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Sur Twitter, Elon Musk bannit ses détracteurs aux dépens de la liberté d’expression

Elon Musk avait promis la liberté d’expression totale sur Twitter… à condition qu’elle aille dans le sens de ses idées.

En rachetant Twitter, Elon Musk avait promis de faire de la plateforme un lieu de liberté d’expression totale, sans autre modération que celle de la loi. Il fallait s’y attendre, le milliardaire a rapidement changé son fusil d’épaule. Après avoir amnistié certains comptes bannis, comme celui de Donald Trump ou Kanye West (finalement interdit après ses propos sur le nazisme), le patron de l’oiseau bleu n’hésite plus à supprimer les comptes de ses détracteurs, à commencer par les journalistes.

D’abord @ElonJet

Tout a commencé mercredi, alors qu’Elon Musk a décidé — sans grande surprise — de bannir le compte @ElonJet. Lancé il y a un peu moins d’un an, le bot imaginé par un étudiant utilisait le doxxing pour récupérer des informations publiques sur les vols des jets privés d’Elon Musk, et ainsi détailler en temps réel ses déplacements.

À l’époque, une plainte avait déjà été déposée, Musk estimant que l’initiative mettait en danger sa vie et celle de sa famille. Au moment du rachat, il avait pourtant assuré qu’ElonJet ne serait pas interdit, mettant en avant la volonté d’une liberté d’expression totale sur sa plateforme.

Bannir les journalistes, la pente glissante

Après avoir banni ElonJet, le milliardaire a ensuite rejoint cette semaine une conversation Twitter Spaces, animée par la journaliste de BuzzFeed, Katie Notopoulos. Il a d’abord accusé les personnes présentes d’avoir divulgué son adresse — ce qui a été contesté par les principaux intéressés — avant de déclarer que les règles concernant le doxxing s’appliquaient aussi aux journalistes. Quand le groupe a tenté d’obtenir des explications sur cette prise de position, Musk s’est finalement contenté de quitter le chat, rapporte le site de Gizmodo.

Dans un communiqué officiel signé par Ella Irwin, responsable sécurité de l’entreprise, Twitter indique seulement “Nous suspendrons tous les comptes qui enfreignent nos politiques de confidentialité et mettent les autres utilisateurs en danger“. Parmi les journalistes bannis, on retrouve notamment des collaborateurs du Washington Post, du New York Times, ou encore de CNN.

Elon Musk s’était autoproclamé “absolutiste de la liberté d’expression“, mais force est de constater que cette dernière n’a jamais été aussi absente de Twitter qu’aujourd’hui. Rappelons que faire taire ses détracteurs – a fortiori des journalistes simplement parce que leurs propos ne correspondent pas à ses idées rapproche plus le milliardaire d’un système totalitaire que d’une démocratie libertaire. Parallèlement, plusieurs militants néonazis ont de nouveau droit à la parole sur la plateforme, à commencer par Andrew Anglin, le fondateur du site Daily Stormer.

Après avoir banni les journalistes de son réseau social, Elon Musk s’est encore une fois tourné vers le public pour savoir quand il devait autoriser ses détracteurs à revenir. Malgré une courte victoire du “Maintenant”, l’homme d’affaires a finalement préféré annuler le sondage, arguant qu’il avait laissé “trop d’options dans les réponses“.

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1 commentaire
  1. Si l’auteur de ce post peut publier ses trajets de l’année visibles pour tous, il sera légitme à reprocher quelque chose…
    SInon, c’est une peu facile de nier la mise en danger de Musk alors qu’on paie même des gardes du corps a Buzin…
    Une erreur de diagnostique de plus?

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