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Pays-Bas : malgré les pistes cyclables, le vélo électrique reste dangereux

Les vélos électriques sont de plus en plus présents sur nos routes, mais sont-ils plus dangereux que les vélos traditionnels ?

Quand on pense aux vélos et à la mobilité douce en général, un pays du nord de l’Europe nous vient forcément en tête avant les autres : les Pays-Bas. Si l’État Orange est connu de certains pour les législations spéciales en vigueur, ou encore pour ses fromages, il est surtout reconnu comme l’un des pays, si ce n’est « le » pays le plus sûr du monde en ce qui concerne la circulation en vélo.

Le vélo : un outil de l’identité néerlandaise

Il n’y a d’ailleurs aucun hasard, dans la capitale du pays, Amsterdam, ce ne sont pas moins de 767 kilomètres de pistes cyclables qui serpentent la ville. Bien assez pour encourager les habitants à laisser leur voiture au garage. En plus de ces kilomètres de route dédiés entièrement aux vélos, la ville d’Amsterdam, et le pays dans son ensemble, met l’accent sur la sécurité derrière le guidon, avec la construction de nombreuses infrastructures pour réduire les risques.

Depuis des décennies, le vélo est dans les mœurs néerlandaises, et il est aujourd’hui l’un des premiers moyens de déplacement dans le pays. Malgré les infrastructures et la conscience collective liée à cette utilisation massive du vélo, les accidents et les blessures sont de plus en plus fréquents. Selon un rapport de VeiligheidNL, une organisation qui lutte justement pour toujours plus de sécurité, les vélos électriques sont particulièrement vulnérables.

Dans son dernier rapport, le groupe explique que les personnes utilisant un vélo électrique sont 1,6 fois plus susceptibles qu’un cycliste ordinaire de se retrouver aux urgences. Un chiffre à relativiser cependant, le rapport expliquant que ce chiffre monte à 2 en ce qui concerne les vélos de route, et à 3 pour les vélos dits « de montagne ».

Les jeunes ainsi que les seniors principalement touchés

Mais la situation pour les vélos disposant d’une assistance électrique, dont les ventes ne font qu’exploser dans le pays, n’est pas idéale pour autant. En effet, le pourcentage de cyclistes blessés sur des vélos électriques est en forte croissance. Selon le rapport, 36 % des victimes de blessures conduisaient un vélo électrique. En 2016, ce chiffre était de 19 %.

Mais VeiligheidNL va encore plus loin. Selon l’organisation, ce sont les plus jeunes qui sont les plus touchés. Les 12-17 ans qui roulent avec un vélo électrique représentent 22 % des victimes, contre 4 % seulement en 2016. Enfin, les femmes de plus de 55 ans sont et restent les personnes les plus à risque, elles qui représentent un accident sur deux en moyenne.

Vélo électrique : toujours plus nombreux

Alors que les ventes de vélos électriques n’ont jamais été aussi importantes, voilà que la question de leur sécurité arrive au premier plan. Dans un pays aussi en avance sur la question que la Hollande, le petit État du Benelux fait office de laboratoire à ciel ouvert pour toutes les entreprises et gouvernements qui s’intéressent aujourd’hui à la question.

Si le risque zéro n’était jamais atteint, les accidents en vélo électrique pourraient être évitables sur certains points. Si la vitesse est le facteur numéro 1 dans la grande majorité des cas, des limitations de vitesse risquent de voir le jour, comme c’est le cas par exemple avec les trottinettes électriques à Paris, ces dernières étant bridées à 10 km/h.

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8 commentaires
  1. Ces statistiques sont à prendre avec des pincettes… il y a 5 ans, il y avait très peu de vélos électriques en circulation… la proportion de vélos electriques augmentent fortement ces dernières annees donc la proportion d’accidents impliquant un vélo électrique aussi…. il faudrait comparer ces chiffres à l’évolution de la part de vélos électriques parmis les vélos

    Votre article est donc incomplet si je puis me permettre

  2. J’aime bien le vélo électrique, moi même j’en fait souvent, et le top c’est avec un godet,c’est incroyable la sensation.

  3. Bravo !!! Très bel article. Si on résume : avant peu de vélos électriques = peu d’accidents maintenant beaucoup de vélos électriques = beaucoup d’accidents.
    C’est vrai que ça mérite un article détaillé avec des chiffres ultra poussés.

  4. Ben tant que le législateur ne forcera pas le port de caque …
    Un motard à 30 km /h dans avoir ; à raison ; casque et protections par contre un neuneu à vélo claquettes short pour la même vitesse si pas plus , et le macadam lui il s en fiche de la mobilité douce Hein le zone 30 ou les vélos doubles a font de balle les voitures

  5. Un vélo electrique c’est 25km/h maxi, loi française, au dela pas de piste cyclable assurance obligatoire. Pour avoir moto, voiture, vélo électrique, le risque zéro n’existe pas, les infrastructures sont dans un tel état qu’il faut pas aller chercher loin les causes des accidents, mais ça l’article n’en parle pas. Et quelqu’un de lucide porte un casque au minimum.

  6. Et il faudrait préciser de quels accidents l’on parle. Il y aurait peut-être plus d’accidents qu’avant , ce qui est compréhensible , mais des accidents grâves ou mortels je pense qu’il y en a toujours moins qu’en voiture. La solution ne se trouvera pas en limitant les vélos électriques à 10 km/h mais en renforçant les infrastructure et en apprenant aux gens à “conduire” à vélo… Enfin , petite précision , les vélos électriques ne sont pas limités à 25 km/h. L’assistance électrique se coupe au delà de ce seuil , et rien n’empêche ensuite le cycliste d’aller plus vite à condition de fournir l’effort avec ces muscles…

  7. En résumé, plus ta pratique du vélo est dangereuse plus tu vas aux urgences :
    – Vélo classique de ville = risque de 1
    – Vélo électrique, tu roules en moyenne plus vite et beaucoup de néo-cycliste = risque de 1,6
    – Vélo de route = plus de vitesse, plus de route à 80km/h = risque de 2
    – Vélo de montagne = descente et obstacle = risque de 3

    Ce n’est donc pas le vélo qui augmente concrètement le risque d’un aller retour aux urgences mais la pratique qui va avec

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