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Le constructeur de smartphones ZTE privé d’Android et de puces Qualcomm après avoir enfreint l’embargo iranien

L’avenir s’obscurcit pour le constructeur de smartphones chinois ZTE. Hier, le Département du Commerce des États-Unis avait interdit au constructeur la vente de composants électroniques américains. Aujourd’hui se pose la question de savoir s’il peut encore utiliser des versions certifiées d’Android par Google.

Hier, Reuters rapportait que le Département du Commerce américain avait décidé d’interdire à toute entreprise américaine de vendre des composants électroniques à ZTE. Cette décision faisait suite à une affaire de 2016, durant laquelle il avait été prouvé que ZTE avait vendu des smartphones en Iran – en passant par des sociétés tierces -, et ce, alors qu’un embargo international sur la vente de produits à l’Iran avait cours.

Pour avoir enfreint cet embargo, le Département du Commerce des États-Unis a alors interdit à ZTE d’importer le moindre produit provenant des États-Unis durant sept ans. Première conséquence concrète pour le constructeur : il lui est impossible d’utiliser des puces Qualcomm dans ses smartphones durant les sept prochaines années. Ce n’est pas vraiment un problème pour les smartphones d’entrée de gamme – qui peuvent reposer sur les puces taïwanaises de MediaTek -, mais cela interdit de fait à ZTE d’utiliser les puissantes puces Snapdragon haut de gamme dans ses appareils les plus puissants.

Interdiction sur les produits, oui, mais sur les logiciels ?

Suite à cette décision des États-Unis, Google se pose aujourd’hui la question de permettre à ZTE de continuer à utiliser Android sur ses smartphones. De fait, comme Android est un programme open-source, ZTE peut tout à fait continuer à utiliser Android dans ses smartphones. Aucun gouvernement ou agence gouvernementale ne peut l’en empêcher. Mais la question se pose sur les versions certifiées d’Android par Google. Ces dernières embarquent en effet les différentes applications et services de Google, les fameux Google Mobile Services ou GMS. Sont compris dedans Gmail, Google Maps, Chrome, mais aussi et surtout le Play Store et son catalogue de millions d’applications.

Actuellement, Google ne sait pas s’il peut accorder des certifications Android sur les smartphones de ZTE. De son côté, ce dernier ne sait pas s’il peut encore utiliser une version d’Android embarquant les GMS. Les deux sociétés attendent de savoir si le bannissement décrété par les autorités américaines concerne également l’aspect logiciel. Et ne savent pas encore quand elles auront la réponse.

Une internationalisation de la marque menacée

Si le fait de ne plus utiliser de puces Qualcomm dans ses smartphones peut être compensé par l’utilisation de composants asiatiques, ne plus pouvoir utiliser de versions certifiées d’Android serait catastrophique pour la marque. Une telle décision lui empêcherait tout simplement de pouvoir se développer hors de Chine, en Europe et aux États-Unis, où tous les autres smartphones Android disposent des GMS. Difficile en effet de vendre un smartphone Android en France, par exemple, si c’est l’un des seuls à ne pas disposer nativement du Play Store.

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2 commentaires
  1. les smartphones d’entrée de gamme zte ?c’est faux § HAUT DE GAMME à bas prix,  , meilleur que samsung, c’est un choc pour zte , quel ****** ces americains

  2. Vous écrivez qu’un "embargo international avait cours" : c’est inexact en ce qui concerne les composants électroniques incriminés. Le seul embargo véritablement international, décidé à l’ONU concernait, et concerne encore, les armes ainsi que les équipements utilisés dans le domaine nucléaire et balistique. C’est la loi américaine et uniquement elle qui impose cet embargo sur les composants électroniques, et le tort de ZTE est d’avoir utilisé des composants américains dans ses produits vendus en Iran. La même mésaventure est arrivée à la BNP pour avoir vendu ses services en Iran en utilisant des dollars américains eux aussi soumis à embargo américain.

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