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En France, des chiens renifleurs arrivent à détecter la COVID-19

Certains chiens renifleurs peuvent maintenant reconnaître si une personne est malade de la COVID-19 par l’odeur de sa sueur. Des expériences menées à l’École nationale vétérinaire d’Alfort près de Paris le prouvent.

Crédits : Enva – École nationale vétérinaire d’Alfort.

L’odorat de nos compagnons canidés semble véritablement sans limites. Des chiens renifleurs parviennent désormais à reconnaître l’odeur d’échantillons de sueur prélevés sur des malades de la COVID-19. Ces animaux, déjà entraînés à détecter certaines drogues ou explosifs, ont juste rajouté cette odeur à leur “bibliothèque olfactive” et réussissent à la reconnaître presque à chaque fois. Les résultats des premiers essais, menés notamment à l’École nationale vétérinaire d’Alfort (Enva) près de Paris, sont presque concluants à 100%. Lors de ces expériences, l’échantillon porteur d’une COVID+ déjà confirmée en laboratoire est placé dans un réceptacle en métal pour éviter tout contact avec le museau du chien. Lorsque ce dernier pense avoir reconnu l’odeur caractéristique ciblée, il s’assoit ou s’allonge devant le réceptacle correspondant. Si l’exercice est effectivement réussi, son maître lui donne son jouet préféré pour le récompenser (voir vidéo ci-dessous).

Pourquoi avoir choisi des échantillons de sueur pour réaliser cette détection olfactive du coronavirus SARS-CoV-2 ? “Nous avons opté pour la sueur – pieds ou aisselles – car il n’y a pas de virus dedans qui pourrait contaminer nos chiens, contrairement à l’urine, à la salive ou aux selles, a expliqué le professeur Dominique Grandjean, directeur de ce programme de recherche nommé “Nosaïs” et chef du service vétérinaire des Pompiers de Paris, à Animaux-online (le site web du magazine 30 Millions d’Amis). Mais des traces de ce virus sont toutefois excrétées dans la sueur. Par ailleurs, ce sont des endroits qui ne risquent pas de subir une contamination passive.” Bien que les résultats de ce programme soient très satisfaisants, il a besoin d’une validation pour être mis en application dans des lieux d’intérêt – comme les aéroports ou les bateaux de croisière, très impactés par la pandémie. Ainsi, les chercheurs et vétérinaires de l’Enva mettent actuellement leurs chiens renifleurs à rude épreuve. Ces derniers effectuent des tests pour savoir s’ils sont toujours en mesure de reconnaître la sueur caractéristique d’un malade face à d’autres odeurs fortes comme le choux ou des groseilles. Si au moins 70% des prélèvements viraux positifs sont reconnus, le programme Nosaïs sera considéré comme une réussite. Des chiens renifleurs pourront être alors déployés pour détecter des malades potentiels dans des espaces à forte densité avant qu’ils ne soient diagnostiqués.

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