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Arnaque au CPF : comment un réseau criminel a détourné 8 millions d’euros

Les arnaques au CPF viennent de passer un cap, avec une saisi record de plus de 8 millions d’euros.

Quatorze personnes viennent d’être placée en garde à vue ce mardi 15 novembre, dans le cadre de plusieurs enquêtes ouvertes à Paris. Concrètement, le groupe — 10 hommes et quatre femmes âgés de 20 à 50 ans — est soupçonné d’avoir détourné plus de huit millions d’euros via un réseau d’arnaques au CPF. Selon les informations du Monde, leurs premiers agissements remonteraient à l’année 2021.

8,2 millions d’euros détournés

La somme est colossale, d’autant plus qu’elle provient d’un seul et même réseau frauduleux. Grâce à des sociétés de formation fictives, les interpelés seront prochainement interrogés sur des faits qualifiés d’escroquerie en bande organisée, de blanchiment en bande organisée, de faux et usage de faux, et d’associations de malfaiteurs. Derrière ces entreprises, l’argent alloué aux comptes de formation était en réalité directement versé sur des comptes étrangers, aux Émirats arabes unis, au Maroc, en Hongrie, ou encore au Portugal.

Pour le moment, la justice a déjà saisi 1,6 million d’euros, et bloqué près de 500 000 euros en cours de transfert depuis la CDC (Caisse des Dépôts), habituellement chargée de verser l’argent du CPF aux organismes de formation.

Le CPF durcit le ton

Depuis 2019, les arnaques au CPF sont nombreuses. L’État a bien du mal à légiférer sur le sujet, et après avoir interdit les appels de démarchage frauduleux, il s’attaque désormais aux sociétés-écrans, qui servent bien souvent à récupérer de l’argent public en dispensant de fausses formations. Pour obtenir l’accord de leurs victimes, les interpellés auraient notamment eu recours à des campagnes de hameçonnage. En récupérant l’adresse mail, le numéro de téléphone, mais aussi certaines données personnelles, le réseau aurait escroqué plusieurs milliers de salariés.

Pour rappel, le CPF (Compte personnel de formation) a été lancé en 2019, afin de remplacer le DIF (Droit individuel à la formation). Concrètement, il permet aux salariés de suivre la formation de leur choix, financée par un compte individuel approvisionné chaque année. Si l’idée est bonne, le projet a été très peu encadré à ses débuts, laissant le champ libre à bon nombre de dérives.

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Source : Le Monde

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