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Sur Facebook, les fake news rapportent plus que les faits

Selon une nouvelle étude, la désinformation sur Facebook susciterait bien plus d’engagement de la part des internautes que les actualités avérées.

L’information vient d’une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université de New York et de Grenoble Alpes, et elle tend à prouver que malgré le bannissement de Donald Trump, les fake news se portent bien sur les réseaux sociaux. Selon les conclusions rapportées par le Washington Post, la désinformation provoquerait un taux d’engagement six fois plus élevé sur Facebook que les véritables actualités.

Après examen des publications de plus de 2500 éditeurs de presse entre août 2020 et janvier 2021, les chercheurs à l’origine de l’enquête ont ainsi établi que les pages qui partageaient le plus de désinformation étaient aussi celles qui recevaient le plus de likes, de partages et de commentaires. Concrètement, les fake news rapporteraient ainsi davantage d’engagement – et donc de monétisation potentielle – de la part des internautes. Une tendance observée à travers tout le prisme politique, mais qui aurait tendance à s’amplifier pour les pages affichant une sensibilité à droite. Ces dernières auraient ainsi “une propension beaucoup plus élevée à partager des informations trompeuses” que le reste des éditeurs, analyse ainsi le Washington Post.

L’étude complète devrait être publiée au mois de novembre prochain, dans le cadre de l’évènement Internet Measurement Conference. En attendant, Facebook a fait savoir via une de ses porte-paroles que l’enquête ne portait que sur l’engagement (pourcentage de gens ayant interagi avec la publication après l’avoir vue), et non sur la portée (taux de visibilité) des posts en question. Le réseau social affirme en effet que les contenus jugés sensibles ou potentiellement trompeurs sont largement moins mis en avant que ceux provenant de sources “fiables”. En attendant, l’entreprise de Mark Zuckerberg a récemment coupé l’accès de ses données à un autre groupe de chercheurs qui travaillait sur la transparence du GAFAM.

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