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La dernière interview de Snowden censurée aux États-Unis ?

Sur son site, benswann.com, Jay Syrmopoulos, qui se dit journaliste et analyste politique américain (Minnesota) s’interroge : l’interview d’Edward Snowden a-t-elle été censurée aux États-Unis via divers procédés…

Sur son site, benswann.com, Jay Syrmopoulos, qui se dit journaliste et analyste politique américain (Minnesota) s’interroge : l’interview d’Edward Snowden a-t-elle été censurée aux États-Unis via divers procédés ?

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Le 23 janvier, Edward Snowden accordait une interview filmée exclusive à la chaîne allemande ARD dans laquelle il confirmait les dernières révélations parues dans la presse, à savoir notamment que le gouvernement américain procède à de l’espionnage économique, contredisant ainsi les propos de Barack Obama lors de son discours sur sa politique de renseignement et le rôle de la NSA.

Par ailleurs dans cette interview, Snowden n’hésitait pas à affirmer que la NSA aimerait lui « mettre une balle dans la tête ». Ambiance. Quel écho cette interview a eu outre-Atlantique ? Aucune à en croire l’auteur de l’article, ou dans une proportion tellement infime que cela cache quelque chose.

Ainsi, il affirme que l’interview a été intentionnellement bloquée pour le public américain expliquant qu’il n’y a eu pratiquement aucune couverture de l’événement (une petite dépêche sur Abcnews notamment) et que la vidéo de l’interview était immédiatement retirée à chaque fois qu’elle était postée sur Youtube. À l’inverse, cette interview fut considérée comme un événement politique majeur en Allemagne – qui digère encore la révélation de l’espionnage de sa chancelière – et dans le reste du monde.

Snowden y affirme : « le public a le droit d’avoir connaissance de l’existence de ces programmes. Le public a le droit de savoir ce que le gouvernement fait en son nom, et ce que le gouvernement fait contre le public. »

Pour l’auteur de l’article en question,

il semble évident que le blackout virtuel de cette interview pertinente est encore une atteinte délibérée pour masquer la vérité à l’opinion publique américaine. Les médias ont continuellement tenté d’atténuer les mensonges du gouvernement concernant les programmes de surveillance massifs, les justifiant nécessaires dans leur lutte contre le terrorisme, tout en tentant de dépeindre Mr Snowden comme un traître

L’intéressé rétorque ainsi à cette accusation :

Si je suis un traître, qui ai-je trahi ? J’ai donné toutes mes informations au public américain, aux journalistes américains qui écrivent sur les questions américaines. S’ils voient cela comme une trahison, je pense que les gens ont vraiment besoin de se demander pour qui ils travaillent. Le public est censé être leur patron, pas leur ennemi. Au-delà de ça, concernant ma propre sécurité, je ne serai jamais en sécurité tant que ces systèmes n’auront pas changé

Complotiste ou réaliste ? L’interview dans son intégralité n’est pas disponible sur Youtube, seulement une partie (3’32) publiée par le New York Times (qui contribue à publier les nouvelles révélations du whistleblower) dans laquelle il affirme très bien dormir malgré le fait que la NSA a affirmé vouloir le tuer. L’auteur de l’article considère que cette tentative du gouvernement de censurer cette interview, tout comme les menaces proférées à l’encontre de Snowden, doivent être prises en considération.

Sur Reddit, une discussion sur le sujet amène une autre explication : le copyright de l’interview afin d’expliquer son invisibilité sur d’autres plateformes. L’interview intégrale semble tout de même bien difficile à trouver que ce soit sur le site de la chaine ARD ou NDR (un journaliste de la chaîne a effectué l’interview). Néanmoins nous sommes parvenus à la débusquer ici.

Pour le reste, vous êtes seuls juges…

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4 commentaires
  1. @fredy_ : on savait tous que ce genre de censure arriverait avec le pouvoir donné aux majors.
    La nouvelle censure est discrète parce qu’elle se base sur l’étouffement de l’information dans le vacarme inutile. Par exemple on connaît tous les histoires de cul du président mais on ne nous dit rien du traité de libre échange transpacifique.

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