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GameStop en difficulté : fin de la partie pour Micromania ?

La situation du géant de la vente vidéoludique physique continue de s’empirer et pourrait bien avoir des impacts en France.

Les résultats financiers de GameStop sont loin d’être au beau fixe. La maison mère de Micromania n’arrive pas à remonter la pente dans un contexte économique de plus en plus complexe. Les joueurs changent leurs habitudes, et les achats de jeux en dématérialisé commencent à prendre du terrain sur les revendeurs historiques. L’entreprise se cherche depuis plusieurs années maintenant afin de trouver des alternatives pour compenser les pertes.

Malgré un modèle plus ou moins efficace basé sur trois axes principaux, à savoir les jeux vidéos, les produits dérivés et la vente d’occasion, d’autres lubies sont venues entraver le développement du groupe. Aux dernières nouvelles, le PDG Matt Furlong souhaitait se lancer sur le marché de la cryptomonnaie et des NFT. Sauf que cet étrange rêve ne pourra pas devenir une réalité alors que les recettes de l’entreprise ne sont toujours pas suffisamment satisfaisantes.

Des millions de dollars en quelques mois

Les trois derniers mois n’ont pas épargné GameStop qui a perdu pas moins de 94,7 millions de dollars. En 2012, le groupe totalisait 1,297 milliard de dollars de revenus à cette même période, contre 1,186 milliard cette année, soit une différence de 111 millions. Cependant, les pertes de ce quart de l’année financière sont moins flagrantes cette année (94,7 millions contre 105,4 l’année dernière).

Les ventes de consoles et d’accessoires restent la poule aux œufs d’or de GameStop avec 52,8% du revenu (627 millions de dollars). On retrouve ensuite les jeux à 29,7% (352,1 millions de dollars) et les produits dérivés à 17,5% (207,3 millions de dollars).

Et Micromania dans tout ça ?

Aux États-Unis, de nombreux employés ont déjà perdu leur emploi au sein des bureaux du groupe. Le PDG avait lui-même communiqué ces licenciements en expliquant que beaucoup de personnes étaient parties de leur propre gré. Mais alors que Matt Furlong tente de limiter la casse pour rassurer les investisseurs, la situation en France est loin d’être joyeuse.

Dans un futur proche, la marque Micromania pourrait bien quitter nos zones commerciales et autres centres-villes. Difficile d’imaginer ces magasins fermés alors qu’ils sont de véritables emblèmes de la culture vidéoludique en France. Cependant, la marque pourrait perdurer sous une forme différente. En effet, la fermeture des boutiques n’implique pas la fin des opérations de e-commerce, qui pourraient être une piste plus sûre à poursuivre.

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11 commentaires
  1. Perso j ai connu la période Micromania qui n existait qu en vente par correspondance… C est une sorte de retour aux sources mais trop tardive… Cela fait des années que la stratégie commerciale de l enseigne est chaotique. Les plus a plaindre sont les salariés qui paient les pots cassés et les anbitions megalos des leurs dirigeants .. pathetique

  2. J’ai toujours du mal à comprendre pourquoi on n’accepte pas que une entreprise puisse naitre, se développer et mourir tout comme un être vivant. Micromania ne serait pas là si elle était restée figée dans son modèle initial. Comme si nous voulons s’arrêter à nos 25 ans et prétendre de vivre ainsi le reste de notre vie. Ce n’est pas possible. Tous les jours on est amenés à faire des choix même si on ne le veut pas. Le monde autour de nous nous oblige à évoluer et bien entendu l’erreur est possible. Micromania est mort, longue vie à Micromania

  3. Quelle analyse …
    Il faut arrêter avec le conditionnel et les annonces foireuses les mecs .. regardez les chiffres, l’ebidta, les coûts, les stocks, le cash dispo, les parts de marché …avant de sortir de tels articles à deux balles

  4. Petite pensée à tous les salariés de Micromania, j’en connais pas mal, et c’est pas le genre de nouvelle qui rassure…

  5. Frère, tu dois confondre avec une autre enseigne car Micromania n’a jamais existé “qu’en vente par correspondance”, il y a toujours eu des magasins physiques. Et là je te parle du début des années 90 où j’allais au Micromania des Champs Elysées ou à celui du forum des Halles (il n’y en avait pas d’autres).

  6. La situation “continue de s’empirer”

    Empirer.
    verbe intransitif
    (SITUATION, ÉTAT)
    Devenir pire.

    La situation empire.
    La situation a empiré.

  7. Juste normal, mais attention, il n’y a pas que les boss de fou, j’ai vendu des produits pour cette enseignes et je devais me farcir l’ensemble des boutiques pour voir où se trouvaient mes produits. Trop souvent, les vendeurs ouvraient mes boosters pour récupérer des cartes loots (wow tcg) qu’ils se gardaient et ils posaient le reste devant la boutique comme Kdo… Mais le coût pour la boîte mère, personne n’en parle !

    On a ce que l’on mérite, le coût de passer au Zing était une connerie, la sur-présence aussi et je passe nombreux choix chaotiques dans toutes les strates de cette enseignes.

  8. Bon pour expliquer moi je suis un e boutique ndépendante, j ai connu Micromania au début , et je salue leur développement, mais la faute à qui si ce n’ est celle des éditeurs qui nous pas su imposer le prix unique comme pour le livre , aux majors qui ont vendu leur âme aux GD, enfin bref un grand gâchis, heureusement il nous reste le rétro gaming , et l occasion mais pour combien de temps

  9. Étant donné que Micromania n’a jamais su s’aligner avec la concurrence pour les prix et qu’ils ont totalement évincé les joueurs PC, le résultat est logique.
    Personnellement ils ne me manqueront pas.

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