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Itinérance : les vacanciers européens vont continuer de payer moins cher

La fin des frais d’itinérance en Europe est prolongée pour dix ans, soit jusqu’en 2032. Une annonce importante qui s’accompagne de nouvelles obligations pour les opérateurs mobiles.

Effective depuis juin 2017, la fin des frais d’itinérance en Europe a marqué un tournant important pour les consommateurs européens. Elle permet aux abonnés qui voyagent dans l’UE (et dans l’EEE) de téléphoner, d’envoyer des SMS ou encore de naviguer sur internet sans frais supplémentaires. Ce dispositif devait initialement s’arrêter en juin 2022, au risque de voir à nouveau gonfler les factures de téléphonie mobile des voyageurs qui franchissent la frontière d’un pays membre de l’Union européenne.

Un nouvel accord entre les États membres et les négociateurs du Parlement européen a finalement prolongé le fameux « roaming » de dix ans, soit jusqu’en 2032. Annoncé par Bruxelles en décembre dernier, il s’accompagne de nouveaux avantages pour les citoyens de l’UE.

La disparition des frais d’itinérance, c’est reparti pour 10 ans

Le nouveau règlement concerne l’ensemble des pays appartenant à l’Union européenne, mais également en Norvège, en Islande et au Liechtenstein. En revanche, le Royaume-Uni ne fait plus partie de l’UE et ne peut bénéficier des nouvelles mesures. La Suisse demeure absente de l’accord.

Aussi, il convient de s’informer auprès de son opérateur avant de voyager. Par exemple, les opérateurs français (Orange, Free, SFR et Bouygues Télécom) ont décidé de ne pas facturer de frais d’itinérance supplémentaires suite aux « Brexit ».

Le nouveau règlement, qu’est-ce que ça change ?

Entrée en vigueur le 1er juillet 2022, le nouveau règlement promet une « expérience améliorée » de l’itinérance. Dès cet été, les voyageurs peuvent bénéficier d’une qualité de service équivalente à celles dont ils disposent dans leurs pays d’origine. Autre évolution importante, ce nouveau règlement prévoit un « meilleur accès aux communications d’urgence » dans l’ensemble de l’UE. Enfin, Bruxelles garantit des « informations claires » sur les services dont l’utilisation est susceptible d’entraîner des frais supplémentaires.

Le nouvel objectif de Bruxelles est donc de proposer un internet mobile plus rapide ; et plus d’informations pour payer moins. Concrètement, les opérateurs mobiles devront veiller à ce que les consommateurs aient accès à la même qualité de réseau que dans leur pays d’origine. Si vous disposez d’un forfait 5G en France, votre opérateur devra vous proposer un accès aux réseaux 5G si ceux-ci sont disponibles. Même constat avec la 4G, plus largement disponible en Europe. Des informations sur la disponibilité du réseau doivent être proposées dans les contrats de services mobiles et sur les sites web des opérateurs. N’hésitez pas à les consulter avant de voyager.

Mais encore ?

Par ailleurs, les opérateurs sont désormais obligés de « protéger leurs abonnés et [de] les avertir si leur téléphone se connecte à un réseau non terrestre ». Cela concerne les voyages en avion ou par bateau durant lesquels un smartphone peut se connecter à un réseau fourni par satellite. « En outre, les opérateurs devraient interrompre automatiquement les services mobiles si le montant facturé pour l’utilisation de ces services sur des réseaux non terrestres atteint 50 euros ou une autre limite prédéfinie », précise la Commission européenne dans son communiqué.

Cette décision de mieux informer s’étend aux numéros surtaxés. Les utilisateurs européens devront être tenus informés lorsqu’ils sont susceptibles d’utiliser des services donnant lieu à des dépenses supplémentaires. En voyage, il peut s’agir d’un appel vers un numéro d’un service à la clientèle, du service d’assistance d’une compagnie d’assurances ou d’une compagnie aérienne ; ou encore envoyer un SMS pour participer à un concours ou à un événement. Le contrat et l’envoi d’un SMS – au passage de la frontière avec un autre pays de l’UE – ; serviront à informer l’utilisateur de ces risques.

Enfin, les nouvelles règles en matière d’itinérance permettent de faire en sorte que les citoyens soient informés de l’existence du 112. Pour rappel, il s’agit du numéro d’appel d’urgence unique de l’UE. Ce dernier peut être utilisé partout dans l’UE pour accéder aux services d’urgence. Avant juin 2023, les opérateurs devront envoyer des messages automatiques à leurs abonnés qui voyagent à l’étranger afin de « les informer des autres moyens disponibles pour atteindre les services d’urgence, par exemple des services de texte en temps réel ou des applications ». Les personnes qui ne sont pas en mesure de passer des appels vocaux peuvent utiliser ces autres moyens.

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