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Paris 2024 : un laser anti-drone veillera sur le public des Jeux Olympiques

Les attaques de drones inquiètent les forces de l’ordre, à tel point qu’une tourelle laser permettra d’intercepter ces aéronefs pendant les JO.

La perspective de voir les Jeux Olympiques revenir dans l’Hexagone en 2024 est extrêmement enthousiasmante pour les amateurs de sport français, privés de flamme olympique depuis Albertville en 1992. Mais pour les forces de l’ordre, ces réjouissances annoncées ne seront pas de tout repos. Pour les aider dans leurs tâches, ils pourront compter sur un engin un peu particulier; dans un article repéré par Presse-Citron, CNN explique qu’ils disposeront d’un laser antidrone qui permettra d’intercepter rapidement une menace venue du ciel.

Assurer le maintien de la paix lorsqu’autant de personnes se concentrent dans un même lieu sur une durée prolongée demande une vigilance de tous les instants, et surtout une capacité à répondre rapidement à une éventuelle menace. Et les drones font justement partie de ces menaces. En plus d’être faciles d’accès, autonomes, rapides et agiles dans les mains d’un pilote expérimenté, ils peuvent aussi embarquer des armes, comme un explosif artisanal.

Cuire un drone à distance

Pour parer à toute éventualité, la Direction Générale de l’Armement a mis les petits plats dans les grands ; elle a commandé un prototype d’HELMA-P. Il s’agit d’ un équipement de défense spécialisé produit par la PME française Cilas, en collaboration avec ArianeGroup. L’armée a fait la première démonstration en juillet 2021 (voir notre article).

C’est un appareil qui prend la forme d’un gros boîtier monté sur un support capable de pivoter. Il embarque plusieurs sous-systèmes distincts. Le premier est un programme de détection des drones qui permet de les voir venir de loin. Le second est un système de pointage qui permet de suivre l’engin en vol pour le viser avec une précision immensément supérieure à celle d’un humain.

Le dernier élément, et le plus important, c’est un laser d’une puissance de 2 kW. Il offre plusieurs types de réponses possibles en fonction du niveau de menace que représente l’objet ciblé. Si elles ont affaire à un pilote indiscret, les autorités pourront tout simplement « éblouir » son appareil en pointant le faisceau droit sur sa caméra.

Mais si la cible représente une quelconque menace, l’HELMA-P peut immédiatement sévir ; en augmentant l’intensité du laser et en visant les points sensibles du drone, comme le compartiment où loge la batterie, il est possible de le neutraliser en quelques secondes à peine, même en mouvement, avec une précision extrême.

L’autre intérêt de cette approche, c’est qu’HELMA-P ne tire pas le moindre projectile physique qui pourrait retomber dans le public — un bon point évident pour la sécurité des spectateurs. C’est aussi un avantage logistique considérable puisque les opérateurs n’ont pas à gérer de stock de munitions.

Encore des limites évidentes

Mais ce concept n’est pas parfait pour autant. En l’état, ce délai de quelques secondes avant l’interception semble tout de même relativement long ; en tout cas, cela laisserait largement le temps à un petit drone de course de plonger vers une foule avec un explosif. Et même en cas de succès, le drone pourrait encore être dangereux une fois intercepté.

Pour reprendre l’exemple d’une cargaison explosive, le pilote pourrait très bien intégrer un second système d’amorçage indépendant du drone en lui-même ; la charge serait donc toujours susceptible d’exploser au moment du crash, voire même plus tard, une fois que le public se sera massé autour de cet objet tombé du ciel.

Les derniers tests opérationnels qui seront réalisés d’ici 2024 permettront peut-être à l’armée d’outrepasser ces limites. Mais l’idéal serait tout de même que les forces de l’ordre n’aient pas besoin de s’en servir et que l’événement se déroule dans une ambiance apaisée !

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2 commentaires
  1. Super, on est rassuré, ne pourront plus être rakété par les drones !
    Par contre ils ont prévus quoi pour les rats et les cafards dans les rues ?

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