Passer au contenu

[Wikipedia wins] Universalis dépose le bilan

L’encyclopédie en ligne Universalis dépose le bilan. La société française Encyclopædia Universalis a entrepris le virage du numérique beaucoup trop tard et n’a pas réussi à…

L’encyclopédie en ligne Universalis dépose le bilan. La société française Encyclopædia Universalis a entrepris le virage du numérique beaucoup trop tard et n’a pas réussi à tirer son épingle du jeu face à Wikipedia.

encyclopedia_universalis_fin

Placée en redressement judiciaire fin octobre, ce n’est que ce week-end que l’information a filtré dans un article du Monde. C’est le tribunal de Nanterre qui est en charge de la procédure, qui s’étalera sur une période de 6 mois, jusqu’au 24 mars 2015.

Selon Isabelle Didier, l’administratrice judiciaire :

Il n’est pas question de liquider la société. Universalis a une marque forte, une base documentaire de qualité, des clients. Cette procédure peut constituer un bon outil pour réussir la transformation nécessaire.

L’espoir perdure si un investisseur se montre intéressé par une reprise. Quoiqu’il en soit, c’est tout de même une page qui se tourne. Au plus fort de son succès, Universalis comptait encyclopédies physiques, CD-ROM dès 1995 qui voit l’encyclopédie se dématérialiser et s’installer durablement dans la plupart des CDI dans les collèges et lycées, et enfin le site internet voit le jour en 1999. La société éditrice conclue de nombreux partenariats avec des acteurs éducatifs.

Pourtant, Universalis ne marque pas l’essai avec le numérique et se laisse doubler par le gratuit et le participatif incarné par Wikipédia crée en 2001.
À son arrivée Wikipedia écrase tout sur son passage et Universalis ne fait pas le poids face à la machine américaine, fort d’une structure mondiale et qui bénéficie en outre de l’apport de milliers de bénévoles quand Universalis n’emploie que 45 personnes.

universalis_encyclopédies

Par ailleurs il est dommage de constater qu’Universalis n’a pas joué la carte de la fiabilité de son contenu et de ses sources (auteurs reconnus, universitaires notamment) face à son principal concurrent souvent montré du doigt pour ses approximations, erreurs, articles payés par des entreprises privés, etc.

Mais surtout, Universalis a pris trop de retard dans son passage au tout numérique, la société française a attendu 2012, autant dire une éternité sur la toile. D’autant que Wikipedia peut compter sur des mises à jour permanentes et un accès gratuit quand Universalis a sorti 7 éditions en 40 ans.

universalis_depose_bilan
capture d’écran

Fondée en 1968 par le Club français du livre et l’Encyclopædia Britannica (« la plus réputée des encyclopédie américaine »), Universalis emploie 45 personnes.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

10 commentaires
  1. Je trouve ça bien dommage, en espérant que ce dépôt de bilan permette une restructuration et des nouvelles idées pour rebondir.
    C’est vrai que je n’ai jamais entendu cet argument sur la fiabilité des sources, mais la question est : Est ce que cette fiabilité a un prix pour assez de personnes permettant la pérennité de l’entreprise?

  2. Juste une remarque : quitte à parler anglais, pensez à la conjugaison du verbe to win (il manque un “s” à la fin).

  3. Ayant utilisé ces deux encyclopédies pendant quelques années, mon avis est mitigé.
    L’argument sur la fiabilité d’Universalis est repris en boucle par les universitaires et le personnel enseignant en général, dénigrant très souvent au passage Wikipédia pour son manque de sérieux. Pourtant ces deux types d’encyclopédies sont avant tout complémentaires, car si Universalis tire son épingle du jeux par sa rigueur, Wikipédia à lui l’avantage d’une diversité extrêmement supérieure dans les sujets traités, une diversité proche de l’universalité. Au lieu de se fourvoyer dans la concurrence, Universalis aurait dû songer à différentes formes de partenariat avec Wikipédia afin de pouvoir subsister.

  4. Moi je trouve dommage qu’ils se cassent la gueule. Je suis triste de potentiellement perdre une source de savoir (qui sont toutes critiqués a un moment ou a un autre). Surtout une qui éditait du papier. Le numérique c’est génial, jusqu’a la panne de courant 😀

  5. à propos de wikipedia je peux comprendre la réticence universitaire, quand je vois les gens qui s’investissent dans la modération d’articles j’ai un peu l’impression de voir certains cas sociaux dans le lot…

    Une fois un mec m’a quand même expliqué par a+b que la modification que je proposais était erroné … travaillant dans la boite dont parlait la fiche wikipedia en question (et c’était pas un sujet sensible ou de l’auto promo ^^) j’ai eu beau lui expliquer que j’avais les chiffres officiel et les dates sous les yeux, le mec a pas voulu en démordre… du coup l’information est toujours fausse (j’ai eu le droit à des pavés de 15 km pour m’expliquer que lui il connaissait la vérité vrai… avec un mec qui était clairement imbu de sa personne) et ça m’est arrivé quelques fois sur wikipedia avec d’autres ‘modérateurs’ sur d’autres sujet… (heureusement pas tout le temps).

    Donc clairement wikipedia c’est bien pour avoir une base d’information mais il faut pas le prendre pour argent content, et tenter de recouper avec d’autres sources d’informations plus fiable.

  6. en taux d’erreur Wikipedia a toujours eu un nombre plus faible (de nombreuse études comparatives sur 2000 articles complexes avait été réalisée il y a 5 ans et wikipedia était plus fiable face à universalis et britanica.

  7. Quel con ce benouniche ! (oui toi le wikipedia fan boy)

    Tes chiffres sortent d’où mon gros béta ? Du cul d’un wikipedant ?

    Wikipédia, c’est de la merde en bit (pun intented)

    TOUS les artictles wikipédia sont approximatifs et rarement bien écrit.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *