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TikTok aussi, aurait une mauvaise influence sur la santé mentale des ados

Alors que le groupe Meta est actuellement pointé du doigt pour sa dangerosité auprès d’un public de plus en plus jeune, c’est au tour de TikTok, de questionner les rapports entre réseaux sociaux et maladie mentale.

TikTok est-il (en partie) responsable du mal-être adolescent ? Dans une nouvelle enquête publiée par le site de The Verge, le média américain rapporte des cas de plus en plus nombreux de jeunes utilisateurs, atteint de tics ou de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Depuis mars 2020, certains médecins nord-américains et britanniques rapportent notamment l’explosion des contenus liés au Syndrôme de Gille de la Tourette. Sur le réseau social chinois, des vidéos visionnées plus de 5 milliards de fois mettent ainsi en scène des jeunes utilisateurs, expliquant souffrir de cette affection neurologique rare.

Ainsi au nord de l’État de New York, plusieurs étudiants de la même école se sont brusquement retrouvés atteints de tremblements similaires. Après avoir écarté les possibilités de maladies physiques, les médecins sont finalement arrivés à la conclusion que la cause de cette mystérieuse affliction était due à une profonde détresse mentale. Un diagnostic qui fait écho aux recherches dirigées par la psychiatrie allemande Kirsten Müller-Vahl, qui définissait plus tôt cette année l’expression de “maladie de masse induite par les réseaux sociaux”.

TikTok ne serait qu’un catalyseur de mal-être

Contrairement à Facebook et Instagram, qui sont accusés d’avoir un impact directement néfaste sur la santé mentale des adolescents, les conclusions avancées par The Verge au sujet de TikTok sont cependant plus nuancées. Si le réseau social chinois semble bien favoriser l’apparition de tics chez les utilisateurs, cela résulterait davantage d’un “symptôme” lié à leur anxiété plutôt que d’un réel mal-être. Concrètement, après près de deux ans de pandémie mondiale et de confinement, les adolescents ne sont pas au mieux de leur forme, et les “tics” développés sur les réseaux sociaux seraient un simple moyen d’exprimer leur souffrance, déjà latente à cette période de la vie.

De plus, estime la professeure d’anthropologie socioculturelle à l’Université de Washington Rebecca Lester au micro de The Verge, les réseaux sociaux bien que potentiellement “débilitants” peuvent aussi s’imposer comme la solution au problème. En apportant des mots au mal-être adolescent, et en leur permettant de s’exprimer à ce sujet, les plateformes sociales peuvent aussi s’imposer comme un soutien de poids pour surmonter une détresse psychologique. Le meilleur moyen restant évidemment d’ouvrir le dialogue avec des adultes de confiance, et si besoin, avec des professionnels de santé compétents.

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