pour le trackpad. Il a l’avantage d’être fluide, précis et très généreux en termes de surface, pour ne pas dire carrément gigantesque. Les commutateurs physiques sont aussi de bonne qualité, et proposent des clics bien définis sans demander trop de pression. Rien de spécial à signaler à ce niveau ; de la bonne qualité, sans pour autant rivaliser avec l’excellence des MacBook sur ce terrain.

Hardware et performances

Jusque là, c’est donc un carton plein. La vraie question, c’est de savoir comment ce Yoga parvient à gérer son hardware de haute volée. Car malgré sa finesse et son positionnement plutôt généraliste (les Yoga ne sont pas des machines de gaming à proprement parler), cette machine est rudement bien équipée.

Notre modèle de test disposait d’un Intel Core i9-13905H à 14 cœurs (8 E-cores et 6 P-cores capables d’atteindre les 5,4 GHz en Turbo) pour 20 threads. Cette puce était accompagnée d’une RTX 4070 version portable et de 64 GB (!) de mémoire vive véloce (LPDDR5X à 6400 Hz). Du gros matériel, en somme, et c’est toujours une source d’inquiétude dans les châssis les plus fins.

Heureusement, il s’en sort bien sur ce terrain. Le bridage reste évidemment significatif, mais ce Pro 9i s’installe confortablement dans le haut du panier. Comme on le constate sur les benchmarks ci-dessous, il n’aura aucun mal à faire tourner tous les plus beaux titres du moment, à condition toutefois de faire quelques petits sacrifices sur la résolution ou la qualité graphique (dalle 3,2 K oblige). Probablement un peu juste pour du Cyberpunk avec ray-tracing en pleine résolution, mais largement suffisant pour profiter des beaux panoramas de Starfield avec une stabilité tout à fait satisfaisante. Le magnifique écran Mini-LED fait d’ailleurs des merveilles dans ce genre de titres.

Seul bémol : comme on pouvait s’y attendre avec cette combinaison de hardware et de châssis fin, ce Yoga chauffe fort — très fort. Les repose-poignets sont heureusement épargnés par la montée en température, mais le CPU bute régulièrement contre la barre fatidique des 100 °C. Même constat pour la carte graphique, qui voltige trop souvent au-delà des 90 °C. Pas idéal pour de longues sessions de jeu ininterrompues… mais ce n’est pas vraiment son ADN.

Ce que ce Yoga perd en performances de jeu brutes, il le récupère toutefois en polyvalence. Il est capable d’assumer des tâches multimédias (modélisation, montage, simulation…) relativement lourdes sans problème. Et là encore, la superbe dalle fait des merveilles dans ce contexte. Les créateurs apprécieront aussi d’avoir une grosse quantité de mémoire vive à disposition. Cette machine est taillée pour le multimédia, et ça se voit; les professionnels de la création devront se montrer particulièrement tatillons pour lui adresser le moindre reproche.

Connectique & autonomie

Autre belle surprise, ce Yoga Pro 9i est bien fourni en termes de connectique. Il dispose d’un port USB-C compatible Thunderbolt 4, de deux ports USB-A 3.2 Gen1 standard, d’une sortie HDMI 2.1 pleine taille, et même d’un lecteur de cartes SD et d’une prise jack 3,5 mm.

Le Yoga Pro 9i
© Journal du Geek

Sans surprise, c’est l’autonomie qui est le véritable talon d’Achille de la machine. Comme on pouvait s’y attendre avec ce type de hardware et cet écran détonnant, la machine arrive très vite à bout de souffle une fois séparée de son cordon ombilical. Comptez environ 5 heures en utilisation multimédia moyenne, sans utiliser d’applications créatives exigeantes – largement insuffisant pour une journée de travail complète. Gare à ne pas oublier le chargeur à la maison !

Au moins, Lenovo nous donne l’occasion de finir sur une bonne note. Car en dépit de toutes ses qualités, on le trouve facilement à un tarif assez raisonnable pour une machine aussi polyvalente et bien finie. Le modèle RTX 4070 que nous avons eu en test semble indisponible en ce moment, mais le modèle RTX 4050/32 GB de RAM (avec le même CPU) est proposé à 1999,99 € chez Darty, la Fnac ou Rakuten.

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Notre avis

Entre sa qualité de construction exemplaire, sa dalle resplendissante, ses performances au-dessus de la moyenne et son tarif intéressant, ce Yoga Pro 9I est rudement proche de la perfection. Ses seuls vrais défauts - la chauffe et l’autonomie - ont fini par lui coûter un point ; mais au bout du compte, il met la barre tellement haut sur les autres critères qu’on a presque du mal à lui en tenir rigueur. Une des meilleures machines de l’année, assurément - surtout pour les créateurs.
Note : 8  /  10

Les plus

  • Un écran à tomber par terre
  • Qualité de construction exceptionnelle
  • Performances satisfaisantes malgré la finesse et le bridage
  • Esthétiquement très réussi

Les moins

  • Gestion de la température
  • Autonomie faible
  • McAfee
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