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BlaBlaCar s’empare du volant des cars Ouibus

Branle-bas de combat dans le secteur des cars longue distance. Ouibus, filiale de la SNCF, a été acheté par BlaBlaCar, leader français du covoiturage. Cette acquisition bouleverse un marché jeune mais prometteur.

BlaBlaCar, une des « licornes » françaises, va acquérir 100% de Ouibus, anciennement iDBUS. Le montant de la transaction n’a pas été révélé, mais le spécialiste du covoiturage va procéder à une levée de fonds à hauteur de 101 millions d’euros pour financer l’opération. La SNCF participera d’ailleurs à ce tour de table, ce qui lui permettra d’obtenir une petite place dans le capital de la start-up.

La SNCF entre au capital de BlaBlaCar

Le rapprochement entre le covoiturage et les cars longue distance a du sens aux yeux des dirigeants des deux entreprises. Nicolas Brusson, le cofondateur et directeur général de BlaBlaCar, se réjouit d’unir ses forces avec les équipes de Ouibus. « Ce rapprochement permettrait à tous les voyageurs de trouver sur BlaBlaCar une solution de mobilité longue-distance qui convienne à la diversité de leurs besoins ».

À partir de l’été 2019, les utilisateurs de oui.sncf, la plateforme de voyages de la SNCF, combinera train, autocar, puis covoiturage dans un second temps. « Le partenariat envisagé avec SNCF marque un tournant très prometteur dans la construction d’une mobilité réellement intermodale et porte-à-porte. Nous partageons une volonté de réduire l’autosolisme au profit d’un transport partagé et responsable », poursuit Nicolas Brusson.

BlaBlaCar ne veut d’ailleurs pas s’arrêter à la France. Le service est présent dans 22 pays et il compte 65 millions d’utilisateurs : « L’évolution de BlaBlaCar, c’est en fait d’ouvrir à une mobilité partagée beaucoup plus large que le covoiturage et donc une mobilité partagée sur la route qui comprend la voiture et le bus, à une échelle européenne, voire mondiale », indique-t-il encore.

Quant à la SNCF, cela fait un moment qu’elle a intégré d’autres modes de transport que le train. D’ailleurs, durant les grèves du printemps, l’entreprise s’est appuyé sur Ouibus pour trouver des solutions alternatives. « Nous sommes convaincus que pour faire plus de train, il faut que nous fassions plus que du train. Et que nous puissions offrir demain à nos voyageurs la possibilité d’aller de leur point de départ jusqu’à leur destination finale, en combinant l’ensemble des modes de transports durables, dont le ferroviaire est la colonne vertébrale », précise Guillaume Pepy, le PDG de la SNCF.

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