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Cette méduse “tunée” va trois fois plus vite grâce à une prothèse bionique

Ce n’est pas Quicksilver, ce n’est pas Flash, c’est une méduse ! Des chercheurs californiens ont augmenté de trois fois la vitesse de déplacement d’une méduse grâce à une prothèse bionique semblable à un pacemaker.

Des méduses en train de nager.
La méduse commune, Aurelia aurita, vivant dans la majeure partie des océans de la planète (Crédits : emdash / Pixabay).

Les fonds marins ont leur nouveau super-héros et il ne s’agit pas d’un énième descendant de l’Atlantide. Deux scientifiques de l’Institut Caltech de l’université de Stanford en Californie ont transformé une simple méduse commune (Aurelia aurita) en un cnidaire cyborg ultra-rapide. Nicole Xu et John Dabiri ont emprunté plusieurs méduses, à peine plus largse qu’une assiette, de l’aquarium Cabrillo de San Pedro. Ils ont ensuite mis au point un dispositif de stimulation électrique en apparence assez simple : un bouchon en plastique, au bout d’un cure-dents, dans lequel se trouve une batterie en lithium reliée à un microprocesseur et des électrodes de 10 mW. Les chercheurs ont planté ce dispositif dans le tissu musculaire gélatineux d’une méduse, telle une prothèse bionique. “Les méduses ne sont pas des vertébrés et ne possèdent ni système nerveux central ni de nocicepteurs (neurotransmetteur lié à la douleur), rassure John Dabiri, l’un des auteurs de l’étude publiée dans la revue Science Advances. Nous avons pris soin de ne pas endommager les tissus musculaires” ciblés dans l’expérience. De plus, il affirme que leurs muscles se sont guéris d’eux-mêmes après avoir retiré le dispositif de leur corps.

Pour s’assurer et optimiser le fonctionnement de leur prothèse, les chercheurs californiens l’ont testé chez plusieurs individus, à la fois en l’activant ou en la désactivant. Ce dispositif fonctionne comme un pacemaker qui délivre des impulsions électriques dans les muscles pour les contracter selon un rythme défini. Ils se sont ainsi aperçus qu’une méduse dotée de ladite prothèse activée nageait à une vitesse trois fois plus grande qu’une méduse sans prothèse (voir vidéo ci-dessus). Les scientifiques soulignent aussi le rendement d’une pareille opération : la méduse-cyborg dépenserait seulement deux fois plus d’énergie pour nager trois fois plus vite. A l’avenir, ces derniers imaginent se servir de ces bio-hybrides dans le cadre d’observations des fonds marins ou de prélèvements d’échantillons d’eau de mer.

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2 commentaires
  1. les gens en 2080 => en 2020 on aura des voiture volante
    en 2020 => des chercheurs tune une méduse pour la faire aller plus vite

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