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Les étoiles naines rouges pourraient être moins inhospitalières que prévu

D’après une étude récente, le rayonnement émis par étoiles naines rouges pourraient être moins problématique que ne le pensaient les astronomes.

Parmi les grandes quêtes qui continuent de faire vibrer les astronomes, la recherche d’exoplanètes potentiellement habitables a toujours eu une place à part. Cet axe de recherche vient d’ailleurs de connaître un bouleversement qui pourrait changer notre approche de cette question; en effet, une étude récente suggère que le voisinage des naines rouges pourrait être plus hospitalier que prévu.

C’est une information d’envergure, car les naines rouges sont extrêmement courantes; dans notre Voie Lactée, près de trois étoiles sur quatre appartiennent à cette catégorie. Cette abondance a permis aux astronomes d’identifier tout un tas d’exoplanètes autour de ses étoiles. Sauf que jusqu’à présent, de nombreux spécialistes considéraient que la proximité de ces astres rendrait la vie impossible.

En effet, ceux-ci sont connus pour être bien plus actifs que notre Soleil; ils émettent un rayonnement très intense. Or, comme leur nom le suggère, ces naines rouges sont aussi bien plus petites; les planètes qui gravitent aux alentours sont donc bien plus proches que nous le sommes du Soleil. Elles sont donc lessivées en permanence par une véritable douche de rayons X, longtemps considérée comme incompatible avec la vie telle qu’on la connaît.

Mais c’était sans compter les travaux d’une équipe internationale de chercheurs, qui ont fait une découverte très intéressante. Dans le cas de notre Soleil, une grande partie des éruptions solaires ont lieu dans la région de l’équateur. Avec une une conséquence très concrète : lors de leur voyage, ce rayonnement particulièrement nocif va croiser la route de la Terre. Si elle ne disposait pas d’un champ magnétique pour jouer le rôle de bouclier, notre planète serait certainement déjà stérile.

Les voisines des naines rouges épargnées par le rayonnement ?

Par analogie, les astronomes s’attendaient donc à ce que ce rayonnement soit comparable pour les naines rouges, ce qui rendrait la vie impossible sur les exoplanètes dépourvues de champ magnétique. Mais à leur grande surprise, les auteurs de l’étude ont remarqué que les éruptions de surface des naines rouges étaient cantonnées aux hautes latitudes, c’est à dire aux régions polaires. Il est donc émis à la “verticale”, épargnant ainsi les planètes avoisinantes, souvent situées dans un plan “horizontal”. Schématiquement, elles seraient donc à côté du canon du fusil plutôt que juste en face, et seraient donc potentiellement habitables.

Pour l’équipe de recherche, la prochaine étape sera d’étendre cette étude à de nombreuses autres naines rouges. Ils sauront ainsi si leurs observations se vérifient ou non dans un cas plus général. Si c’est le cas, cela permettra d’identifier comme potentiellement habitables certaines planètes qui avaient été disqualifiées d’office à cause de leur proximité avec une naine rouge. Mais ces observations ne permettent pas à elles seules de juger de l’habitabilité d’une planète. L’équation est bien plus complexe; au moment de décider du prochain corps céleste à coloniser, il faudra aussi s’inquiéter, entre autres,  de la température, des réserves en eau, et de la quantité de lumière et de ressources disponibles sur place.

 

Le texte de l’étude est disponible ici.

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