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3 médias français tentent l’aventure Instant Articles de Facebook

Les Échos, Le Parisien et 20 Minutes sont les premiers médias français à tenter l’aventure Instant Articles et publier certains de leurs articles directement sur Facebook….

Les Échos, Le Parisien et 20 Minutes sont les premiers médias français à tenter l’aventure Instant Articles et publier certains de leurs articles directement sur Facebook.

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Désormais, plus besoin de cliquer sur le lien d’un article partagé sur le réseau social et attendre – parfois longtemps – avant d’être redirigé vers le site source et pouvoir lire son contenu. Avec Instant Articles, Facebook avait pour ambition d’améliorer l’expérience utilisateur en réduisant le temps de chargement d’une page mobile, 8 secondes en moyenne. Pour les médias c’est l’occasion d’élargir leur audience et de toucher un public plus jeune, qui n’a pas encore totalement déserté Facebook.

Déployé depuis 6 mois aux États-Unis, Instant Articles a séduit plusieurs grands médias internationaux (américains, allemands et britanniques) : le New York Times, National Geographic, The Atlantic, Buzzfeed, NBC News, The Guardian, BBC News, Bild et Spiegel Online. Certains d’entre eux ont un sentiment mitigé depuis, notamment au regard de la différence entre les revenus publicitaires “promis” et ceux récoltés.

Aujourd’hui, c’est la France qui se met à la page : Les Échos, 20 Minutes et Le Parisien prennent le train en marche et publieront des articles directement sur le réseau social Facebook pour un affichage quasi instantané.

Le Parisien ouvre la marche – sur iOS uniquement pour l’instant — dès ce mercredi 25 novembre avec une publication de 5 articles par jour, suivi une semaine plus tard par 20 Minutes et enfin Les Échos dès janvier 2016, précise l’AFP. D’autres devraient également suivre prochainement, comme Paris Match, le site Demotivateur ou ceux du groupe Cerise (Gentside, Ohmymag)

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Le responsable du marketing digital du Parisien, Guillaume Bournizien, explique à l’AFP ne pas trop savoir à quoi s’attendre puisque « c’est une phase de test ».

« De nombreux lecteurs qui cliquaient sur les articles ne les lisaient même pas, tellement le chargement était long, à cause de problèmes de réseau ou de la lourdeur du site », ajoute-t-il. Le réseau est censé être le même pour tout le monde, que ce soit sur Facebook ou les sites d’information, mais passons. Peut-être évoque-t-il la lourdeur du chargement souvent du au chargement des publicités et autres joyeusetés que trainent ces mêmes sites.

En parlant de publicité, Le Parisien pourra en inclure sur ses pages Instant Articles, précise Guillaume Bournizien, au nombre d’une par page et empocher les revenus générés ou s’attacher les services de la régie pub maison de la firme de Menlo Park, Le Parisien recevra alors 70 % des revenus publicitaires générés (et 30 % de commission pour Facebook).

« Cette innovation nous apporte une visibilité accrue sur Facebook avec une mise en avant de notre marque. Mais aussi des statistiques et peut-être du trafic » argumente encore le responsable du marketing digital.

Peut-être pense-t-il à cette récente étude Parse.ly établissant que Facebook génère plus de trafic (vers les médias US) que Google, une perspective alléchante pour les médias français que la firme de Menlo Park n’aura certainement pas manqué de mettre en exergue.

Les arguments avancés par Facebook sont d’ailleurs repris par les premiers participants. Ainsi, pour Francis Morel, PDG du groupe Les Échos, « C’est l’occasion de faire découvrir le contenu d’un journal à des gens qui ne le lisent pas, de toucher les jeunes qui ont une lecture éclatée des titres d’information ».

Au sein du groupe Cerise, par la voix de Pierre Orlac’h, associé et directeur exécutif, on se dit « séduits par le produit, qui présente une expérience et un confort de lecture améliorés ».

Ces perspectives alléchantes n’ont pourtant pas convaincu tout le secteur. Le Monde regardera le train passer, « nous n’avons pas été convaincus de l’intérêt de ce service », explique ainsi Louis Dreyfus, président du directoire dont Les Échos rapporte les propos. « Une partie de notre travail est de garder l’internaute quand il vient chez nous, or Instant Articles fait disparaître l’environnement de l’article au profit de Facebook », justifie-t-il.

L’accélération des pages sur mobile est un enjeu important puisque Google et Twitter suivent le même chemin. Google a d’ailleurs lancé son projet open source AMP ou Accelerated Mobile Page.

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