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Crypto : payer son loyer en Ethereum, est-ce vraiment légal ?

Un propriétaire d’appartement parisien a fait parler de lui en louant son logement en Ethereum. Mais en a-t-il le droit ?

Après les courses en crypto, peut-on vraiment payer son loyer en Ethereum ? Cette semaine, une annonce originale a fait son apparition sur le réseau social LinkedIn. Le propriétaire d’un appartement parisien a en effet annoncé qu’il souhaitait louer un appartement de 60 m² situé dans le 16e arrondissement de Paris, pour la modique somme d’1 ETH mensuel. Une initiative française qui a suscité de vives réactions, d’autant plus qu’il ne s’agit pas ici d’un appartement dans le métavers, mais d’un logement bien réel.

Peut-on louer un bien immobilier en crypto ?

Si l’appartement en question semble cocher toutes les cases, c’est la légalité du contrat de location qui pose question. L’Ethereum n’est pas encore considéré comme une devise légale en France, mais il n’existe en réalité que très peu d’encadrement sur les conditions de locations. Il est ainsi possible de louer gratuitement un appartement contre des services (ménage, baby-sitting…), ce qui donne régulièrement lieu à des dérives légales.

Concrètement, il n’est donc théoriquement pas interdit de louer son appartement en échange de cryptomonnaies. En revanche, c’est la dimension financière qui soulève une question. Selon le cours actuel de l’Ethereum, le loyer en question équivaut à environ 2750€ par mois, une somme coquette, non seulement au-dessus du marché actuel, mais aussi supérieure au plafond prévu par l’arrêté préfectoral d’Île-de-France relatif à l’encadrement des loyers.

Vu le cours volatil de la devise, il y a fort à parier que les choses changent d’un mois sur l’autre, au gré des hausses et des dégringolades de l’ETH. La loi ne prévoit cependant pas de cas d’application concret dans ce type de contrat de location. Si le propriétaire assurait ce week-end au Figaro qu’il était prêt à réviser son loyer “à la baisse pour être en corrélation avec le marché et à rembourser le trop-perçu en cas de dépassement du plafond“, il assure aussi qu’au vu du cours volatil de la devise non fiduciaire, il suffirait de lisser le loyer sur quelques mois pour respecter le plafond légal.

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Source : Le Figaro

1 commentaire
  1. il y a moins de volatilité lorsque le loyer est recalculé chaque mois avec le cours actuel.

    Il existe des acteurs comme n28.fr

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