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Le mystère des “crânes allongés” du Pérou est enfin résolu

Si vous vous intéressez à l’histoire et à l’anthropologie, vous avez surement entendu parler des célèbres cranes longs retrouvés au Pérou. Leur origine n’est désormais plus une énigme.

Les crânes longs en question / Crédit : Marcin Tłustochowicz/Wikipedia

Les Andes restent une terre de mystère pour de nombreux anthropologues et archéologues. Il se peut d’ailleurs que vous ayez vu des images de crâne de forme oblongue sur le net, sans savoir si ces derniers étaient véritables ou non. Un scepticisme bienvenu d’autant plus que ces clichés sont souvent publiés sur des sites peu crédibles, dont les explications prête à sourire.

Ils sont pourtant bel et bien réels et intriguent la communauté scientifique depuis un moment. Découverts dans la vallée du Colca, au sud-ouest du Pérou actuel, ces derniers proviennent de tombes datant de 1100 à 1450. C’est dans cette région que vivent encore les descendants des peuples andins pré-incas, qui ont su conserver des modes d’agriculture traditionnels (et très anciens) comme la culture en terrasse.

Exemple de culture en terrasses / Crédits : Thierry Milherou / Wikipedia

Éléments de réponse

Des analyses ADN avaient rapidement conclu que ces crânes étaient humains sans pour autant expliquer précisément la forme de ces derniers. Des recherches ont permis de conclure qu’ils arrivaient à modeler les crânes des nouveau-nés (encore mous) grâce à une armature en bois et des tissus en cuir. Une technique déjà connue par la communauté scientifique. Ces travaux ont été publiés dans la très sérieuse revue Current Anthropology, et également relayés par le site de l’université de Cornell.

Une explication tout à fait tangible. Cette civilisation n’est d’ailleurs pas la seule à forcer le modelage du corps d’une certaine façon. On pense par exemple aux femmes Padaung (ou Kayan) en Thaïlande et en Birmanie, aux scarifications du visage et à la taille des dents chez les Afars ou à la coutume des pieds bandés pratiquée pendant près de dix siècles en Chine. L’allongement de la tête n’est d’ailleurs pas exclusif à l’Amérique du Sud puisqu’il a déjà été observé en Asie Centrale et dans d’autres parties du globe.

Femmes Padaung / Crédits: Thomas Schoch sur Wikipedia

Une signification profonde

Mais pourquoi cette volonté d’allonger la tête de certains enfants ? En analysant 211 crânes venus de la vallée de Colca, l’anthropologue Matthew Velasco a constaté que la modification des crânes débute aux alentours des années 1300, pour augmenter ensuite. La pratique est divisée en deux groupes distincts. Celui des Collaguas, qui optait pour une forme allongée et celui des Cavanas qui préféraient les crânes trapus. Ces deux ethnies semblent par ailleurs avoir cultivé des liens sociaux les démarquant des autres groupes, notamment les Incas. Leurs différences physiques les ont donc rapprochés, tout en les différenciant du reste des populations. Velasco précise sa pensée.

«Ces modifications des formes crâniennes semblent avoir conduit à la création d’une nouvelle identité collective. […] Cela a dû favoriser l’émergence de différences sociales, la forme modifiée devenant le symbole d’une appartenance à une élite, renforçant ainsi leur unité et leur coopération scientifique. (Via Le Figaro)”

Rendu d’artiste d’un crâne oblong / Crédits : DR

En poussant l’analyse plus loin, il a même constaté que les femmes aux crânes modifiés avaient accès à une meilleure nourriture que les autres. Certains textes espagnols de l’époque font état de crâne “similaire à des volcans”. Il se peut donc que cette transformation signifie beaucoup plus qu’une volonté de s’affirmer esthétiquement. On peut ainsi penser à un engagement encore plus profond, peut-être de type religieux.

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14 commentaires
  1. Si je ne dis pas d’ânerie, cela fait des décennies qu’on sait ( théorise ) qu’ils modelaient le crâne des nouveaux nés avec des bandes de tissu et d’autres outils, là n’est pas la question, il ce demande pourquoi l’homme s’inflige de tel transformation ( le crâne ici, les pieds bandé en chine, etc…)

  2. Pourquoi de nos jours des gens "s’infligent" des tatouages, piercings, scarifications, implants mammaires, fessiers, portent des appareils dentaires, mettent des lentilles de couleur, se mettent des rajouts dans les cheveux… 🙂

  3. MMh ? ils se deformaient le crane ? sans dec ? mais ca on s’en doutait tres fortement non ? en gros c’est quoi la nouveauté, le mec a trouvé qqc ?

  4. Merci Tibawbaw ! En effet on n’est personne pour juger les coutumes autour d’une modification du physique.

  5. C’est une évidence! Et le JDG fait partie du gouvernement et essaye de nous faire croire que les aliens n’existent pas.

    Je retourne à ma lecture d’articles conspirationnistes.

