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Intelligence artificielle : la Chine a-t-elle (déjà) pris trop d’avance ?

Pour l’ancien directeur logiciel du Pentagone, la Chine est trop loin devant. Il assure que “c’est déjà fini”.

Alors que le développement des technologies d’intelligence artificielle est en plein essor à travers le monde, Nicolas Chaillan, ancien directeur de la section logicielle du Pentagone est déjà dépité par la tournure que prennent les événements. Lui qui a démissionné au début du mois dernier pour protester contre la lenteur de la transformation américaine, a déclaré il y a quelques jours au Financial Times, que la Chine avait déjà pris une avance irrattrapable dans ce domaine. L’empire du Milieu se dirige selon lui vers une domination mondiale, notamment grâce à ses nombreuses avancées technologiques .

La léthargie de l’armée américaine mettrait selon lui tout le pays de l’oncle Sam en danger. Pessimiste, il estime que le combat est perdu d’avance, alors que les relations entre la Chine et les États-Unis, très tendues sous le mandat de Donald Trump, ont du mal à se calmer. « Nous n’avons aucune chance de nous battre contre la Chine dans 15 à 20 ans. À l’heure actuelle, c’est même déjà une affaire réglée. »

La cause est déjà perdue pour cet ancien du pentagone

Selon Chaillan, le problème réside surtout dans l’absence de collaboration entre l’état américain et les entreprises des nouvelles technologies comme Google. Il explique que si les GAFAM ont accumulé autant de retard vis -à-vis de leurs homologues chinois, c’est parce qu’elles sont encore trop réticentes à travailler pour et avec le gouvernement. Il va même plus loin en affirmant qu’elles entraînent désormais l’état américain dans leur chute.

Toujours selon Chaillan, les nombreux débats éthiques qui entourent la question de l’intelligence artificielle ont également été un frein très important à l’innovation dans le pays de l’oncle Sam, alors que de l’autre côté du Pacifique, Pékin n’avait que faire de ces concertations métaphysiques et a continué de développer son système d’IA.

Chaillan a occupé un poste très important au sein du Pentagone. Aujourd’hui, il est toujours une voix très écoutée au sein de “l’armée américaine, même s’il n’en fait officiellement plus partie”. Le Financial Times rapporte ainsi qu’il a entretenu plusieurs discussions avec le secrétaire de l’armée de l’air Frank Kendall, lui donnant notamment plusieurs recommandations sur les développements à poursuivre en priorité.

L’armée de l’air n’a évidemment pas voulu communiquer à ce sujet, confirmant seulement les discussions, sans dire si oui ou non, les recommandations de l’ancien du Pentagone avaient été suivies par ses ex-collègues de travail.

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Source : reuters

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