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Test URGONight, réveillez le dormeur qui sommeille en vous

Nous avons testé le casque de sommeil qui promet de retrouver le sommeil, l’UrgoNight. Après plusieurs mois d’utilisation, a-t-il réveillé le dormeur qui sommeillait en nous ?

En moyenne, nous passons près d’un tiers de notre vie à dormir. Pourtant, 70% des Français reconnaissent avoir déjà rencontré des problèmes de sommeil. Entre ceux qui estiment ne pas dormir suffisamment (1 Français sur 3), ou encore les personnes qui rencontrent des problèmes pour s’endormir ou rester endormi (1 Français sur 5), bien dormir semble être devenu un luxe qui ne profite pas à tous. Cela est d’autant plus probant en ces temps de crise sanitaire, alors que les multiples mesures de confinement et le télétravail a impacté le rythme biologique de nombre d’entre nous.

Dormir mieux, c’est ce que nous promet l’entreprise URGOTech avec l’URGONight, un casque qui vous promet un endormissement 45% plus rapide, 57 minutes de sommeil en plus par nuit et un nombre de réveils nocturnes réduit de 53%. On ne vante pas là un somnifère mais plutôt un casque connecté, tentative osée à une époque où l’on suggère plutôt d’éviter au maximum les objets tech avant de s’endormir. Et si, paradoxalement, la technologie était la solution à vos problèmes de sommeil ?

Crédits : UrgoTech

Comment fonctionne l’URGONight ?

Contrairement à certaines marques concurrentes comme Dreem et son bandeau de sommeil ou les nombreux trackers de sommeil, le casque d’Urgo ne se porte pas la nuit, mais plutôt pendant la journée.

Le fonctionnement du casque repose sur le neurofeedback, une méthode largement éprouvée dans les centres de sommeil à travers le monde. Pour vulgariser, il s’agit d’une méthode vous permettant d’avoir un retour visuel et/ou sonore (feedback) dès lors que vous produisez une onde cérébrale propice au sommeil. L’URGONight promet donc de rééduquer notre cerveau à produire certaines ondes, principalement des ondes SMR (rythmes sensorimoteurs), également appelées ondes bêta basses, et comprise entre 12 et 15 Hz. Ces ondes, que nous produisons lorsque nous sommes éveillés, permettent d’améliorer la qualité du sommeil une fois la nuit venue, d’après des études cliniques.

C’est ainsi qu’au gré d’exercices proposés sur l’application compagnon, vous vous entraînerez à identifier progressivement quelles pensées ou stratégies mentales vous permettent de générer davantage de signaux visuels et sonores, et donc d’ondes SMR.

Les exercices sont plutôt simplistes, et vous font générer des étoiles dans un ciel, faire pousser des feuilles sur un arbre, faire disparaître des méduses… L’application récompense les efforts en attribuant des points lorsque vous réussissez. Vous avez ensuite le droit à un récapitulatif de votre session. Le but de ces exercices, promesse de l’URGONight : apprendre à notre cerveau à produire ces ondes favorisant un bon sommeil une fois la nuit tombée. Alors, ça marche ?

À quoi ressemble le casque ?

Le casque en lui-même reprend à son compte un look devenu plutôt commun dans l’univers de la high-tech grand public. Son alliage en plastique blanc surmonté de tissu gris nous rappelle en effet fortement certains produits comme les enceintes connectées de Google, par exemple. Le tout est parfaitement fini, et surtout, plutôt confortable une fois porté.

Sur la surface avant du casque, on retrouve un unique bouton, permettant à la fois d’allumer le casque, l’éteindre, mais aussi activer sa connexion Bluetooth afin de le jumeler à l’application URGONight, disponible aussi bien sur iOS que sur Android. URGO se veut rassurant sur nos données personnelles : elles ne quittent pas l’application. Elles restent anonymes, n’ont d’autre intérêt que d’améliorer l’algorithme du feedback et ne peuvent pas être exportées.