  6. Chaque modifications physique, tatouage, piercing, extension sous cutanée à une histoire, un pourquoi. Parfois personnelle, parfois simplement esthétique ( effet de mode ), n’importe quel tatoué récidiviste pourra vous le dire, il n’est nullement question de jugement, mais bien de connaitre l’autre pour justement évité les "clicher" et "raccourcis amalgamant. Il y a encore relativement peu de temps je vous rappelle que le tatouage été très mal perçu par la société en général, mettant au banc des accusés et des rebus sociaux ceux et celle qui osaient arborer leur modification esthétique.

  7. Mais c’est bien sure ! Enfin résolu … Pourquoi ? Avant c’étaient des cranes extra terrestre ? Vous êtes des fumistes … Si vous aviez potassé le sujet et si vous aviez un tant soi peut de liberté d’expression vous sauriez que des fétus ont été trouvé , que des analyses ADN ont montrés que des mutations ont été constatés et la simple morphologie du crane et les multiples détails impossible à expliqué comme la taille du cerveau, l’épaisseur des os, les sutures des os pariétaux qui n’existent pas… Comme pour l’homme de flores les imposteurs éditorialistes et autres fumiste de revue scientifique vont tout faire pour continuer à plombé les recherches comme pour l’homo floresiensis, la mort de Neandertal et bien d’autres … En faite vous êtes les dinosaures de la recherche ! Votre destiné c’est de disparaître avec vos livres raciste et votre idéologie technocratique pourri ! Et expliquez nous plutot comment ont été contruit les murs cyclopéens ? Ces ouvrages , comme les cranes d’ailleurs n’ont jamais trouvé aucune explication scientifique valide ! Non pas parce qu’il n’y a pas d’explication mais parce que ces explications détruisent toutes les idéologies scientifique de ces 200 dernières années. Aucune différence aujourd’hui entre les institutions scientifique et  les institutions religieuses ! Des singes de l’espace ! Des dégénérés sur la voie de l’extinction…

  8. Sans incendier qui que se soit ici (d’autres s’en sont chargés 🙂 il serait sans doute utile de rappeler que certains de ces crânes allongés présentent des caractéristiques inhabituelles : ce monopole médiatique – qui s’exerce jusque sur la toile ! – sur le bandage de la tête des bébés n’explique pas que le volume de certains de ces crânes puisse dépasser, à l’âge adulte, de près de 20 % celui de l’homme « moderne » !
    Pour des raisons aussi obscures qu’inexpliquées la « science » refuse toujours d’étudier ce qu’il conviendrait de qualifier comme une espèce humaine non encore inventoriée, hormis par certains laboratoires douteux, qui orientent leurs résultats vers des hypothèses sectaires aussi absurdes que navrantes !
    Plutôt aussi que d’invoquer incessamment la thèse « extraterrestre », a priori bien utile pour enrayer à bon compte toute étude sérieuse et bloquer toute démarche scientifique ordonnée et méticuleuse, on invoque le « complotisme » (mot magique pour réduire au silence) en refusant obstinément l’existence d’une autre espèce humaine : les préhistoriens le disent, les paléoanthropologues le répètent également : l’espèce humaine a compté de nombreuses sous-espèces, par le passé, dont une partie seulement sont connues aujourd’hui et dont ne subsiste que le seul représentant africain, « homo-sapiens » !
    Cette attitude désespérante de bêtise, de suffisance et de dogmatisme est prodigieusement anti-scientifique !

  9. Sans incendier qui que se soit ici (d’autres s’en sont chargés 🙂 ) il serait sans doute utile de rappeler que certains de ces crânes allongés présentent des caractéristiques inhabituelles : ce monopole médiatique – qui s’exerce jusque sur la toile ! – sur le bandage de la tête des bébés n’explique pas que le volume de certains de ces crânes puisse dépasser, à l’âge adulte, de près de 20 % celui de l’homme « moderne » !
    Pour des raisons aussi obscures qu’inexpliquées la « science » refuse toujours d’étudier ce qu’il conviendrait de qualifier comme une espèce humaine non encore inventoriée, hormis par des laboratoires douteux, qui orientent leurs résultats vers des hypothèses sectaires aussi absurdes que navrantes !
    Plutôt aussi que d’invoquer incessamment la thèse « extraterrestre », a priori fort utile pour enrayer à bon compte toute étude sérieuse et bloquer toute démarche scientifique ordonnée et méticuleuse, on invoque le « complotisme » (mot magique de réduction au silence) pour mieux éluder l’éventuelle existence d’une autre espèce humaine : les préhistoriens le disent, les paléoanthropologues le répètent également : l’espèce humaine a compté de nombreuses sous-espèces, par le passé, dont une partie seulement sont connues aujourd’hui et dont ne subsiste que le seul représentant africain, « homo-sapiens » !
    Cette attitude désespérante de bêtise, de suffisance et de dogmatisme est prodigieusement anti-scientifique !

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