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[Demain dans les salles] Critique : Hardcore Henry

Avec son concept audacieux, Hardcore Henry risquait de se transformer en Hardcore Vomi. Mais le réalisateur Ilya Naishuller évite cet écueil et nous livre un film…

Avec son concept audacieux, Hardcore Henry risquait de se transformer en Hardcore Vomi. Mais le réalisateur Ilya Naishuller évite cet écueil et nous livre un film bien tenu qui va jusqu’au bout de son concept sans écœurer, malgré un scénario bien vide.

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Hardcore Henry se base sur un concept très simple : Toute l’action est filmée en vue subjective. Une mise en scène dont l’inspiration assumée jeu vidéo a intrigué les internautes. Des films ont déjà utilisé cette technique par le passé, mais Naishuller a voulu aller plus loin en mettant le spectateur directement dans la peau du héros pendant une heure et demie. Le résultat ? Un film un peu débile mais prenant, qui marque par sa mise en scène mais qui oublie parfois d’en être un, de film.

Le spectateur suit… non. Le spectateur EST Henry, protagoniste muet qui se réveille dans un étrange laboratoire aux côtés de sa femme Estelle (Haley Bennett). Mais le mystérieux Akan (Danila Kozlovsky) vient jouer les troubles-fêtes. Et voilà notre Henry propulsé dans un Moscou hostile et aidé par le fascinant Jimmy (Sharlto Copley).

Sharlto Copler s'éclate comme un petit fou
Sharlto Copley s’éclate comme un petit fou

Hardcore Vomi

Hardcore Henry peut effrayer le spectateur par son concept, de la même manière que Blair Witch avait effrayé à son époque. Mais le film, bien tenu, évite les écueils du type “mal de crâne” au bout de 20 minutes. La raison ? Un savant mélange entre scènes d’action et scènes d’exposition. Les premières, même si elles se montrent confuses dans certains cas, sont souvent maîtrisées et permettent de suivre l’action en son cœur. De plus, Naishuller a fait le choix de scènes courtes, mais intenses, ce qui laisse le temps à l’histoire (HUM HUM !) de se développer. Notons par ailleurs que les meilleures scènes ne sont pas forcément celles qui plongent Henry dans l’action, mais celles qui mettent en scène d’autres personnages (la scène de l’autoroute).

Le spectateur se prend donc au jeu d’Hardcore Henry et de sa mise en scène qui a le mérite de ne jamais le sortir du film. Après, nous vous conseillons tout de même de manger APRES la séance, mais le pari osé de Naishuller fonctionne jusqu’à la toute fin. Le réalisateur ne s’éloigne pas une seule seconde de son concept et y va à fond. En plus de cela, ce concept lui permet de développer plusieurs idées de mise en scène malignes dans l’image (qu’on ne peut vous confier sous peine de spoil), mais également dans la bande sonore, qui sert avant-tout à nous montrer les sentiments d’un héros désincarné.

La scène de l'autoroute est épique
La scène de l’autoroute est épique

Le scénario ? On s’en tape.

Il faut l’avouer, Hardcore Henry propose un scénario prétexte écrit sur un timbre poste. Néanmoins, la chose fonctionne, tant l’histoire est liée à l’action. Un scénario écrit comme celui d’un jeu vidéo, avec des “niveaux”, des “boss” et des phases plus calmes entre deux fusillades pour expliquer la situation . Un méchant, un objectif, un sidekick, et c’est tout. D’ailleurs, certains tiqueront sur certains détails jamais expliqués.

On notera l’ambiance froide et violente (très violente) du film, qui ne s’embarrasse d’aucune censure. Si la chose fait un peu vidéo YouTube, parfois, notamment au niveau des effets spéciaux, on ne peut que s’amuser devant la performance de Sharlto Copley, qui s’éclate comme un petit fou dans un rôle surprenant et drôle.

L'histoire commence dans un laboratoire
L’histoire commence dans un laboratoire

Un scénario simple, voire simpliste, qui se glisse à la perfection dans cette mise en scène survoltée.

Verdict

Projet audacieux, Hardcore Henry réussit en partie son pari. Une réussite qui se base avant tout sur son concept novateur mené tambour battant par Ilya Naishuller. Certes, nous sommes loin d’être devant un chef d’oeuvre, l’intérêt du film n’allant pas plus loin que sa mise en scène. Néanmoins, il faut saluer le travail réalisé, ainsi que la nervosité du rythme.

Dernier point, il faut noter que le film, extrêmement violent, ne plaira pas à tous les publics.

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4 commentaires
  1. Merci pour l’article mais notre ami de District 9 s’appel :
    A) Sharlto Cooper
    B) Sharlto Copler
    C) Sharlto Copley
    😉

  2. Numerama a testé le film comme une grosse bouse infame, entre eux et vous, connaissant vos gouts desastreux en la matière, j’ai vite choisi

    1. c’est super constructif comme avis dit donc sa !
      Autant aller voir le film et tu saura se qu’il vaut. Le gout et les couleurs sa dépend de chacun il faut arrêter de tailler pour le plaisir …
      En tout cas l’idée de film en FPS j’aime bien à voir se que sa va donner

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