Caché à l’arrière, on retrouve un port USB-C pour la recharge, avec une autonomie capable d’endurer environ trois entraînements. L’URGONight comprend surtout quatre caches placés sur ses quatre capteurs qu’il conviendra d’ôter avant d’enfiler le casque. Ces capteurs forment un dispositif miniature d’électroencéphalograme répliquant l’équipement dont vous pourriez bénéficier dans un centre de sommeil.

Enfin, le casque s’installe rapidement sur la tête et s’adapte à toutes les tailles de crâne grâce à son système de serre-tête et un élastique solide. Pour savoir s’il est assez serré et bien positionné, il faut pouvoir sentir les capteurs contre son ossature.

Une fois correctement positionné sur votre tête, le casque s’avère plutôt confortable et léger, même si on n’ira pas non plus jusqu’à dormir avec. Ça tombe bien, c’est le but : l’URGONight se porte durant la journée, durant de courtes séances de 15/20 minutes. C’est là qu’interviennent les exercices qui vont vous permettre de retrouver le sommeil.

Retour d’expérience

Avant de vous faire part de mon retour d’expérience, sachez qu’il ne s’agit là que d’un ressenti purement subjectif, et absolument pas d’un test scientifique. Ces données sont donc essentiellement tirées de mon expérience avec le casque, et ne correspondent pas forcément à l’usage que vous feriez d’un tel produit.

J’ai donc effectué en moyenne 2 à 3 séances par semaine durant plusieurs mois avec l’URGONight. Notez également que, durant l’été, j’ai lâché le casque pendant plusieurs semaines avant de reprendre les exercices à la rentrée, de manière à simuler l’usage que pourrait avoir un utilisateur lambda, suivant la période où il acquiert l’URGONight.

Soyons honnête : les premières séances m’ont semblé franchement fastidieuses. Les exercices sont certes bien pensés et profitent d’un joli design, mais, au début, on ignore totalement comment générer ces fameuses ondes SMR et venir à bout des exercices. Au début, on parvient généralement à progresser sans vraiment savoir pourquoi, ce qui peut se montrer un peu frustrant en pratique.

On tente alors de fermer les yeux, mais ce n’est pas la bonne méthode. Pire, cela pourrait même venir fausser les résultats et vous faire penser que vous progresser alors que ce n’est pas le cas. L’URGONight s’utilise en effet en journée car il nécessite d’avoir un esprit actif et conscient pour apprendre à générer ces ondes SMR.

Après ce faux départ, on commence finalement à trouver quelques techniques qui fonctionnent. Le souvenir de certains moments peut fonctionner, mais ce n’est pas systématique. La technique que j’ai rapidement adopté est simple : fixer son regard sur un point situé le plus loin possible. Les exercices s’enchaînent, et on comprend peu à peu comment cela fonctionne. Parvenir à faire pousser des feuilles virtuelles dans des arbres sur l’application, d’accord, mais qu’en est-il une fois au lit, sans le casque sur la tête ?

Durant les premières semaines, les bénéfices ne se sont pas franchement ressentis. Mais peu à peu, j’ai commencé à ressentir de premiers effets. Je m’endormais bien plus rapidement, surtout les jours où j’avais utilisé l’URGONight. Coïncidence ? Puis, durant la période estivale où j’ai cessé d’utiliser le casque durant plusieurs semaines, j’ai constaté que mes réveils nocturnes étaient beaucoup moins courants. Un bon point.

Il reste difficile d’établir concrètement les bénéfices apportés par l’URGONight au fil de ces derniers mois. Des facteurs externes sont en effet entrés en ligne de compte à différentes périodes, empêchant de réellement mesurer le progrès de manière empirique. Néanmoins, l’expérience globale m’a semblé plutôt satisfaisante.

