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Matter arrive en version 1.0 et ça va vous changer la vie

Après de nombreux retards, la version finale de Matter vient d’être officialisée. C’est une étape très importante pour la maison connectée, on vous explique pourquoi.

La maison connectée tient enfin son standard et c’est une petite révolution. Évoqué depuis près de trois ans, Matter entend simplifier l’installation d’objets connectés en leur permettant de communiquer entre eux. Soutenu par presque tous les grands noms du secteur, ce standard pour la domotique aura connu de nombreux retards. Annoncés en 2019, la certification et le lancement de la version 1.0 devaient intervenir en 2021, puis au premier semestre 2022. Il aura finalement fallu attendre la fin de l’année pour que la Connectivity Standards Alliance (CSA) donne le feu vert.

Initialement connu sous le nom de CHIP (pour Project Connected Home over IP), le protocole Matter passe en version 1.0. Il réunit plus de 550 entreprises gravitant autour de l’univers de la domotique ; dont des géants comme Amazon, Apple, Google, Comcast, Huawei, IKEA, LG, Philips et Samsung SmartThings. Les firmes françaises ne sont pas en reste avec la présence de Legrand, STMicroElectronics ou encore Schneider Electric.

Matter, qu’est-ce que ça change ?

Enfin standardisé, Matter n’est pas qu’un simple protocole domotique supplémentaire. L’arrivée de la version finale du protocole domotique est une étape majeure, car Matter porte avec lui beaucoup d’espoir. En effet, il vise à garantir que les objets connectés de différents fabricants puissent communiquer entre eux. C’est pour cela que Matter était attendu, comme l’explique fièrement la Connectivity Standards Alliance (CSA). Cette dernière indique que l’officialisation de la version finale doit ouvrir « la voie à une nouvelle ère de l’Internet des Objets, du silicium au magasin ».

« Les entreprises membres […] disposent désormais d’un programme complet pour mettre sur le marché la prochaine génération de produits interopérables, fonctionnant sur toutes les marques et plateformes, avec plus de confidentialité, de sécurité et de simplicité pour les consommateurs »

L’annonce s’accompagne du déploiement d’un programme de certification ; ainsi que du SDK (kit de développer) et des divers outils nécessaires. Au total, plus de 280 entreprises ont mis en commun leurs technologies pour permettre à Matter d’exister.

Google Matter
Google a déjà annoncé que tous ses appareils connectés (écrans, enceintes, routeurs…) seront mis à jour pour devenir compatibles Matter. © Google

« Nous ne serions pas là où nous sommes aujourd’hui sans la force et le dévouement des membres de l’Alliance qui ont fourni des milliers d’ingénieurs, de la propriété intellectuelle, des accélérateurs de logiciels, des protocoles de sécurité et des ressources financières pour accomplir ce qu’aucune entreprise ne pourrait jamais faire seule », explique Bruno Vulcano, président du conseil d’administration de l’Alliance et responsable de la R&D pour Legrand Digital Infrastructure. « Avec des membres également répartis dans le monde entier, Matter est la concrétisation d’un effort véritablement mondial qui profitera aux fabricants, aux clients et aux consommateurs, et pas seulement dans une seule région ou sur un seul continent ».

Des promesses et encore des limites

Concrètement, il faut s’attendre à voir débouler une ribambelle d’objets connectés estampillés Matter dans les semaines à venir. Les appareils existants pourront aussi prendre en charge Matter ; tandis que les éditeurs travaillent sur des solutions logicielles. Apple propose une prise en charge du protocole dans iOS 16.1 et Google profite du redesign de l’application Home pour le proposer dans ses objets connectés. Même son de cloche du côté d’Amazon qui compte sur cette solution pour améliorer Alexa.

À terme, l’idée est qu’un appareil d’un fabricant impliqué dans le projet (Amazon, Google) pourra être contrôlé depuis l’interface de n’importe quelle application compatible.

Pour fonctionner, le protocole utilise le Bluetooth Low Energy, le Wi-Fi ou encore Ethernet. Si les promesses de Matter sont nombreuses, cette version 1.0 a encore des limites. Elle ne prend pas en charge toutes les fonctionnalités avancées et il faudra encore patienter avant que le fonctionnement soit optimal.

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2 commentaires
  1. Ah, ça y est, tout le monde s’est mis d’accord pour faire des devices obsolescents qui se connecteront à Internet comme des grands, qu’on ne pourra pas surveiller ni sécuriser, qui se mettront volontairement en défaut quand on essaiera de les empêcher d’envoyer des données au fabricant, mais qui ne seront jamais mis à jour par celui-ci, permettant à un script-kiddie de nous espionner à travers le micro qu’une ampoule connectée n’a officiellement pas?
    Tout ça pour que (ça nous manquait) notre grille pain puisse informer le frigo, via le cloud, que la tartine va être prête et donc qu’on va ouvrir la porte pour prendre le beurre, ou que Siri puisse dire toute seule à Alexa de mettre l’alarme en route quand notre téléphone et la puce du chien s’éloignent de la maison?
    Ben non merci. Mais je suis probablement trop vieux pour ces âneries.

  2. Ou bien permettre a certains de pouvoir contrôler et gérer des objets de domotique Apple vie Google home par exemple pour ceux n’ayant pas les moyens de se payer un iphone tout simplement

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