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Le Yara Birkeland sera un des premiers cargos porte-conteneurs tout électrique et autonome

S’il existe des voitures et des camions électriques et autonomes, pourquoi pas… des cargos ? La Norvège a décidé de se lancer sur ce créneau vraiment…

S’il existe des voitures et des camions électriques et autonomes, pourquoi pas… des cargos ? La Norvège a décidé de se lancer sur ce créneau vraiment tout neuf, avec le Yara Birkeland.

Ce cargo porte-conteneurs, dont le nom est emprunté à celui d’un scientifique norvégien de renom (Kristian Birkeland), est une conception de Kongsberg, un groupe industriel spécialisé dans la défense, et Yara International, un fabricant d’engrais. Le Yara Birkeland aura pour mission le transport d’engrais entre les ports norvégiens. Et les concepteurs de ce cargo voient les choses en grand : à terme, il devra en effet transporter une centaine de conteneurs.

La mise au point d’un cargo tout électrique et autonome obéit à des impératifs économiques tout autant qu’écologiques. Il reviendra ainsi moins cher de transporter des engrais ou tout autre produit dans un cargo sans équipage ou presque. Exploiter le transport maritime plutôt que la route permet aussi d’économiser des voyages en camion ; on estime que le Yara Birkeland sera capable de remplacer 40.000 voyages par la route.

Écologique et économique

Écologiquement parlant, l’usage d’énergie propre est bien sûr préférable au pétrole des camions ou au fioul des porte-conteneurs traditionnels (pour peu que l’électricité destinée aux batteries provienne de sources renouvelables). Les deux entreprises à l’origine du projet ont l’ambition de contribuer sérieusement à la réduction des émissions de gaz à effet du pays. Un cargo est aussi polluant que 50 millions de voitures, selon les calculs de l’industrie.

Le cargo devrait être finalisé dès l’année prochaine, avec dans la foulée le début des phases de test qui se prolongeront jusqu’en 2020. Il faudra déterminer les performances du logiciel en charge de piloter le navire : détection d’autres bateaux, d’obstacles, définition de trajectoire…

Tout cela parait bien beau, mais il reste un écueil, celui de l’argent. Construire un tel porte-conteneurs revient à trois fois le coût d’un cargo classique. Il s’agit d’un investissement car sur le long terme, un navire tout électrique et autonome présente des coûts de fonctionnement 90% moins élevés.

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8 commentaires
    1. C’était ironique en fait Les cargos polluent 1000 fois plus qu’une voiture à quantité de carburant égale parce qu’ils utilisent des carburants non raffinés, la meilleure technique pour limiter la pollution serait de les faire fonctionner à l’essence et ils ne pollueraient plus que comme 50 mille voitures

      Par contre c’est complétement stupide d’essayer de remplacer le mazout par des batteries

      1. J’aime bien voir des experts recherche google critiquer des projets chapeauté par des gens qui ont fait des études dans ce domaine, qui y ont réfléchi et travaillent dessus depuis plusieurs années.

      2. La comparaison de la pollution avec 50 millions de voitures n’a pas de sens. A puissance équivalente cela ferait des voitures de 0,002 chevaux. Le carburant n’est effectivement pas le même. Les navires consomment du fuel lourd qui est tellement lourd qu’il est solide à température ambiante. On pourrait (sans tenir compte du coût) faire fonctionner les moteurs à l’essence, mais dans un baril de pétrole il y a toujours une proportion d’essence, de kérosène, de gasoil et de fuel lourd (dont personne ne veut) Si on arrête de consommer du fuel lourd on peut craquer les molécules pour le transformer en des produits plus légers, mais c’est coûteux et consomme de l’énergie. Le carburant alternatif envisagé serait plutôt le gaz naturel en particulier pour des ferries. Mais c’est un carburant tellement luxueux que même les navires méthaniers qui le transportent consomment maintenant eux aussi du fuel lourd. Les voiles style voile de kite-surf sont sans doute l’alternative la plus intéressante, mais en appoint seulement et apportent sans doute des problèmes de stabilité et d’occupation du pont du navire.

    1. Lesquels ?
      Les pirates maritimes ? Sans équipage a menacer, ils n’auront pas moyen de stopper le cargo, qui sera lui suivi h24 en ligne…

  1. “au pétrole des camions ou au fioul des porte-conteneurs traditionnels”
    C’est plutôt le pétrole pour les porte-conteneurs et le fioul pour les camions

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