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Non, les jeux vidéo ne sont pas responsables de la dépression des adolescents

Souvent pointés du doigt lorsqu’il s’agit de trouver une raison à tous les maux de la jeunesse, il semblerait que les jeux vidéo ne soient (surprise !) pas si nocifs que ça pour la santé mentale des adolescents. En revanche, c’est une autre histoire pour les réseaux sociaux. 

Crédits StartupStockphoto via Pixabay CC

Cristallisés à l’époque (notamment) de la fusillade de Columbine en 1999, les rapprochements entre jeux vidéo et tendances dépressives ou suicidaires chez les adolescents ne sont pas nouveaux. Les nouvelles technologies sont, de manière générale, souvent pointées du doigt quand il s’agit de trouver des explications aux souffrances de toute une génération. Pourtant une nouvelle étude menée sur le sujet par des sociologues de l’Université de Montréal et les scientifiques du CHU de Sainte-Justine publiée lundi sur le site JAMA semble apporter un éclairage nouveau sur le sujet. 

En étudiant les habitudes de 3 800 jeunes entre 2012 et 2018, et en reliant la consommation d’écran (télévision, jeux vidéo, réseaux sociaux) à divers symptômes dépressifs, les chercheurs en charge de l’enquête ont ainsi conclu que si les jeux vidéo ne prédisposaient pas particulièrement les enfants à adopter des comportements inquiétants, les symptômes dépressifs avaient tendance à augmenter lorsque les sujets passaient un temps plus important devant les médias sociaux (Instagram, Facebook, Twitter…).

“Ce que nous avons constaté à maintes reprises, c’est que les effets des médias sociaux ont été beaucoup plus importants que ceux des autres temps d’écran”

Surprise, le jeu vidéo ne serait donc pas à l’origine d’une génération de zombies socialement inadaptés. En réalité ce serait même plutôt l’inverse, étant donné que comme le révèle l’étude, 70% des gamers réguliers jouent avec d’autres personnes, en ligne ou en local. Une conclusion qui a finalement poussé les chercheurs responsables de l’étude à affirmer que “les jeux vidéo rendent plus heureux, c’est un bon passe-temps. De leur côté en revanche, les réseaux sociaux semblent plus nocifs que prévu, et ce n’est finalement pas si surprenant. Entre les trolls de Twitter, les blagues racistes de tonton Michel sur Facebook et les influenceuses beaucoup trop parfaites sur Instagram, il y a de quoi déprimer. Attention tout de même à ne pas prendre au pied de la lettre ce genre d’allégations, qui semblent finalement assez récurrentes à chaque fois qu’un nouveau phénomène social fort (télévision, jeux vidéo, réseaux sociaux) se développe. 

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Source : Slashgear

4 commentaires
  1. Évidemment que les jeux vidéo rendent plus heureux ! Après une journée difficile, rien de tel que de démembrer des zombies, des démons ou des extraterrestres ! 😍

  2. tout se fait avec modération, si on abuse d’un trucs (n’importe quoi) ça devient nocif. (pas besoin d’une étude pour savoir ça)

  3. De toutes façons on a toujours tendance à considérer la jeunesse avec condescendance en s’acharnant à tenter de la rendre coupable de ses états d’âme et en la méprisant pour ses idées noires. Le problème c’est qu’on lui néglige sa grande sensibilité et la conscience qu’elle a des choses.

    Les jeunes ont juste conscience de l’avenir que des vieux **** condescendants leur offre en héritage et ils ont conscience que TOUT va leur être de plus en plus difficile. Alors ben oui, il cherche un monde meilleur dans les jeux vidéos, qui aident à se construire un imaginaire et un sens créatif aussi. Les jeux vidéos peuvent aider à se construire et à construire des vocations. La critique négative étant tellement plus simple, c’est facile de mettre le blâme sur les jeux vidéos…

    Honnêtement il y a de si belles œuvres poétiques qui suscite de l’émotion à travers les jeux vidéos.

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