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Fukushima : l’eau contaminée rejetée dans l’océan ?

Le Japon pourrait prendre la décision avant la fin du mois. L’entreprise chargée de stocker l’eau contaminée nécessaire au refroidissement des réacteurs endommagés de la centrale nucléaire de Fukushima n’aurait plus assez de place et n’aurait d’autre choix que de la rejeter dans l’océan.

Crédits : ar130405 / Pixabay.

Le gouvernement japonais pourrait valider cette décision avant la fin du mois. Le Japon envisagerait sérieusement de rejeter dans l’océan Pacifique plus d’un million de tonnes d’eau contaminée par les déchets radioactifs de la centrale nucléaire dévastée de Fukushima-Daiichi. L’ex-ministre japonais de l’Environnement, Yoshiaki Harada, qui avait émis ce projet controversé l’an dernier, avait été fermement réprimandé par son gouvernement. Aujourd’hui, le projet n’attendrait plus que la validation par la Commission de réglementation de l’énergie nucléaire (ou NRA). Selon TEPCO (Tokyo Electric Power Company), la multinationale japonaise en charge de la gestion de la centrale, 170 tonnes d’eau sont nécessaires au refroidissement continuel de la centrale afin d’éviter qu’une nouvelle fusion des réacteurs ne se produisent. En conséquence, TEPCO aurait déjà stocké 1,23 million de tonnes d’eau contaminée dans 1 044 réservoirs. Elle aurait annoncé qu’elle viendrait à manquer de place d’ici 2022 si cela devait continuer ainsi.

Avant de rejeter l’eau dans l’océan, les tonnes de liquide contaminé devront être traitées pour filtrer un maximum de radionucléides (éléments chimiques radioactifs) et autres éléments toxiques. Le tritium (³H), isotope radioactif de l’hydrogène, n’en sera néanmoins pas un. Selon Gizmodo, d’autres instances, comme l’Institut océanographique de Woods Hole aux États-Unis, craignent que ce sort soit aussi réservé à d’autres éléments radioactifs comme le carbone 14, le cobalt 60 ou le strontium 90. L’infrastructure nécessaire au traitement pourrait nécessiter plusieurs années de mise en place, avant que l’eau contaminée puisse être rejetée. D’ici là, de nombreux organismes environnementaux ainsi que le secteur de la pêche s’indignent de ce qu’un tel plan pourrait entraîner biologiquement pour la faune marine. Pour rappel, depuis l’incident en mars 2011, des recherches ont constaté plusieurs mutations chez certaines espèces terrestres locales, notamment la fertilité chez les hirondelles. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a déjà autorisé la Corée du Sud à bannir toute nourriture issue de la pêche japonaise de la région de Fukushima.

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14 commentaires
  1. *****, ça veut dire que 0,000000142 % de l’eau du Pacifique sera partiellement polluée… ça fais quand même 0,000000075 % du volume de l’ensemble des océans, il suffira juste de bien touiller et ça devrait aller…

  2. il ne faut qu’une goute de cyanure pour tuer un homme, et ça ne représente que 0.000000075% de la masse d’un adulte bien portant.

  3. Bah heureusement que c’est pas du cyanure alors 😉 Concernant la radioactivité, un pourcentage tel que celui-ci est négligeable… le problème c’est qu’il va falloir le diluer..

  4. ça va se diluer avec le temps et les courants.
    Mais je pense que je m’abstiendrai de me baigner dans les jours qui suivent si j’étais eux 🙂

  5. L’eau de refroidissement est bien en circuit fermé.
    Cette eau que le Japon veut rejeter est le supplément apporté par la pluie, les ruisseaux et les eaux souterraines, que TEPCO pompe, filtre et entrepose.

  6. Ça va être rejeté probablement quelques centaines de mètres voire kilomètres au large, et très progressivement. Tu pourras te baigner sans problème sur les plages du coin, et même en buvant la tasse, tu t’empoisonneras par le sel avant d’avoir des problèmes liés à la radioactivité 😉

  7. Le simple fait qu’on a connu quatre accidents nucléaires très graves sur 400 réacteurs (soit 1% de risque), devrait amener à l’arrêt immédiat du tout le programme nucléaire. S’il n’y avait qu’un seul réacteur sur les 60 installés en France, qui pète, et ce RISQUE EST SIGNIFICATIF, la France serait économiquement morte du jour au lendemain.

  8. Si le nucléaire était si sûr, j’aimerais bien connaître le nom des assureurs des installations nucléaires et le montant des primes payés. Et s’il n’y en avait PAS, dans PAS un SEUL pays, cela veut simplement dire que PAS un seul assureur n’ose envisager un tel risque.

  9. D’ailleurs, comme on le voit, l’Ukraine est économiquement morte à cause du nucléaire (non, c’est la fin de l’URSS + la dépendance au gaz Russe, d’ailleurs dans quelques années ils auront dépassé la France en termes de part du nucléaire dans le mix électrique), tout comme le Japon (non, pas du tout) et les États-Unis (LOL). Et je vois pas quel est votre 4è accident grave sur un réacteur.

    En réalité, non, pas de mort économique, et non, cette poignée d’accident ne justifie pas la sortie du nucléaire.
    J’aime bien faire la comparaison avec les barrages, par exemple : https://doseequivalentbanana.home.blog/2019/06/23/le-nucleaire-cest-caca-parce-que-tchernobyl-et-fukushima/

  10. Comme la plupart des risques industriels majeurs.
    Vous pensez qu’ils sont assurés par qui, les barrages capable de noyer Lyon ou Avignon en cas de rupture ? Et les raffineries capables de libérer des nuages de fluorures d’hydrogène sur des milliers d’hectares ?

    Le système assurantiel couvre les risques dans un certain périmètre. Les scénarios majeurs, en tout cas quand ils relèvent d’infrastructures stratégiques pour l’État, sont couverts par l’État.

  11. Il y a pour toute activité humaine des risques. 50 000 moetschaque année à cause de la pollution de l’air. Le nucleaire fait baisser cette pollution en nous évitant les centrales au fuel, gaz, charbon. Autant qu’en tue le diesel chaque année: autour de 5000. C’est moins que les victimes de Tchernobyl en prenant l’estimation moyenne.
    Pourquoi préférez vous la certitude de 5000 morts chaque année plutôt qu’un risque d’accident faisant peut être au pire 5000 morts tout les 30 ans. Il n’y a plus de réacteur de type Tchernobyl en Europe. le risque doit être bien moindre.
    Aussi rationnel qu’avoir peur en avion, mais pas dans la voiture qui vous y amène alors que les risque d’accident en voiture est 100 fois plus élevé.

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