J’ai aujourd’hui la sensation de mettre moins de temps à m’endormir, et mes réveils nocturnes sont surtout bien moins fréquents qu’auparavant. Surtout : ces bénéfices semblent durer dans le temps — tout du moins pour l’instant — même après avoir cessé d’utiliser le casque. Il suffit en effet de se rappeler de la technique qui fonctionnait sur l’application et de la répliquer au cours de vos journées, sans casque, pour favoriser le sommeil le soir venu.

UrgoNight estime qu’il faut utiliser au moins un mois le casque à raison de 3 séances par semaine pour commencer à mesurer de premiers effets. Cela demande donc un minimum de rigueur de la part de l’utilisateur. Et pour celles et ceux qui souhaitent aller plus loin avec des données plus empiriques, voici le résumé de l’étude menée par URGO entre avril 2019 et décembre 2020.

Étude

Cette étude a été menée aux Pays-Bas et dirigée par le Dr. Martijn Arns, spécialisé en recherche en neurosciences pour améliorer notre compréhension du cerveau et son fonctionnement, mais aussi en neurosciences appliquées pour évaluer et proposer des techniques de neuromodulation à l’Institut de Recherche Brainclinics, institut de recherche indépendant.

Elle a été réalisée sur 37 sujets volontaires ayant déclaré être insatisfaits de leur sommeil, sur la base de 40 à 60 séances effectuées avec le programme de neurofeedback URGOnight, une technologie d’entraînement cérébral guidé et personnalisé, dédié au sommeil.

L’objectif de cette étude consistait à valider l’effet produit par l’entraînement avec URGOnight sur la qualité du sommeil des sujets interrogés et soumis à un programme de neurofeedback. Basé sur la notion de retour d’information, le neurofeedback est une méthode douce qui utilise comme paramètre l’activité cérébrale, qu’il est possible de mesurer à l’aide d’un électroencéphalographe (EEG). Ainsi, il est possible d’améliorer la qualité de notre sommeil durablement : en entraînant les ondes SMR (rythmes sensorimoteurs) en journée, nous renforçons les fuseaux du sommeil chargés de protéger notre sommeil la nuit.

Le programme de rééducation du sommeil à domicile URGOnight utilisant la technique du neurofeedback a été développé par URGOtech en collaboration avec des experts du sommeil et des ingénieurs. L’étude clinique a été développée et réalisée en collaboration avec l’institut de recherche Brainclinics et la qualité du sommeil des sujets a été évaluée qualitativement via des questionnaires d’auto-évaluation, et quantitativement via des relevés d’actigraphie :

  • Début du recrutement des participants : avril 2019.
  • Fin de l’étude : décembre 2020.
  • Durée de l’étude pour les participants : tous les participants ont réalisé 5 séances par semaine en journée, pour un total de 40 séances (soit 8 semaines) ou 60 séances (soit 12 semaines), avec un suivi effectué à 3 mois puis à 6 mois.
  • Les séances ont été réalisées à domicile avec l’organisation d’une visite hebdomadaire à l’institut Brainclinics.
  • La durée des séances était de 20 minutes, comme dans le programme URGOnight actuel. – Les participants ont rempli des questionnaires dans l’application, et aussi des questionnaires de satisfaction et des évaluations cliniques

Grâce au programme de neurofeedback URGOnight, les résultats de cette étude démontrent que :

  • 2/3 des participants ont constaté une augmentation de leur temps de sommeil de 57 minutes en moyenne (2 heures au maximum).
  • Les participants ont constaté une amélioration de leur sommeil après 20 séances en moyenne (certains dès 10 séances).
  • Après 40 séances, les améliorations du sommeil ont perduré 3 mois (jusqu’à 6 mois pour certaines personnes).
  • Après 40 séances, les participants sont significativement plus satisfaits de leur sommeil, et les scores de sommeil, relevés dans l’application URGOnight, ont augmenté de 85%.

Enfin, en termes d’expérience utilisateur :

  • 91,7% des participants ont trouvé qu’URGOnight était simple d’utilisation.
  • 91,7% étaient motivés pour faire l’ensemble du programme URGOnight.

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